Raymond Toublanc

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Raymond Toublanc

Etudiant royaliste, membre du réseau de Résistance de l’Anjou. Arrêté par la Gestapo il sera déporté au camp de Neuengamme où il mourut.

Biographie

Raymond Mathurin Désiré Louis Toublanc est né à Poitiers en 1920.

Étudiant à la Catho lors de l'armistice de 1940, il assiste à l’entrée des Allemands à Angers le 19 juin 1940. Il constitue un petit groupe avec quelques étudiants et lycéens – du Buisson, Frixon, Daniel Couchoux et Yves de Billy – qui vont aller récupérer des cartouches et des grenades sur un tas de munitions et de matériels de guerre abandonnés par les troupes françaises. Il fait alors connaissance avec un autre groupe de lycéens – les frères Jean et Jacques Marchand, Claude Gagne et Jean Perier – qui ont aussi récupéré des munitions.

Raymond Toublanc les mets en contact avec des royalistes - Georges Mousseau, Maurice Girard, Alain de la Cochetière, Serge Daburon, Jacques Dupont – dirigés Jacques Bordier (1). Ce dernier leur propose de constituer un réseau anti-allemand. Ce sera le Groupe de résistance Bordier qui participe au réseau Hector (ORA, dont le chef est Eynaud de Fays).

Ce groupe sabote des camions allemands, se procure des armes, dévalise le siège du Mouvement Social Révolutionnaire (MSR) emportant le fichier des adhérents, inscrit les mots « Salaud, Vendu » sur la maison du chef régional du MSR, établit une liste des mouchards au service de la Gestapo et la distribue dans les boites aux lettres, prépare des refuges pour les parachutages alliés. Raymond Toublanc s’occupe aussi du renseignement.

Le 3 mars 1943, il est arrêté à son domicile par la Gestapo et est incarcéré à la prison du Pré-Pigeon où il sera longuement torturé puis il est transféré à Compiègne avant d’aller au camp d’Oranienburg .

Il est déporté en mai 1943 à Bergen-Belsen puis au camp de Neuengamme au sud d’Hambourg ou il décède le 27 mars 1945.

Après son arrestation, c’est Jacques Marchand prendra la direction du groupe.

Son frère cadet, âgé de 11 ans en 1943, Jean Toublanc deviendra ensuite un dirigeant royaliste

Hommage

En août 1953, la municipalité d’Angers décide de lui attribuer le nom d’une place (2).


Sources

- François-Marin Fleutot, Des royalistes dans la Résistance, Flammarion, 2000.

- Jacques Marchand, scout, Résistant de la 1ère heure http://stjean.pagesperso-orange.fr/Scout/listes/JACQUES%20%20MARCHAND.pdf


Notes

(1) Jacques Bordier fut déporté à Dachau puis à Dora où il mourut le 28 février 1944.

(2) Dictionnaire des rues d’Angers http://www.angers.fr/decouvrir-angers/reperes/histoire-d-angers/dictionnaire-des-rues/index.html?rue=1129