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Pierre Gaston d’Orléans-Bragance (Pedro IV de Alcântara Gastão de Orléans e Bragança ou Pierre IV Gaston d’Orléans-Bragance)
'''Pierre-Gaston d’Orléans-Bragance''' (Pedro IV de Alcântara Gastão de Orléans e Bragança ou Pierre IV Gaston d’Orléans-Bragance)


Prince de la [[Maison d’Orléans-Bragance]], il est le fils de [[Pierre-Henri d’Alcantara]] (1875-1940)  et Elisabeth Dobrzensky de Dobrzenicz (1875-1951). Prétendant au trône du Brésil sous le nom de Pierre IV (Pedro) de 1940 à 2007, il est membre de la branche de Petropolis.
==Jeunesse française==
Né le 19 février 1913 au Château d’Eu (Normandie, France) , le jeune Pierre –Gaston grandit dans l’insouciance de l’exil, entouré d’une famille qui maintient le décorum de l’Empire brésilien dans ce coin de France et veille à ce que ses enfants reçoivent une éducation digne de leur rang. On parle différente langues à Eu.. on y entendra tour à tour le brésilien, le français ou l’allemand y compris le tchèque, langue d’origine de sa mère.La famille impériale n’en oublie pas pour autant ses origines et dès sa naissance, son père s’était empressé de déclarer sa naissance à l’Ambassade du Brésil, à Paris.


Prince de la Maison d’Orléans-Bragance, il est le fils de Pierre d’Alcantara (1875-1940)  et Elisabeth Dobrzensky de Dobrzenicz (1875-1951). Prétendant au trône du Brésil sous le nom de Pierre IV (Pedro) de 1940 à 2007, il est membre de la branche de Pétropolis.
Né le 19 février 1913 au Château d’Eu (Normandie, France) , le jeune Pierre –Gaston grandit dans l’insouciance de l’exil, entouré d’une famille qui maintient le décorum de l’Empire brésilien dans ce coin de France et veille à ce que ses enfants reçoivent une éducation digne de leur rang. On parle différente langues à Eu.. on y entendra tour à tour le brésilien, le français ou l’allemand y compris le tchèque, langue d’origine de sa mère.la famille impériale n’en oublit pas pour autant ses origines et dès sa naissance, son père s’était empressé de déclarer sa naissance à l’Ambassade du Brésil, à Paris.
Né dans un contexte dynastique difficile (déchéance du trône de sa famille en 1889 et mariage morganatique de ses parents), le Prince fréquente dès son plus jeune âge  les châteaux de l’Empire Austro-hongrois quand la première guerre mondiale éclate. De retour au Château d’Eu, quelques mois plus tard, les chevaux du château sont réquisitionnés par la République afin de convoyer l’armée française privant la famille impériale d’un de ses moyens de locomotion privilégié.  
Né dans un contexte dynastique difficile (déchéance du trône de sa famille en 1889 et mariage morganatique de ses parents), le Prince fréquente dès son plus jeune âge  les châteaux de l’Empire Austro-hongrois quand la première guerre mondiale éclate. De retour au Château d’Eu, quelques mois plus tard, les chevaux du château sont réquisitionnés par la République afin de convoyer l’armée française privant la famille impériale d’un de ses moyens de locomotion privilégié.  
Baptisé sous les prénoms de  Pierre d'Alcântara GastonJean Marie Philippe Laurent Humbert Michel Gabriel Raphaël d'Orléans-Bragance, c’est à l’âge de 7 ans qu’il foule le sol brésilien. Le gouvernement brésilien du Président Epitácio Pessoa vient d’abolir la loi d’exil (1920) et les mouvements monarchistes (dont le Partido Monarquista Brasileiro /PMB) s’activent dans le pays afin de tenter de restaurer l’Empire. De par le mariage morganatique de ses parents, le jeune Pierre –Gaston n’est pas dynaste. D’autant que ses parents ont renoncé pour eux et leurs enfants au trône impérial afin de pouvoir se marier. Qu’importe, à bord du Cuirassé Sao Paulo affrété par le gouvernement brésilien, la famille impériale ramène le corps de l’Empereur Pedro II et de son épouse . A leur arrivée, le il y’a foule . Des milliers de monarchistes se sont déplacés pour voir les membres de la famille impériale revenir au Brésil.  
 
