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==Un roi capétien à la titulature héritée  de jure d’un roi mérovingien==
'''Robert II dit le Pieux''' (vers 970-996-1031)
Pour que le roi de la nouvelle  dynastie des Capétiens ; roi succédant à son Pére Hugues Capet  fasse suivre son nom du numéro cardinal "II ", c’est  parce qu’il prenait en compte l’existence d’un roi mérovingien,  Robert I,  lui qui porta la couronne lors des annnnées 922-923


==La piété, parfois incertaine, du roi Robert ==
Fils d’Hugues Capet et d’Adélaïde d’Aquitaine, Robert le Pieux du latin "Pius"  qui veut aussi dire  bon est roi de France de 996 à 1031. Son union avec Constance de Provence, fille du Comte de Toulouse, permet de réunir le sud de la France au royaume de France.
La postérité peut faire bien les choses .Ainsi en a t’il été du souvenir de ce roi , élève de Gerbert d'Aurillac ( futur pape Sylvestre II) théologiquement savant , féru de musique religieuse généreux envers les pauvres  et fondateur d’implantations religieuses . Pour autant, ce fût ce même roi qui en courra l’excommunication pour mariage  « consanguin ( voir infra) .   Autre comportement que l'on trouverait sans doute excessif aujourd'hui , l'exécution par le feu d' une dizaine de clercs de la cathédrale Sainte Croix d’Orléans pendant les fêtes de Noël de l’an 1022.
 
==Un roi capétien à la titulature héritée de jure d’un roi mérovingien==
 
Succédant à son père [[Hugues Capet (941-987-996)]] le 24 octobre 996 , il prit le nom de Robert II . En faisant suivre son nom du numéro cardinal "II ", il prenait reconnaissait  l’existence du Carolingien Robert I, qui avait ceint ceignit la couronne des Francs entre  922-923.
==La piété, parfois incertaine, du roi Robert==  
 
La postérité peut faire bien les choses. Ainsi en a t’il été du souvenir de ce roi, né et sacré à Orléans, de "taille élevée, la chevelure lisse et bien arrangée " ( d’après Guizot) .
 
Elève en théologie de Gerbert d'Aurillac ( futur pape Sylvestre II) , parlant latin, féru de musique religieuse , généreux envers les pauvres  dont il nourrissait, parait-il  plus de mille chaque jour, et fondateur de très nombreuses implantations religieuses ( dixit Guizot), Robert II était connu pour son pardon envers ses ennemis tout en veillant à la mise en oeuvre de « ''la paix de Dieu'' » (limitation des effets des guerres seigneuriales) proclamée à Orléans le 25 mai 1010 .
 
Pour autant, ce fût ce même roi qui,  marié une  première fois avec Rozala dite Suzanne , Carolingienne,  fille de Bérenger II,  roi d'Italie épousa  en seconde noces  Berthe de Bourgogne en 996. Cette union fut qualifiée de  consanguine car  ils étaient non seulement parents, certes  éloignés, mais aussi Robert était le parrain du 5 éme enfant de Berthe né de son premier mariage. Cela valu à ce malheureux roi une menace d'excommunication. Autre comportement que l'on trouverait sans doute excessif aujourd'hui, l'exécution par le feu d' une dizaine de clercs de la cathédrale Sainte Croix d’Orléans pendant les fêtes de Noël de l’an 1022.


==Le roi de l'an mil==
==Le roi de l'an mil==
Monté sur le trône en 996, Robert II fut donc confronté avec ce que les historiens à venir qualifièrent , mais à posteriori, de terreur millénariste annonciatrice, déjà , de la fin du monde. Or s'il est exact que que le début du règne ne fut pas un lit de roses ( invasion des Normands et des Sarrasins, famine dans les campagnes , problèmes de subsistance des citadins) , il n'apparaît pas  que le  changement de millénaire  fut plus particulièrement terrible que d'autres périodes du Moyen-Age.
 
Monté sur le trône en 996, Robert II fut donc confronté avec ce que les historiens à venir qualifièrent, mais à posteriori, de terreur millénariste annonciatrice, déjà , de la fin du monde. Or s'il est exact que le début du règne ne fut pas « un lit de roses »,  invasion des Normands et des Sarrasins, épidémie de peste, famine dans les campagnes (1010, 1030) , problèmes de subsistance des citadins, pluies froides et continuelles...) marquèrent son règne.  


