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==Le coup d’état de 1936==
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Le 29 octobre 1936, 11 avions décollèrent de la base aérienne de Bagdad, survolèrent la capitale, jetant des tracts appelant à la démission du gouvernement de Yacine Al Hashimi et la ré-installation au pouvoir de l’ancien Premier ministre Hikmat Souleiman. Enfin, les militaires précisaient dans leur tract, signé du Général Sidqi autoproclamé « Commandant des forces nations de la réforme »,  que ceux qui ne les suivraient pas dans leurs actions seraient immédiatement arrêtés. Le Chef d’Etat –Major et frère du Premier ministre, le Général Taha Al Hashimi (1888-1961) est en Turquie lorsque le Général Sidqi organise son coup d’état. Il ordonne au Chef d’Etat- Major de ne pas revenir en Turquie et fait arrêter tous les officiers militaires loyalistes.  
Le 29 octobre 1936, 11 avions décollèrent de la base aérienne de Bagdad, survolèrent la capitale, jetant des tracts appelant à la démission du gouvernement de Yacine Al Hashimi et la ré-installation au pouvoir de l’ancien Premier ministre Hikmat Souleiman. Enfin, les militaires précisaient dans leur tract, signé du Général Sidqi autoproclamé « Commandant des forces nations de la réforme »,  que ceux qui ne les suivraient pas dans leurs actions seraient immédiatement arrêtés. Le Chef d’Etat –Major et frère du Premier ministre, le Général Taha Al Hashimi (1888-1961) est en Turquie lorsque le Général Sidqi organise son coup d’état. Il ordonne au Chef d’Etat- Major de ne pas revenir en Turquie et fait arrêter tous les officiers militaires loyalistes.  
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Des émeutes anti britanniques éclateront dans tout le pays et le  Consul anglais à Mossoul en sera une des malheureuses victimes
Des émeutes anti britanniques éclateront dans tout le pays et le  Consul anglais à Mossoul en sera une des malheureuses victimes


Le jeune Roy [[Faysal II]] fut proclamé Roi d’Irak et son oncle, le Prince Abdallah, Régent du Royaume (le Prince Zeiad, frère de [[Faysal Ier]] a été écarté de la Régence).Nouri Al Saïd était reconduit dans ses fonctions de Premier ministre avec l’approbation de la Reine Alia, sœur du Régent.  
Le jeune Roy [[Faysal II]] fut proclamé Roi d’Irak et son oncle, le Prince Abdallah, Régent du Royaume (le Prince Ziad, frère de [[Faysal Ier]] a été écarté de la Régence).Nouri Al Saïd était reconduit dans ses fonctions de Premier ministre avec l’approbation de la Reine Alia, sœur du Régent.  


[[Catégorie:Royalisme iraquien]]
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Dernière version du 23 juin 2012 à 14:12

GHAZI

Armoiries de la famille Hachemite d'Irak

Fils du Roi Faysal Ier (1883-1933) et de la Reine Houssaïma (1885-1935), Ghazi fut le deuxième et avant- dernier Roi d’Irak de 1933 à 1939.

Prince héritier

Né le 21 mars 1912, le Prince Ghazi est laissé très jeune à la charge de son grand- père, Hussein Roi du Hedjaz (Arabie Saoudite). Son père trop occupé dans sa campagne de libération du Moyen-Orient ne va pas s’occuper de son fils ni le former à la politique. En 1924 après la perte du Hedjaz face à la famille Ibn Séoud, les Hachémites se réfugient en Jordanie. C’est cette même année que Ghazi rejoint son père, proclamé Roi d’Irak le 23 août 1921. Proclamé Prince héritier, Ghazi va commencer enfin son apprentissage politique et militaire.

Ghazi, Prince héritier âgé de 16 ans

Roi d'Irak

Lieutenant dans l’Armée royale d’Irak, le Prince Ghazi devient Régent lorsque son père part en tournée politique en européenne en 1933. Faysal Ier meurt subitement le 8 septembre 1933 laissant le trône à son fils encore inexpérimenté. A Bagdad, les forces politiques se déchirent entre partisans d’une alliance avec les anglais (le Premier ministre Nouri Al Saïd de 1930 à 1932), nationalistes partisans d’un rapprochement avec l’Allemagne nazie (Yacine Al Hachimi, Rachid Ali Al Gaylani et ceux qui tentent d’être au dessus de cette mêlée tout en conservant un pouvoir personnel comme le Premier ministre Naji Shawkat, nommé en 1932 par le Roy Faysal Ier.


