« Pierre d’Alcantara » : différence entre les versions

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Prince héritier de la couronne impériale du Brésil et représentant de la branche Petropolis de la Maison des Orléans-Bragance, il était le fils de la Régente Isabelle de Bragance (1846-1921), princesse impériale du Brésil et de son époux Gaston d'Orléans (1842-1922), comte d'Eu.
Prince héritier de la couronne impériale du Brésil et représentant de la branche Petropolis de la Maison des Orléans-Bragance, il était le fils de la Régente Isabelle de Bragance (1846-1921), princesse impériale du Brésil et de son époux Gaston d'Orléans (1842-1922), comte d'Eu.
Titré Prince du Para à sa naissance le 15 octobre 1875 à Petropolis,  sa naissance est difficile. le médecin français (le Docteur Depaul) , venu spécialement  pour l'accouchement, fait venir maladroitement le prince qu'il en gardera un bras atrophié toute sa vie. Depuis ses appartements du palais de Rio de Janeiro, il vit les soubresauts de la fin de l’Empire brésilien alors qu’il n’a que 14 ans.  Marqué par cette révolution, il prend le chemin de l’exil avec sa famille d'abord au Portugal, puis en France, au château d'Eu, Une anecdote raconte que lors du départ de la famille royale du Brésil,le prince demande à son père de lacher une colombe blanche avec un message pour ses compatriotes .. Le message n’arrive jamais, il tomba à la mer ..  
Titré Prince du Para à sa naissance le 15 octobre 1875 à Petropolis,  sa naissance est difficile. le médecin français (le Docteur Depaul) , venu spécialement  pour l'accouchement, fait venir maladroitement le prince qu'il en gardera un bras atrophié toute sa vie. Depuis ses appartements du palais de Rio de Janeiro, il vit les soubresauts de la fin de l’Empire brésilien alors qu’il n’a que 14 ans.  Marqué par cette révolution, il prend le chemin de l’exil avec sa famille d'abord au Portugal, puis en France, au château d'Eu, Une anecdote raconte que lors du départ de la famille royale du Brésil,le prince demande à son père de lacher une colombe blanche avec un message pour ses compatriotes .. Le message n’arrive jamais, il tomba à la mer ..  
La république brésilienne devient rapidement instable. Le tombeur de la monarchie, le Maréchal Deodoro da Fonseca songe à rappeler Dom Pedro II en février 1891 mais trop autoritaire et devant la méfiance des royalistes comme des ultra républicains, il décide le 3 novembre 1892 de s’octroyer les pleins pouvoirs et invente la découverte d’une vaste conspiration royaliste pour justifier sa décision.  Les monarchistes se réorganisent aussi bien militairement que politiquement de leur côté (création du Parti royaliste à Sao Paulo en 1885, du Centre royaliste en 1896 à Rio de Janeiro). En 1893, elle est secouée par la mutinerie de l’Armada et un soulèvement fédéraliste dans le sud du pays. Le leader de cette révolte, Gaspar Martins Silveira, est un monarchiste convaincu qui réclame en vain à Pedro II qu’il revienne au Brésil. Alors que la révolte progresse et que la République menace de tomber, Gaspar Martins Silveira, prend contact avec la princesse Isabelle afin qu’elle autorise la venue du prince héritier dans le pays annonçant qu’une jonction est possible entre ses troupes et celle de l’Armada qui serait prête à le proclamer Empereur sous le nom de Pedro III (Pierre) . La princesse refusa de laisser partir son fils aîné vers une « aventure » qui lui paraît « sanglante » d’autant qu’elle suspectait le mouvement d’être manipulé par les francs-Maçons.
La république brésilienne devient rapidement instable. Le tombeur de la monarchie, le Maréchal Deodoro da Fonseca songe à rappeler Dom Pedro II en février 1891 mais trop autoritaire et devant la méfiance des royalistes comme des ultra républicains, il décide le 3 novembre 1892 de s’octroyer les pleins pouvoirs et invente la découverte d’une vaste conspiration royaliste pour justifier sa décision.  Les monarchistes se réorganisent aussi bien militairement que politiquement de leur côté (création du Parti royaliste à Sao Paulo en 1885, du Centre royaliste en 1896 à Rio de Janeiro). En 1893, elle est secouée par la mutinerie de l’Armada et un soulèvement fédéraliste dans le sud du pays. Le leader de cette révolte, Gaspar Martins Silveira, est un monarchiste convaincu qui réclame en vain à Pedro II qu’il revienne au Brésil. Alors que la révolte progresse et que la République menace de tomber, Gaspar Martins Silveira, prend contact avec la princesse Isabelle afin qu’elle autorise la venue du prince héritier dans le pays annonçant qu’une jonction est possible entre ses troupes et celle de l’Armada qui serait prête à le proclamer Empereur sous le nom de Pedro III (Pierre) . La princesse refusa de laisser partir son fils aîné vers une « aventure » qui lui paraît « sanglante » d’autant qu’elle suspectait le mouvement d’être manipulé par les francs-Maçons.