==La laborieuse pérennisation de la couronne==
==La laborieuse pérennisation de la couronne==
Pour pouvoir transmettre sa  couronne à son fils, la  condition sine qua non était de se marier . le futur Robert II le  fit  et dés avant  d’être monté  sur le trône ; Agé de  dix huit ans, Robert , sur  ordre de son père, convola  avec la veuve du Comte de Flandres Rozala dont la  dot  comportait Montreuil et le comté de Ponthieu. La  considérable différence d’age entre  les époux , (18/50) poussa le jeune Robert à la répudier  ... tout en gardant la dot. A la veille  de porter la couronne, Robert se maria une seconde fois avec Berthe de Bourgogne. Las , une double parenté , jurdique (cousine au 3 éme degré) et  spirituelle (Robert était le parrain  du dernier enfant  né du premier mariage de  sa nouvelle épouse) poussa le Pape Grégoire V à les sommer de se séparer  sous peine d’excommunication. Un tableau de Jean-Paul Laurens  (1875) conservé au Musée d’Orsay (Paris) en conserve l’effrayante trace. Robert II ayant  fini par obéir ,dans la douleur, il put  se marier  en 1003  avec Constance de Provence, à la beauté  fameuse mais au carcarctére oh  combien difficile.  Alix  naîtra  vers 1003,  en  1007 la suivra  Hugues, associé le  9 juin 1017 au trône de France mais hélas  mort en 1025
En 1008 verra le jour  le futur Henri I er  à son tour associé au trône  le 14 mai 1027 malgré l'opposition de  sa mère qui lui préférait  son  fils puiné  Robert qui était né  en 1011 ,suivi  de Eudes en 1013 . Le dernier  aléa  de  ses efforts successoraux  se produisit en  1030 . où il eut la douleur  de  voir la  révolte de ses enfants le  futur Henri Ier et  son cas et Robert  contre lui. Son décés , des suites d'une forte fièvre, le 20 juillet  de l’année  suivante couronna, en quelque sorte  son œuvre,  puisque  ce fut  son fils Henri Ier qui  lui succéda. le défunt roi Robert Il fut inhumé dans la basilique Saint Denis, à Paris.


==Le roi pose les fondements d’un royaume==
Pour pouvoir transmettre sa couronne à son fils, la condition sine qua non était avant toute chose d’organiser son mariage.
Au nombre du travail de fourmi auquel se livra ce roi figure assurément la conquête de la Bourgogne ( 1002-1016) hors Dijon , Bourgogne dont son fils Henri Ier ne gardera d’ailleurs pas . L'habileté stratégique de Robert II tient au fait qu' en octobre 1002, Henri, duc de Bourgogne, était mort sans laisser d’héritiers légitimes. Fils d’Hugues le Grand, le défunt était l’oncle de Robert II, qui estima donc pouvoir réclamer le duché. Mais  cet  important apport ne fut pas le seul , Bouchard le Vénérable, comte de Vendôme et ami d’Hugues Capet, mourut en 1007, le comté de Melun et le comté de Dreux rejoinrent alors la couronne royale ; A la même époque Le titre de Comte de Paris disparaît, le  roi Robert II, en connaissant la symbolique, le comté revenant lui aussi  au roi. Rattachement de la ville de Sens  décidé en 1015.
Le futur Robert II le fut bien avant son intronisation.  Agé de dix huit ans et sur ordre de son père, il convola avec la veuve du Comte de Flandres Rozala dont la dot apportait Montreuil et le comté de Ponthieu. La considérable différence d’âge entre les époux , (18/50) poussa le jeune Robert à la répudier ... tout en gardant la dot.
 
A la veille de porter la couronne, Robert se maria une seconde fois avec Berthe de Bourgogne. Las , une double parenté , jurdique et spirituelle conduisit le Pape Grégoire V à les sommer de se séparer sous peine d’excommunication.
 
Un tableau de Jean-Paul Laurens (1875) conservé au Musée d’Orsay (Paris) en conserve l’effrayante trace. Robert II ayant fini par obéir, dans la douleur, après  cinq ans d'hésitation, il put se marier en 1003 avec Constance de Provence, à la beauté fameuse mais au caractère oh combien difficile. Alix naîtra vers 1003, en 1007 la suivra Hugues (associé le 9 juin 1017 au trône de France mais qui décéda  en 1025).  En 1008 verra le jour le futur [[ Henri I er]] à son tour associé au trône le 14 mai 1027 malgré l'opposition de sa mère qui lui préférait son fils puiné Robert  (né en 1011 précédé d'Adélaïde et suivi de Eudes en 1013) .
 