Il faut attendre 1922 ( qui coincïde avec les festivités du centenaire de l’Empire ) pour que le jeune Pierre –Gaston et sa famille , ses cousins reviennent une nouvelle fois au Brésil et entame une tournée de reconquête des populations. C’est durant ce tour impérial que la nouvelle du décès du Comte d’Eu, Gaston d’Orléans sera annoncé. La Comtesse Elisabeth Dobrzensky de Dobrzenicz  découvre son nouveau lieu de résidence où à chaque débarquement dans une ville, les anciens drapeaux de l’Empire sont sortis au son des cris de « Vive la famille impériale ». La famille de Pierre –Gaston s’installe provisoirement au Palais de Pétropolis  et rembarque rapidement afin de ramener , cette fois-ci , le corps du Comte d’Eu qui avait dans son testament émis le vœu d’être enterrré à Dreux, dans la chapelle royale des Orléans. Un nouveau voyage en 1935 et enfin l’installation définitive en 1937au Brésil de la famille du Prince Pierre-Gaston au Palais de Grao Para, une dépendance du palais de Pétropolis qu’ils aménagent rapidement  avec des meubles brésiliens du XVII et XVIIIième siècle. Une douceur de vivre s’installe parmi les Princes et Princesses du Brésil dont se fera le témoin écrit la future Comtesse de Paris , Isabelle d’Orléans-Bragance.
Baptisé sous les prénoms de  Pierre d'Alcântara Gaston Jean-Marie Philippe Laurent Humbert Michel Gabriel Raphaël d'Orléans-Bragance, c’est à l’âge de 7 ans qu’il foule le sol brésilien. Le gouvernement brésilien du Président Epitácio Pessoa vient d’abolir la loi d’exil (1920) et les mouvements monarchistes (dont le Partido Monarquista Brasileiro /PMB) s’activent dans le pays afin de tenter de restaurer l’Empire. De par le mariage morganatique de ses parents, le jeune Pierre –Gaston n’est pas dynaste. D’autant que ses parents ont renoncé pour eux et leurs enfants au trône impérial afin de pouvoir se marier. Qu’importe, à bord du Cuirassé Sao Paulo affrété par le gouvernement brésilien, la famille impériale ramène le corps de l’Empereur [[Pedro II]] et de son épouse . A leur arrivée, le il y’a foule . Des milliers de monarchistes se sont déplacés pour voir les membres de la famille impériale revenir au Brésil.  
 
==Retour au Brésil==
 
Il faut attendre 1922 (qui coincide avec les festivités du centenaire de l’Empire ) pour que le jeune Pierre–Gaston et sa famille , ses cousins reviennent une nouvelle fois au Brésil et entame une tournée de reconquête des populations. C’est durant ce tour impérial que la nouvelle du décès du Comte d’Eu, Gaston d’Orléans sera annoncé. La Comtesse Elisabeth Dobrzensky de Dobrzenicz  découvre son nouveau lieu de résidence où à chaque débarquement dans une ville, les anciens drapeaux de l’Empire sont sortis au son des cris de « ''Vive la famille impériale'' ! ». La famille de Pierre–Gaston s’installe provisoirement au Palais de Pétropolis  et rembarque rapidement afin de ramener , cette fois-ci , le corps du Comte d’Eu qui avait dans son testament émis le vœu d’être enterré à Dreux, dans la chapelle royale des Orléans. Un nouveau voyage en 1935 et enfin l’installation définitive en 1937 au Brésil de la famille du Prince Pierre-Gaston au Palais de Grao Para, une dépendance du palais de Pétropolis qu’ils aménagent rapidement  avec des meubles brésiliens du XVII et XVIIIième siècle. Une douceur de vivre s’installe parmi les Princes et Princesses du Brésil dont se fera le témoin écrit la future Comtesse de Paris , [[Isabelle d’Orléans-Bragance]].
 
