Henri VI- Jacques

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Henri VI- Jacques de Bourbon

Né le 23 juin 1908, le Prince Jacques Henri de Bourbon était le second fils d’Alphonse XIII (ou Alphonse Ier) et de Victoire Eugénie de Battenberg .

Infant d’Espagne puis Duc de Ségovie en 1935, le Prince devint sourd et muet suite à une mauvaise opération des oreilles (1912). Il dut apprendre à lire sur les lèvres avant de recouvrir progressivement l’usage de la parole. Mais cette faiblesse que jugea son père incompatible aux droits à la succession, le força à renoncer au trône d’Espagne le 21 juin 1933.

Descendance

Marié le 4 mars 1935 à Emmanuelle de Dampierre (née en 1913), il eut deux enfants :

  • Alphonse II (1936-1989), titré Duc de Bourbon le 25 novembre 1950 
  • Charles Gonzalve (1937-2000).,  Duc d'Aquitaine le 21 septembre 1972 (sans enfants).

Le mariage ne fut pas heureux. Le Prince (1m92) appréciait autant l’alcool que les femmes et était fort dépensier. Divorcé le 4 mai 1947 , il se remaria à la cantatrice Charlotte Luise Auguste Tiedemann (1919-1979)

Roi de France (de jure)

Lors du rapprochement entre la branche carliste incarnée par Jacques Ier de Bourbon et la famille royale, il fut entendu que la succession au trône de France passerait à la mort du dernier bourbon carliste à Alphonse XIII et ses enfants. A la mort accidentelle de son frère Alphonse en 1938, Henri – Jacques fut titré Dauphin de France puis en 1941 assuma pleinement le titre de Chef de la Maison royale de France. Le légitimisme était à bout de souffle au début de la Seconde guerre mondiale et minoritaire au sein du royalisme français.

Le 28 mars 1946, il nomma Jacques de Bauffremont-Courtenay (né en 1922) son représentant officiel en France. Ce dernier s’employa à reconstituer le petit noyau de fidèles légitimistes au sein de diverses associations comme l’Association générale des légitimistes de France ou plus tard l'Institut de la Maison de Bourbon (1973). Enfin, le 28 juillet 1946, par une lettre il releva le blason fleurdelysé : « notre qualité de chef salique de la maison de France comporte pour nous seul le droit héréditaire de porter les armes appartenant au chef de cette maison soit : « d’azur à trois fleurs de lis d’or », qu’en la même qualité à laquelle est attaché héréditairement le droit de faire valoir nos titres au trône de France, nous déclarons ne renoncer aucunement à ce droit. » et prit le titre de Duc d’Anjou et Ségovie.

Dès le 21 janvier 1952, date anniversaire de l’exécution de Louis XVI, il se posa en prétendant en présidant à toutes les messes légitimistes en l’église Saint-Augustin jusqu’en 1957, puis à l’église Notre-Dame des Victoires (de 1958 à 1971) et enfin à la Chapelle expiatoire dès 1972. Le « Drapeau Blanc » et la « Gazette royale » refirent leur apparition comme journaux légitimistes.

Signant tous ses actes de Jacques Henri, les légitimistes lui préférèrent le nom royal d’Henri VI. En 1959, il eut les honneurs de la télévision française replaçant de facto le débat du légitimisme au sein du royalisme français.

A la fin de la guerre d’Algérie (1962) et suite à des crises internes, l’Association générale des légitimistes de France se dissout. En 1966, un Secrétariat des Princes sera crée et dirigé par (entre autres) le Baron Hervé Pinoteau.

Roi d’Espagne (de jure)

Bien qu’il eut par deux lettres datées du 23 juillet 1945 et du 17 juin 1947 confirmé sa renonciation au trône d’Espagne à son frère Comte de Barcelone, Don Juan (Jean) de Bourbon (1913-1993), il finit par la récuser à Paris le 6 décembre 1949 au motif que ces deux lettres n’avaient aucun caractère officiel et émis sous la pression de son père et de son frère cadet.

Le Prince Henri Jacques se posa donc en héritier officiel d’Alphonse XIII et réclama au Général Franco (Chef d’Etat de l’Espagne) pour ses enfants le même statut que les enfants du Comte de Barcelone. En effet, Franco avait convenu avec le Comte de Barcelone que son fils aîné Juan Carlos fut éduqué en Espagne. Pour les enfants du Prince Henri Jacques, Franco refusa tout compromis. Agacé, le Prince Henri Jacques rappela à Franco par une lettre du 6 mai 1954 qu’il était l’héritier légitime de la couronne d’Espagne. Le 3 mai 1964, il se titra Duc de Madrid et releva de fait les prétentions royales d’Espagne et la succession carliste.

Finalement le 19 juillet 1969, il décide par un courrier envoyé au Général Franco de renoncer à son héritage espagnol au profit de Juan Carlos de Bourbon, son neveu.

Il décédera à l’hôpital cantonal de Saint-Gall ( en Suisse) le 20 mars 1975

Bibliographie

  • Hervé Pinoteau, Monarchie et avenir, Nouvelles Éditions Latines, Paris, 1960.
  • Hervé Pinoteau, L'héraldique capétienne en 1976, Nouvelles Éditions Latines, coll. « Autour des dynasties françaises », Paris, 1977.
  • Marc Dem, Le duc d'Anjou m'a dit - La vie de l'aîné des Bourbons,Edition Perrin, Paris, 1989.