Ghazi a du mal à s’imposer. Le traité Anglo-iraquien signé en 1930 donne une place prépondérante aux Britanniques dans les affaires du royaume (ils ont forcé le Roi à nommer Nouri Al Said aux affaires étrangères) et place l’Irak sous mandat du Royaume-Uni. La marge manœuvre du Roi est très faible d’autant plus qu’il n’est pas insensible aux sirènes allemandes. Le Parti de la Fraternité Nationale que dirige Rachid Ali accédera brièvement au pouvoir du 20 mars 1933 au 29 octobre 1933.

Les gouvernements vont se succéder, signe de l’instabilité qui règne en Irak.

En 1935, le Roi accepte de nommer Yacine Al Hashimi (1894-1937) au poste de Premier ministre en lieu et place de son prédécesseur, Abd Al-Mouhsin as-Saadoun nommé en 1934. La cohabitation entre Nouri Al Saïd (1888- 1958) ministre du gouvernement et Yacine Al Hashimi est conflictuelle. Les actions du gouvernement sont bloquées. Même le mariage du Roi va devenir une source d’affrontements entre les deux politiciens. Ghazi annonce son intention d’épouser une des filles de Yacine Al Hashimi. Ce que ne peut accepter Nouri Al Saïd qui n’hésitent pas à mettre en avant qu’il a les faveurs de l’armée. Afin de contrer ce mariage, Nouri Al Saïd demande au Roi Abdallah de Transjordanie de jouer les médiateurs. Peu habitué aux pressions, le Roi Ghazi finit par se résigner et le 25 janvier 1934, il épouse la Prince Alia du Hedjaz.

Le Roi Ghazi Ier

Si son père conservait le respect et l’amitié des tribus du désert, son fils Ghazi n’avait pas cette chance. Le royaume à peine proclamé et Ghazi à peine sur le trône que l’Irak est déjà la proie de révoltes. Le Général Bakr Sidqi (1890-1937) envoie des régiments mettre fin au séparatisme assyrien qui agite le pays depuis l’indépendance. Menés par le Patriarche Mar Eshai Shimoun XXIII, les Assyriens réclamaient leur autonomie au motif que celle-ci leur avait promise par les britanniques en 1921.

Le massacre de Simele et les révoltes shiites

Invité par le gouvernement en juin 1933 pour discuter de la question de l’autonomie assyrienne, le Patriarche Mar Eshai Shimoun et dès son arrivée mis en résidence surveillée et exilé en Chypre. Le 21 juillet 1933, plus de 1000 assyriens décident de retourner dans leurs villages et retraversent la frontière syrienne, dirigé par un ancien auxiliaire Malik Yacou. Bien qu’ils soient non armées et l’Armée royale irakienne priée de se désarmer par les officiels français chargés de sécuriser la frontière, une fusillade éclate entre les deux camps. Les Irakiens sont contraints de se replier laissant derrière eux 33 morts parmi les militaires. Craignant que l’armée ne se soulève, le gouvernement ordonne la mobilisation de régiments afin de mater la révolte le 11 août. Quelques jours auparavant (2 août), des Auxiliaires de l’armée irakienne avaient tué 120 assyriens dans deux villages différents

Arrivée aux abords du village de Simele (devenu le lieu de refuge des assyriens fuyant la répression sanglante) le Général Bakr Sidqi lance ses troupes à l’assaut. 81 personnes sont assassinées dont 8 prêtres dont l’un sera décapité et un autre brulé vivant.

Le Roi Ghazi

A la fin du mois d’Août 1933, c’est 600 assyriens qui auront été tués par l’Armée royale irakienne. A son retour à Bagdad, le Général Bakr Sidqi est fêté comme un héros par le gouvernement irakien et les anglais eux-mêmes

Le 18 Août, à Mossoul, déjà le Général Bakr Sidqi était entré dans la ville sous les acclamations des populations arabes. Le Prince héritier Ghazi, lui-même vint décorer l’officier militaire et les chefs des tribus qui avaient participé à ces pogroms anti- chrétiens. Des listes de conscriptions furent lancées afin de mettre fin à la rébellion armée .7000 assyriens avaient franchi la frontière syrienne en Septembre, fuyant les combats.