Entre 1893 et 1897 , éclate la guerre des canudos, la Vendée brésilienne. Conduits par le mystique prophète adepte du sébastianisme, Antônio Vicente Mendes Maciel, dit  Antonio Conselheiro (le Conseiller), des milliers de paysans catholique se soulèvent contre la république. Les frères capucins envoyés comme médiateurs l’accusent de fomenter une rébellion monarchiste.  Il est âgé de 67 ans. Elevé dans une famille pauvre qui sombre dans l’alcolisme, il démontre rapidement des qualités scolaires. Tour à tour vendeur, professeur , son mariage est un échec en 1861 et il se refugie dans la religion a en devenir un mystique. Grand, habillé d’une tunique bleue, cheveux bruns, Antonio Conselheiro fascine. Il entre en conflit avec le clergé catholique et la police locale qui l’emprisonne en 1876, torturé avant d’être libéré par la cour de justice de Bahia faute de preuves des activités criminelles dont il fut accusé. Partisan de l’abolition de l’esclavage, il éleve la Princesse Isabelle du Brésil au rang de sainte et considère que la monarchie est «  un don de Dieu »., la république comme un « antéchrist ». . Lors de la chute de la monarchie, il érige son village en camp retranché dissident , interdit l’alcool, la prositution, le mariage civil , établit un code contre les crimes et les activiéts religieuses de sa communauté.   
Entre 1893 et 1897 , éclate la guerre des canudos, la Vendée brésilienne. Conduits par le mystique prophète adepte du sébastianisme, Antônio Vicente Mendes Maciel, dit  Antonio Conselheiro (le Conseiller), des milliers de paysans catholique se soulèvent contre la république. Les frères capucins envoyés comme médiateurs l’accusent de fomenter une rébellion monarchiste.  Il est âgé de 67 ans. Elevé dans une famille pauvre qui sombre dans l’alcolisme, il démontre rapidement des qualités scolaires. Tour à tour vendeur, professeur , son mariage est un échec en 1861 et il se refugie dans la religion a en devenir un mystique. Grand, habillé d’une tunique bleue, cheveux bruns, Antonio Conselheiro fascine. Il entre en conflit avec le clergé catholique et la police locale qui l’emprisonne en 1876, torturé avant d’être libéré par la cour de justice de Bahia faute de preuves des activités criminelles dont il fut accusé. Partisan de l’abolition de l’esclavage, il éleve la Princesse Isabelle du Brésil au rang de sainte et considère que la monarchie est «  un don de Dieu »., la république comme un « antéchrist ». . Lors de la chute de la monarchie, il érige son village en camp retranché dissident , interdit l’alcool, la prositution, le mariage civil , établit un code contre les crimes et les activiéts religieuses de sa communauté.   
Le thème du complot monarchiste est vite repris par le gouvernement fédéral en plus de l’accusation de séparatisme. D’autant que le 23 octobre 1895, le Los Angeles Time revele que le Prince Pedro of Saxe-Coburg and Gotha, prince du Brésil, tenterait de s’emparer du trône pour lui.  
Le thème du complot monarchiste est vite repris par le gouvernement fédéral en plus de l’accusation de séparatisme. D’autant que le 23 octobre 1895, le Los Angeles Time revele que le Prince Pedro of Saxe-Coburg and Gotha, prince du Brésil, tenterait de s’emparer du trône pour lui.  
Le 21 novembre 1896, la première rencontre entre les deux camps entraîne le retrait des forces fédérales. Des témoins racontent que les Canudos chantaient des louanges au seigneur et des appels en faveur de la monarchie. Le 6 janvier 1897, l’armée fédérale donne l’assaut sur le village où réside  4000 révoltés. 557 soldats de l’armée fédérale pénétrent dans le viallage des canudos qui résistent tant bien que mal . Le 6 mars, l’armée fédérale subit une large défaite sur une rébellion qui s’organise militairement. Le gouvernement central décide de renforcer ses troupes tant en nombre que sur le plan de l’armement en l’équipant de mitrailleuse. Le 22 septembre 1897, dit  Antonio Conselheiro meurt de dysenterie. Sans leader, la rebellion perd pied . L’armée fédéral massacre les révoltés le 2 octobre 1897. C’est un bain de sang. Gorges tranchées, viols et femmes enceintes éventrées, on tranche même la tête d’ dit  Antonio Conselheiro. La guerre aura fait 30 000 victimes.  