Le Prince Pierre-Gaston ne réside pas toute l’année au Brésil. Il poursuit ses études en Europe (Etudiant à la Sorbonne, il se spécialise en économie et dans les sciences politiques.) . Mais en 1936, il participe à l’expédition que monte son père pour entrer en contact avec les peuples indiens de l’Amazonie. Une expédition dans le Mato Grosso qui sonnera le début de la campagne de protection des peuples amazoniens par la famille impériale.  
Le Prince Pierre-Gaston ne réside pas toute l’année au Brésil. Il poursuit ses études en Europe (Etudiant à la Sorbonne, il se spécialise en économie et dans les sciences politiques.) . Mais en 1936, il participe à l’expédition que monte son père pour entrer en contact avec les peuples indiens de l’Amazonie. Une expédition dans le Mato Grosso qui sonnera le début de la campagne de protection des peuples amazoniens par la famille impériale.  
Lorsque la seconde guerre mondiale éclate, le Prince Pierre-Gaston rentre au Brésil accompagné de sa sœur Isabelle et de son mari, Henri VI d’Orléans, Comte de Paris et s’installe définitivement au Brésil. Le Comte de Paris et son beau frère s’entendaient à merveille à tel point que lors des interviews qu’il accordait,  le Comte de Paris présentait Dom Pierre Gaston, comme « mon frère, l’Empereur du Brésil »
 
Lorsque la seconde guerre mondiale éclate, le Prince Pierre-Gaston rentre au Brésil accompagné de sa sœur Isabelle et de son mari, [[Henri VI]] d’Orléans, Comte de Paris et s’installe définitivement au Brésil. Le Comte de Paris et son beau frère s’entendaient à merveille à tel point que lors des interviews qu’il accordait,  le Comte de Paris présentait Dom Pierre Gaston, comme « ''mon frère, l’Empereur du Brésil'' ».
 
=Prétendant au trône==
 
Une phrase choisie et non dénuée de sens pour Henri VI d’Orléans. En effet, depuis la mort de son père en 1940, Pierre Gaston se basant sur les dernières déclarations de son père sur sa renonciation a annoncé qu’il prétendait au trône du Brésil. Un acte qui a créé un schisme au sein de la famille impériale divisé entre lignée de Petropolis et celle de Vassouras (appellation qui sera popularisée par la presse brésilienne en 1972).  
Une phrase choisie et non dénuée de sens pour Henri VI d’Orléans. En effet, depuis la mort de son père en 1940, Pierre Gaston se basant sur les dernières déclarations de son père sur sa renonciation a annoncé qu’il prétendait au trône du Brésil. Un acte qui a créé un schisme au sein de la famille impériale divisé entre lignée de Petropolis et celle de Vassouras (appellation qui sera popularisée par la presse brésilienne en 1972).  
En 1936  dans une interview au journal brésilien Diário da Noite, Dom Pierre Henri d’Orléans –Bragance affirmait :Quand, il y a beaucoup d’années, j'ai renoncé au trône impériale en faveur de mon frère D. Luiz, je l'ai fait en caractère personnel, sans accomplir les déterminations des lois brésiliennes, sans préalable consultation à la nation, sans les protocoles nécessaires précédant les actes de cette nature, outre cela, il n’y a pas été, une renonciation héréditaire. Plus tard, en m’entretenant, en Europe et au cours de mes voyages au Brésil, avec quelques royalistes, j’ai constaté que ma renonciation n’est pas valide à cause de plusieurs raisons ; en outre celles-ci que je viens de citer. Le Conseiller João Alfredo, qui avait une copie authentique de la renonciation, il m’a donné le même avis.  
 