Lorsqu’il monte sur le trône, le Roi Ghazi est au centre d’un gouvernement qui se veut anti- shiites.

En janvier 1935, les Sheikhs shiites (du Kurdistan et du Nord de l’Irak) présentèrent une charte au gouvernement du Premier ministre Ali Jawdat. Si celle-ci reconnaissait l’intégrité nationale du royaume, la charte demandait la reconnaissance sans distinctions de tous les peuples qui composaient le royaume Hachémite. Enfin, une pétition réclamant la démission du gouvernement fut soumise au souverain, sans effets sauf celui d’expulser les sheikhs rebelles du parlement. Une rébellion éclata dans la région de Diwaniyya dirigée par deux Sheikhs shiites alliés au Parti Ikha de Yacine Al Hachimi. Ali Jawdat mis en minorité après la démission des ministres shiites fut remplacé par l’ancien Premier ministre Jamil Al-Midfai (du 9 novembre 1933 au 25 août 1934) qui du également démissionner 15 jours après sa nomination ( 1er mars 1935).

Le Général Bakr Sidqi octroie tous les pouvoirs à l’aviation irakienne mais ne peut empêcher la rébellion d’entrer à Bagdad et parader sous les yeux du souverain.

Dès mai, la révolte était définitivement réprimée dans la région de Diwaniyya mais l’arrestation des membres du clergé shiite, la plupart sympathisants de l’Ayatollah Khashif al-Ghita provoqua une nouvelle rébellion tribale en 1936. Les rebelles détruisent deux avions et tuent 90 soldats. L’Armée royale irakienne réprima une nouvelle fois dans le sang cette révolte, multipliant les pendaisons sur la place publique (200 morts), la loi martiale proclamée sur tout le Kurdistan.


Le coup d’état de 1936

Ghazi et son gouvernement,sur la gauche en premier plan, le Général Sidqi

Le 29 octobre 1936, 11 avions décollèrent de la base aérienne de Bagdad, survolèrent la capitale, jetant des tracts appelant à la démission du gouvernement de Yacine Al Hashimi et la ré-installation au pouvoir de l’ancien Premier ministre Hikmat Souleiman. Enfin, les militaires précisaient dans leur tract, signé du Général Sidqi autoproclamé « Commandant des forces nations de la réforme », que ceux qui ne les suivraient pas dans leurs actions seraient immédiatement arrêtés. Le Chef d’Etat –Major et frère du Premier ministre, le Général Taha Al Hashimi (1888-1961) est en Turquie lorsque le Général Sidqi organise son coup d’état. Il ordonne au Chef d’Etat- Major de ne pas revenir en Turquie et fait arrêter tous les officiers militaires loyalistes.

Le Roi appelle l’Ambassadeur du Royaume Uni, Sir Archibald Clark Kerr qui lui demande de réunir un cabinet d’urgence avec le Premier ministre Hashimi, Nouri Al Saïd et Rachid Ali, ministre de l’intérieur. Malgré l’opposition de Nouri Al Saïd, le Roi décide de répondre favorablement aux demandes du Général Sidqi et dont les troupes marchent sur le palais royal. Le Ministre de la défense (et beau frère de Nouri Al Saïd), le General Jaffar Al-Askari est assassiné par des hommes du Général Sidqi, Al Hashimi envoyé en Turquie et Nouri Al Saïd en Égypte. Bien qu’ Hikmat Souleiman fût réinstallé au gouvernement, c’était le Général Sidqi qui exerça la réalité du pouvoir.

Le gouvernement d’ Hikmat Souleiman ne dura pas plus de 10 mois. Le 11 août 1937, alors qu’il est en route vers la Turquie qui l’a invité, le Général Sidqi fait une halte à Mossoul. Alors qu’il discute dans le jardin de la base aérienne avec le Commandant des Forces aériennes royales, Mohammed Ali Jawad, les deux hommes sont assassinés par un soldat qui leur tire dessus. Cet assassinat va avoir des conséquences sur la vie politique irakienne

Le Premier ministre est contraint à la démission après une enquête qui va révéler l’implication de plusieurs officiers de l’armée dans le complot. Certaines rumeurs affirmèrent que le Général Sidqi rêvait d’une destinée telle que furent celles de Kemal Atatürk (Turquie) ou de Reza Shah Pahlavi (Iran) et qu’il fut assassiné par un royaliste, d’autres que le complot fut organisé par les anglais (Nouri Al Saïd qui fit son retour quelques jours après l’assassinat du Général Sidqi.) Enfin, il n'est pas impossible que le Général Sidqi ait été victime d'une vengeance liée à sa politique de rapprochement avec l'Iran et la Turquie, refusant de céder à toutes les tentations pan- arabistes du moment.