Le 21 novembre 1896, la première rencontre entre les deux camps entraîne le retrait des forces fédérales. Des témoins racontent que les Canudos chantaient des louanges au seigneur et des appels en faveur de la monarchie. Le 6 janvier 1897, l’armée fédérale donne l’assaut sur le village où réside  4000 révoltés. 557 soldats de l’armée fédérale pénétrent dans le viallage des canudos qui résistent tant bien que mal . Le 6 mars, l’armée fédérale subit une large défaite sur une rébellion qui s’organise militairement. Le gouvernement central décide de renforcer ses troupes tant en nombre que sur le plan de l’armement en l’équipant de mitrailleuse. Le 22 septembre 1897, dit  Antonio Conselheiro meurt de dysenterie. Sans leader, la rebellion perd pied . L’armée fédéral massacre les révoltés le 2 octobre 1897. C’est un bain de sang. Gorges tranchées, viols et femmes enceintes éventrées, on tranche même la tête d’ dit  Antonio Conselheiro. La guerre aura fait 30 000 victimes.  
C’est au sein de l’Empire austro-hongrois que le prince impérial va faire son service militaire. C’est encore au sein de la monarchie danubienne que Dom Pedro de Alcântara rencontre sa future épouse , la comtesse tchèque Élisabeth Dobrzensky de Dobrzenicz.  
C’est au sein de l’Empire austro-hongrois que le prince impérial va faire son service militaire. C’est encore au sein de la monarchie danubienne que Dom Pedro de Alcântara rencontre sa future épouse , la comtesse tchèque Élisabeth Dobrzensky de Dobrzenicz.  
Une relation que condamne sa mère qui rève pour son fils d’une alliance plus prestigieuse. Non issue d’une maison souveraine, tchèque Élisabeth Dobrzensky de Dobrzenicz, la princesse Isabelle désapprouve ce qu'elle considère comme une mésalliance dynastique. Il faudra toute la tenacité du prince héritier pour que l’ancienne régente ilmpériale accepte ce mariage mais sous la seule condition que Dom Pedro de Alcântara renonce à ses droits à la couronne du Brésil. Au début réticent, le prince tente de négocier mais devant l'entêtement de sa mère, il  accepte et abdique ses droits dynastiques (il conserve néanmoins son prédicat d'altesse impériale et royale ainsi que pour sa descendance) le 30 octobre 1908, en faveur de son frère cadet, le prince Louis
Une relation que condamne sa mère qui rève pour son fils d’une alliance plus prestigieuse. Non issue d’une maison souveraine, tchèque Élisabeth Dobrzensky de Dobrzenicz, la princesse Isabelle désapprouve ce qu'elle considère comme une mésalliance dynastique. Il faudra toute la tenacité du prince héritier pour que l’ancienne régente ilmpériale accepte ce mariage mais sous la seule condition que Dom Pedro de Alcântara renonce à ses droits à la couronne du Brésil. Au début réticent, le prince tente de négocier mais devant l'entêtement de sa mère, il  accepte et abdique ses droits dynastiques (il conserve néanmoins son prédicat d'altesse impériale et royale ainsi que pour sa descendance) le 30 octobre 1908, en faveur de son frère cadet, le prince Louis
L’acte de renonciation fut rédigé en trois exemplaires, tous signés par Pedro de Alcantara devant sa mère à Cannes et fut transmis à tous les mouvements monarchistes brésiliens le 9 novembre suivant et qu’acta le fameux Almanach du Gotha, bible de la noblesse européenne :  
L’acte de renonciation fut rédigé en trois exemplaires, tous signés par Pedro de Alcantara devant sa mère à Cannes et fut transmis à tous les mouvements monarchistes brésiliens le 9 novembre suivant et qu’acta le fameux Almanach du Gotha, bible de la noblesse européenne :  
Príncipe Dom Pedro de Alcântara de Orléans e Bragança.
Príncipe Dom Pedro de Alcântara de Orléans e Bragança.
Eu o Principe Dom Pedro de Alcantara Luiz Philippe Maria Gastão Miguel Gabriel Raphael Gonzaga de Orléans e Bragança, tendo maduramente reflectido, resolvi renunciar ao direito que pela Constituição do Imperio do Brazil promulgada a 25 de Março de 1824 me compete à Corôa do mesmo Pais. Declaro pois que por minha muito livre e espontanea vontade d’elle desisto pela presente e renuncio, não só por mim, como por todos e cada um dos meus descendentes, a todo e qualquer direito que a dita Constituição nos confere á Corôa e Throno Brazileiros, o qual passará ás linhas que se seguirem á minha conforme a ordem de successão estabelecida pelo Art. 117. Perante Deus prometto por mim e meus descendentes manter a presente declaração.
Eu o Principe Dom Pedro de Alcantara Luiz Philippe Maria Gastão Miguel Gabriel Raphael Gonzaga de Orléans e Bragança, tendo maduramente reflectido, resolvi renunciar ao direito que pela Constituição do Imperio do Brazil promulgada a 25 de Março de 1824 me compete à Corôa do mesmo Pais. Declaro pois que por minha muito livre e espontanea vontade d’elle desisto pela presente e renuncio, não só por mim, como por todos e cada um dos meus descendentes, a todo e qualquer direito que a dita Constituição nos confere á Corôa e Throno Brazileiros, o qual passará ás linhas que se seguirem á minha conforme a ordem de successão estabelecida pelo Art. 117. Perante Deus prometto por mim e meus descendentes manter a presente declaração.