En 1030, faisant peu de cas de leur père,  ses enfants le futur Henri Ier et son frère Robert  se révoltèrent contre lui.
Le décès de ce "prince-moine" au château de Melun sis dans l'île Saint Etienne , des suites d'une forte fièvre, aprés avoir reçu les derniers sacrements, le 20 juillet de l’année suivante couronna, en quelque sorte son œuvre, puisque ce fut son fils [[Henri Ier]] qui lui succéda.
 
Le défunt roi Robert II fut inhumé dans la basilique Saint Denis, à Paris.
 
==La naissance de la loi fondamentale du royaume de primogéniture mâle==
 
Dans le but d’assurer une transmission de sa couronne et de prévenir les risques de coup d’état à son décès, Robert II le Pieux fit sacrer roi son fils aîné Hugues le 9 juin 1017 âgé de 10 ans à Compiègne (60200) par l ‘archevêque de Reims Arnoul et l'associa au trône. Malheureusement la mort de celui-ci le 17 septembre 1025 rendit inutile les précautions prises par le roi Robert II pour assurer sa succession.
 
Il réunit alors une assemblée de barons et d’évêques afin de désigner son nouvel héritier. La règle de la primogéniture défendue par Fulbert de Chartres fut alors adoptée au bénéfice d’Henri, devenu l’ainé à la suite du décès de son frère Hugues.
 
Henri fut sacré à Reims, par anticipation, le 14 mai 1027, par l'Archevêque Ebles. La règle de primogéniture ainsi appliquée allait devenir une loi fondamentale du royaume.
 
==Le roi pose les fondements d’un royaume==
 
Au nombre du travail de fourmi auquel se livra ce roi figure assurément la conquête de la Bourgogne (1002-janvier 1016) excepté Dijon. Bourgogne dont son fils Henri Ier ne parviendra pas à garder.
 
L'habileté stratégique de Robert II tenait au fait qu' en octobre 1002, Henri, duc de Bourgogne, était mort sans laisser d’héritiers légitimes. Fils d’Hugues le Grand, le défunt était l’oncle de Robert II, qui estima donc pouvoir réclamer le duché au nom du sang familial.  
L’acquisition de la Bourgogne ne fut pas la seule annexion du Roi. 
 
Bouchard le Vénérable, comte de Vendôme et ami d’Hugues Capet, meurt en 1007. Le Comté de Melun et le Comté de Dreux, jadis propriété d'Eudes II de Blois, fils de sa deuxième épouse Berthe de Bourgogne, rejoignirent alors la couronne royale .
 
A la même époque le titre de Comte de Paris disparaît. Le roi Robert II affirma que le Comté lui revenait de droit et releva symboliquement le titre. Enfin, la ville et le Comté de Sens sont rattachés au royaume en 1015.
 
Attaché son royaume, il refusa néanmoins le trône de Lombardie qu'on lui proposa en 1024.
 
==Bibliographie==
*[http://www.corpusetampois.com/cls-11-helgaldus-vitarotberti1824guizot.html Helgaud de Fleury .Vie de Robert II le Pieux. Vers 1040 (traduction Guizot de 1824)]
* Chabannes (Adémar de), Chronique , traduction Yves Chauvin, Brepols, 2003.
* Glaber (Raoul), Histoires ( Chroniques de l’an mil ), Paris : Paléo, 2000.
* Fleury (Helgaud de), Vive Robert le Pieux , traduction Robert-Henri Bautier, Paris : CNRS, 1993.
* Renoux (Annie), « Palais capétiens et normands à la fin du Xe siècle et au début du XIe siècle », dans Le roi de France et son royaume autour de l’an mil , Paris : Picard, 1992, p. 179-191.
* Aurillac (Gerbert d’), Correspondance , édition Julien Havet, Paris : Picard, 1889.
* Ivan Gobry. Les Capétiens(888-1328). Documents d'histoire.Tallandier 2001.  


