« Fronte dell'Uomo Qualunque » : différence entre les versions
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[[Guglielmo Giannini]] n’est pas fasciste, mais son journal s’en prend aux excès de l’épuration ce qui commence à lui valoir de solides inimitiés à gauche comme de démonstratives marques d’amitiés à l’extrême-droite. Ses cibles principales deviennent bientôt les communistes italiens et l’esprit résistancialiste. | [[Guglielmo Giannini]] n’est pas fasciste, mais son journal s’en prend aux excès de l’épuration ce qui commence à lui valoir de solides inimitiés à gauche comme de démonstratives marques d’amitiés à l’extrême-droite. Ses cibles principales deviennent bientôt les communistes italiens et l’esprit résistancialiste. | ||
Afin d’aider à la diffusion de ses idées, Giannini créé une association des ''Amici dell'Uomo qualunque'' (Amis de l’Homme quelconque) doublée des ''Nuclei qualunquisti'' (Noyaux qualunquistes), groupes qu’il se propose de mettre à la disposition du [[Partito Liberale Italiano]] (PLI – Parti Libéral Italien)... | Afin d’aider à la diffusion de ses idées, Giannini créé une association des ''Amici dell'Uomo qualunque'' (Amis de l’Homme quelconque) doublée des ''Nuclei qualunquisti'' (Noyaux qualunquistes), groupes qu’il se propose de mettre à la disposition du [[Partito Liberale Italiano]] (PLI – Parti Libéral Italien), parti d'inspiration monarchiste... | ||
Car en réalité Giannini est un libéral, un libéral intégral. Mais le PLI ne voit pas d’un bon oeil l’adhésion d’un allié aussi visible qu’encombrant... | Car en réalité Giannini est un libéral, un libéral intégral. Mais le PLI ne voit pas d’un bon oeil l’adhésion d’un allié aussi visible qu’encombrant... |
Dernière version du 19 septembre 2009 à 06:56
« Ceci est le journal d’un homme quelconque (uomo qualunque), revenu de tout, dont le seul, l’ardent désir, est que personne ne lui casse les c… » Guglielmo Giannini
Un journal
Le 27 décembre 1944, le journaliste Guglielmo Giannini fonde un hebdomadaire baptisé L'Uomo qualunque et tiré à 25.000 exemplaires.
Le nouveau journal, mélange de populisme, d’humour satirique, de provocations variées, connait un succès foudroyant et tire déjà à 850.000 exemplaire en mai 1945 !
Guglielmo Giannini n’est pas fasciste, mais son journal s’en prend aux excès de l’épuration ce qui commence à lui valoir de solides inimitiés à gauche comme de démonstratives marques d’amitiés à l’extrême-droite. Ses cibles principales deviennent bientôt les communistes italiens et l’esprit résistancialiste.
Afin d’aider à la diffusion de ses idées, Giannini créé une association des Amici dell'Uomo qualunque (Amis de l’Homme quelconque) doublée des Nuclei qualunquisti (Noyaux qualunquistes), groupes qu’il se propose de mettre à la disposition du Partito Liberale Italiano (PLI – Parti Libéral Italien), parti d'inspiration monarchiste...
Car en réalité Giannini est un libéral, un libéral intégral. Mais le PLI ne voit pas d’un bon oeil l’adhésion d’un allié aussi visible qu’encombrant...
Un parti
Isolé, il décide alors de créer son propre mouvement en février 1946, le Fronte dell'Uomo qualunque (UQ – Front de l’Homme quelconque).
Les cinq points principaux de son programme sont:
- Lutte contre le communisme
- Lutte contre le capitalisme de la grande industrie
- Promotion du libéralisme économique individuel
- Limitation des prélèvements fiscaux
- Interdiction de l’intervention de l’Etat dans la vie sociale du pays
Par ailleurs, à l’approche du Référendum du 2 juin 1946, le Fronte dell'Uomo qualunque appelle très clairement à votre en faveur de la Monarchie, contre la République.
Si son appel n’est pas entendu, le Fronte dell'Uomo qualunque créée cependant une vraie surprise politique en obtenant 1.211.956 voix (5,3%) et 30 députés à l’Assemblée constituante.
Dès après l’élection pourtant, une fraction du Fronte dell'Uomo qualunque fait cependant scission, derrière Achille Lauro, et contribue à la création du Partito Nazionale Monarchico (PNM – Parti National Monarchiste).
Finalement allié avec le PLI au sein d’un “Bloc National” en 1948, le Fronte dell'Uomo qualunque subit un important revers électoral, le “Bloc” n’obtenant que 1.003.727 voix (3,82%) et 18 députés à la Chambre, et 1.400.249 voix (6.20%) et 10 sièges au Sénat.
La disloquation
Le Fronte dell'Uomo qualunque va alors s’effondrer et disparaître en quelques mois...
Une moitié du parti rejoint le Partito Nazionale Monarchico (PNM – Parti National Monarchiste), un quart environ, avec Gianinni lui-même, le PLI et le dernier quart passe au Movimento Sociale Italiano (MSI –Mouvement Social Italien) qui vient de faire son entrée sur la scène politique italienne et regroupe les héritiers du fascisme.
Ainsi s'achève ce "poujadisme" monarchiste à l'italienne...