Piotr Stolypine

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Piotr Stolypine

Piotr Arkadiévitch Stolypine né le 2 avril 1862 à Baden-Baden(Allemagne), mort , des suites d’une attaque par les terroristes, le 5 septembre 1911 à Kiew (Russie) NB. Les dates sont établies selon le calendrier Julien en vigueur alors en Russie.

Une illustre famille

Le service de l’Etat était une vocation dans la famille de Piotr.Son grand oncle maternel Alexandre Gortchakov fut ministre des affaires étrangères puis Chancellier de l’Etat. Son pére, Arkadïï Stolypine, ambassadeur de l’Empire russe auprés du grand-duc de Bade à Baden-Baden.

Une vie heureuse au milieu des siens

De son mariage (été 1884) avec Olga Borissovna Neidhart allaient naître six enfants : Maria (1885), Natalia (1891), Elena (1892), Olga (1895), Alekandra (1897), Arkadïi (1903)

L’éblouissante carrière d’un haut fonctionnaire en action

1889. Maréchal de la noblesse du département de Kovno (Kaunas) Lituanie 1902. Gouverneur de la province de Grodono 1903. Gouverneur de la province de Saratov(150 000 habitants) Avril 1906. Ministre de l’Intérieur Juillet 1906. Président du Conseil des Ministres tout en gardant le portefeuille du Ministère de l’Intérieur Pour autant, l’énoncé de ces postes, même prestigieux, n’épuise pas la liste des services que Piotr Stolypinea rendu à son pays la Russie ; c’est ainsi que le 11 mars 1905, le Tsar Nicolas II qui avait reçu de Piotr un rapport sur la situation de sa province de Saratov le reçoit pour le remercier de ses succés dans sa lutte contre les mouvements révolutionnaires. Le 4 janvier 1906, nouveau remerciement , mais écrit cette fois ,du tsar à Piotr Stolypine qui avait pris l’initiative d’envoyer des troupes dans la province voisine de Samara. Non moins importante fut l’attitude de Piotr au sein de la II éme Douma (Parlement) en 1907 tout particulièrement, année qui vit deux-cent de ses députés être ouvertement favorables à l’abolition du régime tsariste, et ce par la violence – cas des députés du parti socialiste-révolutionnaire . A ceux là, Stolypine répondit ; « 'C’est autrement que le gouvernement doit traiter les attaques amenant l’atmosphère propice à la préparation de la révolte. Ces attaques visent à paralyser toute volonté, toute pensée du gouvernement et elles se résument toutes en ces ces mots adressés au pouvoir : ‘haut les mains’. A ces mots, Messieurs, le gouvernement ne peut que répondre tranquillement et sûr de sa cause, Vous ne nous intimiderez pas » Maria Godlevskaya. Piotr Stolypine (1862-1911).Lectures Françaises. N° 654 ; Octobre 2011 p. 42

Un homme presque à l’épreuve des balles

Alors qu’il était gouverneur de la province de Saratov, un homme menaçant marcha sur lui mais celui ci lui jeta dans les mais son manteau d’uniforme, ce qui était le derrnier geste auquel celui-ci s’attendait. Le 12 aout 1906,deux terroristes voyant qu’ils n’aariveraient pas jusqu’à leur cible jetérent dans la villa où résidait le président du Coseil les bombes qu’ils transportaient dans des porte-documents. 27 personnes furent tuées sur le coup, un certain nombre d’entre elles moururent de leurs blessures, deux des enfants de Piotr furent sérieusement bléssés mais celui-ci en sortit indemne. D’autre projets homicides n’aboutirent pas à raison de l’arrestation de leurs instigateurs en décembre 1906, juillet et novembre 1907, deux tentatives en décembre 2007.

Des réformes incessantes au service du Tsar

Tel pourrait être le mot d’ordre de la vie politico-administrative de Piotr Stolypine, de plus bon orateur devant la Douma. L’on n’ouvrira ici que quelques pistes renvoyant à l’étude cité en bibliographie pour en avoir une vue plus exhaustive (réforme agraire ; ouverture de l’enseignement à un plus grand nombre de personnes,renforcement des liens unissant la Russie à la Grande principauté de Filnade, sanctuaire des terroristes ; Tentatice d ‘amélioration dela situation des juifs russes, Un mot d’ordre d’abord : «  En période de révolution les reformes sont vitales, car la révolution est créeé par les défauts dela situation interieure . Si on commence à lutter uniquement avec la révolution , au mieux on supprimera les conséquences , mais non pas la cause ». Maria Godlevskaya. Piotr Stolypine (1862-1911). Lectures Françaises. N° 654 ; Octobre 2011 p. 36 Une voix d’action étroite ensuite puisque pour les uns, il était réactionnaire , tandis que les autres voyaient en lui un progressiste ; c’est ce que l’homme politique Alexandre Goutchkov sinthétisera en cete phrase assassine : «  cet « homme qui était oujours considéré par l’opinion publique comme un ennemei et un réactionnaire , ce même homme était dans les yeux des réactionnaires le plus dangereux des révolutionnaires'' Maria Godlevskaya. Piotr Stolypine (1862-1911). Lectures Françaises. N° 655 ; novembre 2011 p. 323. La tâche était si rude et le chemin si malaisé que des tensions naquirent entre le Tsar et son président du Conseil, pour autant le tsar Nicolas II parait avoir soutenu Piotr Stolypine jusqu’au bout. Et si l’on cherche à tirer un bilan d’ensemble de cette période, on s’adressera à Lénine dont la crainte était que ces réformes n'aident à éviter la révolution en Russie avant de le gratifier, apprenant sa mort tragique, de l'expéditif commentaire: "La mise à mort du pendeur en chef" . Incontestablement plus chaleureux, le Kaiser Guilllaume II déclara: «  S’il y avait eu un ministre tel que Stolypine, l’Allemagne serait montée au plus haut.

Je suis heureux de mourir pour le Tsar

Tels fut ses derniers mots lorsqu’il fut couché par deux balles de revolver tirées par Mordekhaï Bogrov, d’origine juive, radical de gauche, et agent de l’Okhrana... police secrète appartenant au ministère de l’Intérieur ! Ceci se passa le 1er septembre 1911 devant la rambarde de la fosse d’orchestre à l’opéra de Kiev.

Bibliographie

Maria Godlevskaya. Piotr Stolypine (1862-1911). Lectures Françaises. N° 654 ; Octobre 2011 p. 31 à 42 Lectures Françaises. N° 655 ; Novembre 2011 p. 14 à 28

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