==Liens externes==
==Liens externes==
[http://www.lessing-photo.com/dispimg.asp?i=40120757+&cr=1&cl=1 L’excommunication de Robert  II le Pieux (tableau)]


[ [ catégory : Royalisme français ] ]
* [http://www.lessing-photo.com/dispimg.asp?i=40120757+&cr=1&cl=1] L’excommunication de Robert  II le Pieux (tableau)
[ [ catégory : Rois de France ] ]
* [http://www.histoireeurope.fr/RechercheLocution.php?Locutions=Robert+II+Le+Pieux&Date1=&Date2=&maf=&clear=Effacer&upcase=Initiales+en+majuscules] Histoire de Robert II (détails)
[ [ catégory : Liste des rois ] ]
* [http://www.corpusetampois.com/cls-11-helgaldus-vitarotberti1824guizot.html] Vie de Robert II le pieux.
 
[[Category: Royalisme français]]
[[Category:Rois de France]]
[[Category:Liste des rois]]

Dernière version du 16 mai 2013 à 08:41

Robert II dit le Pieux (vers 970-996-1031)

Fils d’Hugues Capet et d’Adélaïde d’Aquitaine, Robert le Pieux du latin "Pius" qui veut aussi dire bon est roi de France de 996 à 1031. Son union avec Constance de Provence, fille du Comte de Toulouse, permet de réunir le sud de la France au royaume de France.

Un roi capétien à la titulature héritée de jure d’un roi mérovingien

Succédant à son père Hugues Capet (941-987-996) le 24 octobre 996 , il prit le nom de Robert II . En faisant suivre son nom du numéro cardinal "II ", il prenait reconnaissait l’existence du Carolingien Robert I, qui avait ceint ceignit la couronne des Francs entre 922-923.

La piété, parfois incertaine, du roi Robert

La postérité peut faire bien les choses. Ainsi en a t’il été du souvenir de ce roi, né et sacré à Orléans, de "taille élevée, la chevelure lisse et bien arrangée " ( d’après Guizot) .

Elève en théologie de Gerbert d'Aurillac ( futur pape Sylvestre II) , parlant latin, féru de musique religieuse , généreux envers les pauvres dont il nourrissait, parait-il plus de mille chaque jour, et fondateur de très nombreuses implantations religieuses ( dixit Guizot), Robert II était connu pour son pardon envers ses ennemis tout en veillant à la mise en oeuvre de « la paix de Dieu » (limitation des effets des guerres seigneuriales) proclamée à Orléans le 25 mai 1010 .

Pour autant, ce fût ce même roi qui, marié une première fois avec Rozala dite Suzanne , Carolingienne, fille de Bérenger II, roi d'Italie épousa en seconde noces Berthe de Bourgogne en 996. Cette union fut qualifiée de consanguine car ils étaient non seulement parents, certes éloignés, mais aussi Robert était le parrain du 5 éme enfant de Berthe né de son premier mariage. Cela valu à ce malheureux roi une menace d'excommunication. Autre comportement que l'on trouverait sans doute excessif aujourd'hui, l'exécution par le feu d' une dizaine de clercs de la cathédrale Sainte Croix d’Orléans pendant les fêtes de Noël de l’an 1022.

Le roi de l'an mil

Monté sur le trône en 996, Robert II fut donc confronté avec ce que les historiens à venir qualifièrent, mais à posteriori, de terreur millénariste annonciatrice, déjà , de la fin du monde. Or s'il est exact que le début du règne ne fut pas « un lit de roses », invasion des Normands et des Sarrasins, épidémie de peste, famine dans les campagnes (1010, 1030) , problèmes de subsistance des citadins, pluies froides et continuelles...) marquèrent son règne.

La laborieuse pérennisation de la couronne

Pour pouvoir transmettre sa couronne à son fils, la condition sine qua non était avant toute chose d’organiser son mariage.

Le futur Robert II le fut bien avant son intronisation. Agé de dix huit ans et sur ordre de son père, il convola avec la veuve du Comte de Flandres Rozala dont la dot apportait Montreuil et le comté de Ponthieu. La considérable différence d’âge entre les époux , (18/50) poussa le jeune Robert à la répudier ... tout en gardant la dot.

A la veille de porter la couronne, Robert se maria une seconde fois avec Berthe de Bourgogne. Las , une double parenté , jurdique et spirituelle conduisit le Pape Grégoire V à les sommer de se séparer sous peine d’excommunication.