Version du 28 janvier 2015 à 19:58

Pedro de Alcântara de Orléans e Bragança

Prince héritier de la couronne impériale du Brésil et représentant de la branche Petropolis de la Maison des Orléans-Bragance, il était le fils de la Régente Isabelle de Bragance (1846-1921), princesse impériale du Brésil et de son époux Gaston d'Orléans (1842-1922), comte d'Eu.

Titré Prince du Para à sa naissance le 15 octobre 1875 à Petropolis, sa naissance est difficile. le médecin français (le Docteur Depaul) , venu spécialement pour l'accouchement, fait venir maladroitement le prince qu'il en gardera un bras atrophié toute sa vie. Depuis ses appartements du palais de Rio de Janeiro, il vit les soubresauts de la fin de l’Empire brésilien alors qu’il n’a que 14 ans. Marqué par cette révolution, il prend le chemin de l’exil avec sa famille d'abord au Portugal, puis en France, au château d'Eu, Une anecdote raconte que lors du départ de la famille royale du Brésil,le prince demande à son père de lacher une colombe blanche avec un message pour ses compatriotes .. Le message n’arrive jamais, il tomba à la mer ..

La république brésilienne devient rapidement instable. Le tombeur de la monarchie, le Maréchal Deodoro da Fonseca songe à rappeler Dom Pedro II en février 1891 mais trop autoritaire et devant la méfiance des royalistes comme des ultra républicains, il décide le 3 novembre 1892 de s’octroyer les pleins pouvoirs et invente la découverte d’une vaste conspiration royaliste pour justifier sa décision. Les monarchistes se réorganisent aussi bien militairement que politiquement de leur côté (création du Parti royaliste à Sao Paulo en 1885, du Centre royaliste en 1896 à Rio de Janeiro). En 1893, elle est secouée par la mutinerie de l’Armada et un soulèvement fédéraliste dans le sud du pays. Le leader de cette révolte, Gaspar Martins Silveira, est un monarchiste convaincu qui réclame en vain à Pedro II qu’il revienne au Brésil. Alors que la révolte progresse et que la République menace de tomber, Gaspar Martins Silveira, prend contact avec la princesse Isabelle afin qu’elle autorise la venue du prince héritier dans le pays annonçant qu’une jonction est possible entre ses troupes et celle de l’Armada qui serait prête à le proclamer Empereur sous le nom de Pedro III (Pierre) . La princesse refusa de laisser partir son fils aîné vers une « aventure » qui lui paraît « sanglante » d’autant qu’elle suspectait le mouvement d’être manipulé par les francs-Maçons.