La mort du Roi

Nouri Al Saïd contacte le Colonel Saladin Al-Sabbagh afin de préparer son retour. Jamais le Roi Ghazi n’est apparu aussi faible. Afin d’éviter un nouveau putsch, Nouri Al Saïd fut nommé Ambassadeur d’Irak en Grande Bretagne sur l’insistance du Premier ministre Jamil al-Midfai. Déçu par l’inaction du souverain, Nouri Al Saïd prend contact secrètement avec la famille royale des Ibn Séoud. De retour en octobre 1938, Nouri Al Saïd reprend contact avec le Colonel Saladin Al-Sabbagh. Le 24 décembre 1938, l’armée est de nouveau dans la rue. Le Premier ministre Al Midfai est obligé de démissionner. Grâce à ce coup d'état, Nouri Al Saïd redevient de nouveau Premier ministre avec l’intention de réformer la monarchie quitte à changer de lignée dynastique.

En février 1938, du pétrole est découvert au Koweït. Le Roi Ghazi réclame que la Grande Bretagne lui restitue cet pays qu'il considère comme une de ses provinces. Sous domination Ottomane, le Koweït était rattaché à la préfecture de Bagdad avant que les Sheikhs Al Sabbah ne rejoignent les britanniques lors de la Première guerre mondiale, assurant aux princes de cet petit émirat, une certaine indépendance. Dès sa création, l'Irak avait réclamé en vain que le Koweït lui soit rattaché.

Reproduction de la voiture du Roi Ghazi

Le Roi Ghazi est un nationaliste convaincu, prête volontiers l’oreille à la propagande de Berlin et au Grand Mufti de Jérusalem. Il crée sa propre radio qui ne se prive pas d’appeler au départ des anglais, de la création d’un état palestinien et du retour de la province du Koweit au sein du Royaume irakien. Enfin le Roi décide de nommer à la tête du Divan royal, le nationaliste pro nazi Rachid Ali Al Gaylani (janvier 1939). En mars 1939, de retour d’une conférence sur la Palestine et prenant prétexte de la découverte d’un complot visant à tuer le Roi, Nouri Al Saïd décide de purger l’armée de tous les éléments pro allemands de la nation. Le Colonel Saladin Al-Sabbagh , lui-même, avait adhéré aux idées nationalistes et espérait la victoire de l’Allemagne en cas de conflit mondial. L’ancien Premier ministre Hikmat Soulaiman fut arrêté au cours de cette purge et mis en résidence surveillée pour 5 ans. Au Koweït voisin, des violentes émeutes éclatent. Ghazi réunit son état major et lui annonce son intention de pénétrer dans l'Emirat.

Le 4 avril 1939, Ghazi décède dans un accident de voiture dont les circonstances demeurent encore non élucidées. Sur la route, le Roi perd le contrôle de sa voiture et heurte un pteau électrique. Pour la population irakienne, le Premier ministre est celui qui a organisé l’accident de voiture du Roi. Sur le chemin des funérailles du Roi, les irakiens chantent «Tu devras répondre du sang de Ghazi, Nouri!»

Des émeutes anti britanniques éclateront dans tout le pays et le Consul anglais à Mossoul en sera une des malheureuses victimes

Le jeune Roy Faysal II fut proclamé Roi d’Irak et son oncle, le Prince Abdallah, Régent du Royaume (le Prince Ziad, frère de Faysal Ier a été écarté de la Régence).Nouri Al Saïd était reconduit dans ses fonctions de Premier ministre avec l’approbation de la Reine Alia, sœur du Régent.

Liens externes

  • [1]: Les clefs du Moyen-Orient (Fr.)
  • [2]: Brève biographie du Roi Ghazi (Angl.)
  • [3] : vidéo You tube sur la procession funéraire du Roi Ghazi
  • [4] : Mort du Roi Ghazi (Fr.)