Un tableau de Jean-Paul Laurens (1875) conservé au Musée d’Orsay (Paris) en conserve l’effrayante trace. Robert II ayant fini par obéir, dans la douleur, après cinq ans d'hésitation, il put se marier en 1003 avec Constance de Provence, à la beauté fameuse mais au caractère oh combien difficile. Alix naîtra vers 1003, en 1007 la suivra Hugues (associé le 9 juin 1017 au trône de France mais qui décéda en 1025). En 1008 verra le jour le futur Henri I er à son tour associé au trône le 14 mai 1027 malgré l'opposition de sa mère qui lui préférait son fils puiné Robert (né en 1011 précédé d'Adélaïde et suivi de Eudes en 1013) .

En 1030, faisant peu de cas de leur père, ses enfants le futur Henri Ier et son frère Robert se révoltèrent contre lui. Le décès de ce "prince-moine" au château de Melun sis dans l'île Saint Etienne , des suites d'une forte fièvre, aprés avoir reçu les derniers sacrements, le 20 juillet de l’année suivante couronna, en quelque sorte son œuvre, puisque ce fut son fils Henri Ier qui lui succéda.

Le défunt roi Robert II fut inhumé dans la basilique Saint Denis, à Paris.

La naissance de la loi fondamentale du royaume de primogéniture mâle

Dans le but d’assurer une transmission de sa couronne et de prévenir les risques de coup d’état à son décès, Robert II le Pieux fit sacrer roi son fils aîné Hugues le 9 juin 1017 âgé de 10 ans à Compiègne (60200) par l ‘archevêque de Reims Arnoul et l'associa au trône. Malheureusement la mort de celui-ci le 17 septembre 1025 rendit inutile les précautions prises par le roi Robert II pour assurer sa succession.

Il réunit alors une assemblée de barons et d’évêques afin de désigner son nouvel héritier. La règle de la primogéniture défendue par Fulbert de Chartres fut alors adoptée au bénéfice d’Henri, devenu l’ainé à la suite du décès de son frère Hugues.

Henri fut sacré à Reims, par anticipation, le 14 mai 1027, par l'Archevêque Ebles. La règle de primogéniture ainsi appliquée allait devenir une loi fondamentale du royaume.

Le roi pose les fondements d’un royaume

Au nombre du travail de fourmi auquel se livra ce roi figure assurément la conquête de la Bourgogne (1002-janvier 1016) excepté Dijon. Bourgogne dont son fils Henri Ier ne parviendra pas à garder.

L'habileté stratégique de Robert II tenait au fait qu' en octobre 1002, Henri, duc de Bourgogne, était mort sans laisser d’héritiers légitimes. Fils d’Hugues le Grand, le défunt était l’oncle de Robert II, qui estima donc pouvoir réclamer le duché au nom du sang familial. L’acquisition de la Bourgogne ne fut pas la seule annexion du Roi.

Bouchard le Vénérable, comte de Vendôme et ami d’Hugues Capet, meurt en 1007. Le Comté de Melun et le Comté de Dreux, jadis propriété d'Eudes II de Blois, fils de sa deuxième épouse Berthe de Bourgogne, rejoignirent alors la couronne royale .

A la même époque le titre de Comte de Paris disparaît. Le roi Robert II affirma que le Comté lui revenait de droit et releva symboliquement le titre. Enfin, la ville et le Comté de Sens sont rattachés au royaume en 1015.

Attaché son royaume, il refusa néanmoins le trône de Lombardie qu'on lui proposa en 1024.

Bibliographie

  • Helgaud de Fleury .Vie de Robert II le Pieux. Vers 1040 (traduction Guizot de 1824)
  • Chabannes (Adémar de), Chronique , traduction Yves Chauvin, Brepols, 2003.
  • Glaber (Raoul), Histoires ( Chroniques de l’an mil ), Paris : Paléo, 2000.
  • Fleury (Helgaud de), Vive Robert le Pieux , traduction Robert-Henri Bautier, Paris : CNRS, 1993.
  • Renoux (Annie), « Palais capétiens et normands à la fin du Xe siècle et au début du XIe siècle », dans Le roi de France et son royaume autour de l’an mil , Paris : Picard, 1992, p. 179-191.
  • Aurillac (Gerbert d’), Correspondance , édition Julien Havet, Paris : Picard, 1889.
  • Ivan Gobry. Les Capétiens(888-1328). Documents d'histoire.Tallandier 2001.

Liens externes

  • [1] L’excommunication de Robert II le Pieux (tableau)
  • [2] Histoire de Robert II (détails)
  • [3] Vie de Robert II le pieux.