Entre 1893 et 1897 , éclate la guerre des canudos, la Vendée brésilienne. Conduits par le mystique prophète adepte du sébastianisme, Antônio Vicente Mendes Maciel, dit Antonio Conselheiro (le Conseiller), des milliers de paysans catholique se soulèvent contre la république. Les frères capucins envoyés comme médiateurs l’accusent de fomenter une rébellion monarchiste. Il est âgé de 67 ans. Elevé dans une famille pauvre qui sombre dans l’alcolisme, il démontre rapidement des qualités scolaires. Tour à tour vendeur, professeur , son mariage est un échec en 1861 et il se refugie dans la religion a en devenir un mystique. Grand, habillé d’une tunique bleue, cheveux bruns, Antonio Conselheiro fascine. Il entre en conflit avec le clergé catholique et la police locale qui l’emprisonne en 1876, torturé avant d’être libéré par la cour de justice de Bahia faute de preuves des activités criminelles dont il fut accusé. Partisan de l’abolition de l’esclavage, il éleve la Princesse Isabelle du Brésil au rang de sainte et considère que la monarchie est «  un don de Dieu »., la république comme un « antéchrist ». . Lors de la chute de la monarchie, il érige son village en camp retranché dissident , interdit l’alcool, la prositution, le mariage civil , établit un code contre les crimes et les activiéts religieuses de sa communauté.

Le thème du complot monarchiste est vite repris par le gouvernement fédéral en plus de l’accusation de séparatisme. D’autant que le 23 octobre 1895, le Los Angeles Time revele que le Prince Pedro of Saxe-Coburg and Gotha, prince du Brésil, tenterait de s’emparer du trône pour lui.

Le 21 novembre 1896, la première rencontre entre les deux camps entraîne le retrait des forces fédérales. Des témoins racontent que les Canudos chantaient des louanges au seigneur et des appels en faveur de la monarchie. Le 6 janvier 1897, l’armée fédérale donne l’assaut sur le village où réside 4000 révoltés. 557 soldats de l’armée fédérale pénétrent dans le viallage des canudos qui résistent tant bien que mal . Le 6 mars, l’armée fédérale subit une large défaite sur une rébellion qui s’organise militairement. Le gouvernement central décide de renforcer ses troupes tant en nombre que sur le plan de l’armement en l’équipant de mitrailleuse. Le 22 septembre 1897, dit Antonio Conselheiro meurt de dysenterie. Sans leader, la rebellion perd pied . L’armée fédéral massacre les révoltés le 2 octobre 1897. C’est un bain de sang. Gorges tranchées, viols et femmes enceintes éventrées, on tranche même la tête d’ dit Antonio Conselheiro. La guerre aura fait 30 000 victimes.

C’est au sein de l’Empire austro-hongrois que le prince impérial va faire son service militaire. C’est encore au sein de la monarchie danubienne que Dom Pedro de Alcântara rencontre sa future épouse , la comtesse tchèque Élisabeth Dobrzensky de Dobrzenicz. Une relation que condamne sa mère qui rève pour son fils d’une alliance plus prestigieuse. Non issue d’une maison souveraine, tchèque Élisabeth Dobrzensky de Dobrzenicz, la princesse Isabelle désapprouve ce qu'elle considère comme une mésalliance dynastique. Il faudra toute la tenacité du prince héritier pour que l’ancienne régente ilmpériale accepte ce mariage mais sous la seule condition que Dom Pedro de Alcântara renonce à ses droits à la couronne du Brésil. Au début réticent, le prince tente de négocier mais devant l'entêtement de sa mère, il accepte et abdique ses droits dynastiques (il conserve néanmoins son prédicat d'altesse impériale et royale ainsi que pour sa descendance) le 30 octobre 1908, en faveur de son frère cadet, le prince Louis

L’acte de renonciation fut rédigé en trois exemplaires, tous signés par Pedro de Alcantara devant sa mère à Cannes et fut transmis à tous les mouvements monarchistes brésiliens le 9 novembre suivant et qu’acta le fameux Almanach du Gotha, bible de la noblesse européenne :