Dans cette prétention, il fut reconnu par le Comte de Paris, le Duc de Calabre et prétendant à la couronne des Deux-Siciles ainsi que le Comte de Barcelone, père de Juan Carlos Ier de Bourbon. Ce qui ne fut le cas de la majorité des cours européennes qui avaient reconnu la renonciation de Pierre d’Alcantara en 1908.  En 1994, le juriste brésilien Paulo Napoleão Nogueira da Silva publiera  un livre intitulé “ Parecer sobre a Renúncia do Príncipe Dom Pedro d'Alcântara” () qui selon lui prouvait la légitimité dynastique du prince et qui reçu un accueil favorable de la part des brésiliens.
En 1936  dans une interview au journal brésilien Diário da Noite, Dom Pierre-Henri d’Orléans –Bragance affirmait : "''Quand, il y a beaucoup d’années, j'ai renoncé au trône impériale en faveur de mon frère D. Luiz, je l'ai fait en caractère personnel, sans accomplir les déterminations des lois brésiliennes, sans préalable consultation à la nation, sans les protocoles nécessaires précédant les actes de cette nature, outre cela, il n’y a pas été, une renonciation héréditaire. Plus tard, en m’entretenant, en Europe et au cours de mes voyages au Brésil, avec quelques royalistes, j’ai constaté que ma renonciation n’est pas valide à cause de plusieurs raisons ; en outre celles-ci que je viens de citer. Le Conseiller João Alfredo, qui avait une copie authentique de la renonciation, il m’a donné le même avis''".  
 
Dans ses prétentions, il fut reconnu par le Comte de Paris, le Duc de Calabre et prétendant à la couronne des Deux-Siciles ainsi que le Comte de Barcelone, père de [[Juan Carlos Ier]] de Bourbon. Ce qui ne fut le cas de la majorité des cours européennes qui avaient reconnu la renonciation de Pierre d’Alcantara en 1908.  En 1994, le juriste brésilien Paulo Napoleão Nogueira da Silva publiera  un livre intitulé “ ''Parecer sobre a Renúncia do Príncipe Dom Pedro d'Alcântara''” (Avis sur la renonciation de Dom Pedro d'Alcântara) qui selon lui prouvait la légitimité dynastique du prince et qui reçu un accueil favorable de la part des brésiliens.
 
Dans les années 40, le Prince Pierre-Gaston incarne la joie de vivre, le charme et l’élégance Brésilien. Nombreux sont les monarchistes qui rallient la branche de Petropolis plus accessibles que celle de Vassouras. Le Brésil se retrouva donc avec deux prétendants , une querelle dynastique comparable à celle de la France..  
Dans les années 40, le Prince Pierre-Gaston incarne la joie de vivre, le charme et l’élégance Brésilien. Nombreux sont les monarchistes qui rallient la branche de Petropolis plus accessibles que celle de Vassouras. Le Brésil se retrouva donc avec deux prétendants , une querelle dynastique comparable à celle de la France..  
La France, le Château d’Eu.. le Prince Pierre-Gaston s’inquiète de la propriété de sa famille. Il réclame une entrevue avec la Président Vargas (1940) qui le reçoit. Ce dernier l’autorise à quitter le Brésil mais lui recommande d’éviter toute entrevue avec les allemands qui occupent le pays. C’est par l’Espagne que le Prince rejoint la France et le Château d’Eu. Il découvre avec stupeur que le château d’Eu a été transformé en caserne militaire . Il lui faudra attendre la fin de la guerre pour que les Orléans-Bragance récupère le château et entame les réparations en 1945. 9 ans plus tard,  la famille impériale  cède le château à la SEHDP (Société d’Etudes Historiques Dom Pedro II)  qui à son tour le vendra en  1962 au département de la Seine-Maritime. Depuis 1973, le château abrite  le musée Louis-Philippe qui accueille recueillir les souvenirs  des membres de la famille royale d’Orléans et ceux de la Monarchie de Juillet.
La France, le Château d’Eu.. le Prince Pierre-Gaston s’inquiète de la propriété de sa famille. Il réclame une entrevue avec la Président Vargas (1940) qui le reçoit. Ce dernier l’autorise à quitter le Brésil mais lui recommande d’éviter toute entrevue avec les allemands qui occupent le pays. C’est par l’Espagne que le Prince rejoint la France et le Château d’Eu. Il découvre avec stupeur que le château d’Eu a été transformé en caserne militaire . Il lui faudra attendre la fin de la guerre pour que les Orléans-Bragance récupère le château et entame les réparations en 1945. 9 ans plus tard,  la famille impériale  cède le château à la SEHDP (Société d’Etudes Historiques Dom Pedro II)  qui à son tour le vendra en  1962 au département de la Seine-Maritime. Depuis 1973, le château abrite  le musée Louis-Philippe qui accueille recueillir les souvenirs  des membres de la famille royale d’Orléans et ceux de la Monarchie de Juillet.
En 1945, afin de ne pas gêner le mariage de sa sœur () avec le Prétendant au trône du Portugal Dom Duarte II Nuno, il renonce au titre de Duc de Bragance qu’il détient de droit.  
En 1945, afin de ne pas gêner le mariage de sa sœur Françoise d'Orléans-Bragance (1914-1968) avec le Prétendant au trône du Portugal Dom Duarte II Nuno, il renonce au titre de Duc de Bragance qu’il détient de droit.  
Revenu au Brésil, il se lance dans la protection des forêts du Brésil et devient un Prince écologiste. Passion qui ne le quittera pas tout au long de sa vie . L’Etat de Rio de Janeiro fera appel au Prince  comme  consultant à diverses reprises,
 