Príncipe Dom Pedro de Alcântara de Orléans e Bragança. Eu o Principe Dom Pedro de Alcantara Luiz Philippe Maria Gastão Miguel Gabriel Raphael Gonzaga de Orléans e Bragança, tendo maduramente reflectido, resolvi renunciar ao direito que pela Constituição do Imperio do Brazil promulgada a 25 de Março de 1824 me compete à Corôa do mesmo Pais. Declaro pois que por minha muito livre e espontanea vontade d’elle desisto pela presente e renuncio, não só por mim, como por todos e cada um dos meus descendentes, a todo e qualquer direito que a dita Constituição nos confere á Corôa e Throno Brazileiros, o qual passará ás linhas que se seguirem á minha conforme a ordem de successão estabelecida pelo Art. 117. Perante Deus prometto por mim e meus descendentes manter a presente declaração. Cannes, 30 de outubro de 1908 Assinado: Pedro de Alcântara de Orléans e Bragança

Moi, prince Dom Pedro de Alcantara Luis Philippe Gaston Maria Miguel Gabriel Rafael Gonzaga de Orléans e Bragança, après avoir mûrement réfléchi, a décidé de renoncer au droit que m’octroie la Constitution de l'Empire du Brésil et promulguée le 25 mars 1824 de porter la couronne. Je déclare que je suis en plein possession de mes moyens et présente spontanément ma renonciation non seulement pour moi, mais également pour chacun de mes descendants actuels et à venir des droits que nous octroie la Constitution sur la Couronne et le trône brésilien établi selon l’ordre de succession de l'article 117. Je promet devant Dieu pour moi et mes descendants que cette déclaration sera maintenue.

Le mariage sera célébré le 14 novembre 1908 en l'Église Notre-Dame de Versailles (France) C’est avec l’abolition de la loi d’exil en 1920 que le Prince Pierre revient au Brésil, profitant pour s’adonner à sa passion pour la chasse. Il devient célébré par son raid automobile de 4 000 km entre la Bolivie et la ville de Rio entre 1926 et 1927. Un exploit quand on sait la tenue des routes de l’époque. Les photos de son voyage vont alimenter les tabloïds de son temps, notamment en France dont il est également un prince par son père. C'est accompagné de 2 d ses enfants que le prince part en 1936 à la découverte des es peuplades indigènes du Mato Grosso dont la revue A Noite Illustrada se fera l'écho. Le 26 avril 1909 est signé entre la maison impériale du Brésil et la famille des Bourbon-Orléans, un pacte dit de « famille » qui réintégre les descendants d’Isabelle du Brésil. Pierre d’Alcantara y apposera sa siganture. Voulu par le Comte Gaston d’Eu Théoriquement, ce pacte de famille fait de la maison impériale du Brésil les héritiers du trône de France en cas d’extinction totale de la Maison d’Orléans.

1) Notre cher oncle le Comte d'Eu, reconnaissant, dans la note qu'il nous a fait tenir que ses trois fils issus de son mariage célébré en 1864 avec la Princesse Impériale Isabelle, alors héritière immédiate du trône du Brésil et qu'eux et leurs descendance constituent une Maison distincte de l'ensemble des branches de la Maison d'Orléans composant actuellement la Maison de France. 3) Nous maintenons et confirmons notre note du 15 juillet 1901 en tant qu'elle constate l'ordre d'accession à la couronne et règle les rangs et préséances à observer dans toutes les cérémonies ayant un caractère officiel politique ou national français. Cela déclaré, nous consentons volontiers à la demande de notre oncle le Comte d'Eu au sujet des réunions ou cérémonies de famille, en ce sens que lorsque la réunion ou cérémonie sera exclusivement familiale ou bien lorsque nous aurons décidé qu'on devra prendre rang, non pas par ordre d'accession à la couronne, mais par rang de parenté : soit par rapport à nous-mêmes soit par rapport aux Personnes Princières, vivantes ou défuntes, auxquelles il s'agirait de rendre honneur, le Comte d'Eu, ainsi que sa descendance masculine princière et légitime pourront prendre le rang que leur assignera cette parenté, ainsi que cela a déjà eu lieu pour d'autres parents ou alliés de notre famille y compris des non princes et des princes des Maisons souveraines étrangères. 4) Le Comte d'Eu et ses fils s'engagent ici, solenellement pour eux et leur descendance à ne faire valoir de prétentions à la Couronne de France et à la position de Chef de la Maison de France qu'en cas d'extinction totale de toutes les branches princières françaises composant actuellement la Maison de France. Nous prenons acte de cet engagement solennel qui aura son effet et sera établi par l'apposition des signatures à notre présente déclaration.


Au Brésil, éclate entre octobre 1912 et aout 1916, la guerre de contestation (Guerra do Contestado). Réclamant une meilleure distribution des terres et se plaigant de la saisie de leurs terres par une compagnie de chemin de fer , des milliers de paysans déferlent sur les grandes haciendas des grands propriétaires, ceux la même qui avaient abandonné l’Empire aux militaires. Cette vaste jacquerie se transforme peu à peu en mouvement armé miessianique sous l’inlfuence d’un moine de 23 ans , José Maria de Santo Agostinho ( de son vrai nom Miguel Boaventura Lucena). Le Brésil va connaître durant 4 ans, sa Vendée catholique dans les états de Paraná et Santa Catarina amis qui est fatale à son leader le 22 octobre 1912 alors que la bataille entre insurgés et fédéralistes tourne à l’avantage des premiers. L’armée fédérale n’arrive pas à endiguer la révolte et se radicalise . En mars 1915, ce sont plus de 3000 personnes qui sont massacres. Les monarchistes brésiliens rejoignent la rébellion mais c’est un échec et en août 1916, les derniers rebelles se rendent. En 1922, on rapatrie au Brésil sous les acclamations les corps de Dom Pedro Ii etd es on épouse. Les funérailles donneront lieu à des manifestations de soutien à la famille impériale. En 1928, les monarchistes se réorganisent sous la bannière de l’ Action Patrianovista brésilienne impériale (AIPB) qui sera active jusqu’en 1972.De sont des milliers de brésiliens qui rejoignent le mouvement qui reconnaît le Prince comme son prétendant. La famille impériale ne tarde pas à revenir vivre au Brésil, dans le palais du Grão-Pará, à Petrópolis. C’est en 1937, que le Prince revient sur sa renonciation. Dans une interview accordée à la presse, il affirme que son « abdication" ne répondait pas aux exigences de la loi brésilienne, que les brésiliens n’avaient pas été consulté par référendum et que les protocoles exigés pour un tel acte n’était pas réunis.

Descendance

Le 14 novembre 1908, Pierre contracte une union (désapprouvée par Isabelle de Bragance) avec la comtesse tchèqueElisabeth Dobrzensky de Dobrzenicz1 (Alžběta Dobřenská z Dobřenic 1875-1951), fille du comte Jean Wenceslas Dobrzensky de Dobrzenicz et de son épouse la comtesse Elisabeth Kottulinsky de Kottulin. De cette union naissent cinq enfants : • Isabelle d'Orléans-Bragance (1911-2003), « princesse d'Orléans-Bragance », qui épouse en 1931 Henri d'Orléans (1908-1999), « comte de Paris » et prétendant orléaniste au trône de France. D'où onze enfants. • Pierre Gaston d'Orléans-Bragance (1913-2007), « prince d'Orléans-Bragance » et, de son propre chef, « prince impérial du Brésil », qui épouse en 1944 l'Espagnole Espérance de Bourbon (« Bourbon-Siciles ») (1914-2005). D'où six enfants. • Françoise d'Orléans-Bragance (1914-1968), « princesse d'Orléans-Bragance », qui épouse, en 1942, Édouard de Bragance (1907-1976), « duc de Bragance ». D'où trois enfants. • Jean d'Orléans-Bragance (1916-2005), « prince d'Orléans-Bragance », qui épouse, en 1949, Fatima Scherifa Chirine (1923-1990), dont il divorce en 1971. En 1990, il se remarie à Teresa Leite (1929). D'où un enfant du premier mariage. • Thérèse d'Orléans-Bragance (1919-2011), « princesse d'Orléans-Bragance », qui épouse Ernest Martorell y Caldero (1921-1985). D'où postérité.

Funérailles

le Prince Dom Pedro décède le 29 janvier 1940. Son corps est d'abord enseveli dans le cimetière local, où il est enterré avec les honneurs d'un chef d'État. Mais, en 1990, ses restes et ceux de son épouse seront transférés au sein du Mausolée Impérial de la cathédrale de São Pedro de Alcântara de Petrópolis.

Bibliographie

Isabelle d'Orléans, comtesse de Paris, Tout m'est bonheur (souvenirs), éd. Robert Laffont

Liens externes

[1] : Institut isabelle Ier [2] : Guerre des canudos [3] : Pacte de famille (Angl. et Fr.)