Les rumeurs de restauration de la monarchie occupe la vie de la Famille impériale  (les monarchistes de l’ Ação Integralista Monárquica Brasileira et de l’Ação Imperial Patrianovista Brasileira avaient soutenu le coup d’état de Getulio Vargas dans les années 1930 avec l’espoir que sensible à la Maison d’Orléans –Bragance , il ramènerait la monarchie au Brésil). . En 1943, en accord avec le ministre de la Culture, les archives impériales sont rapatriées afin qu’elles puissent être consultées par les Brésiliens et le Prince coordonne la mise en place de musées consacrés à l’Empire dont l’ouverture au Public  et l’ameublement du palais de Petropolis. Deux ans plus , un différend éclate entre les deux branches sur les dividendes issus des propriétés reçues en héritage lors du décès de la Rédemptrice Isabelle Ière. Différent qui tourne à l’avantage de la branche de Petropolis qui reçoit par droit de justice les dividendes issus des bails des propriétés.  
Revenu au Brésil, il se lance dans la protection des forêts du Brésil et devient un Prince écologiste. Passion qui ne le quittera pas tout au long de sa vie . L’Etat de Rio de Janeiro fera appel au Prince  comme  consultant à diverses reprises.
 
Les rumeurs de restauration de la monarchie occupe la vie de la Famille impériale  (les monarchistes de l’Ação Integralista Monárquica Brasileira et de l’[[Action Patrianovista brésilienne impériale]]/Ação Imperial Patrianovista Brasileira avaient soutenu le coup d’état de Getulio Vargas dans les années 1930 avec l’espoir que sensible à la [[Maison d’Orléans–Bragance]] , il ramènerait la monarchie au Brésil).
 
En 1943, en accord avec le ministre de la Culture, les archives impériales sont rapatriées afin qu’elles puissent être consultées par les Brésiliens et le Prince coordonne la mise en place de musées consacrés à l’Empire dont l’ouverture au Public  et l’ameublement du palais de Petropolis. Deux ans plus , un différend éclate entre les deux branches sur les dividendes issus des propriétés reçues en héritage lors du décès de la Rédemptrice Isabelle Ière. Différent qui tourne à l’avantage de la branche de Petropolis qui reçoit par droit de justice les dividendes issus des bails des propriétés.  
 
Partageant son temps entre sa propriété de Villamanrique et le Brésil, il dirigera également  la Société Immobilière Petropolis jusqu'à la fin des années 1990 .  Celle-ci gère le patrimoine familial de l'ancienne famille impériale du Brésil.
Partageant son temps entre sa propriété de Villamanrique et le Brésil, il dirigera également  la Société Immobilière Petropolis jusqu'à la fin des années 1990 .  Celle-ci gère le patrimoine familial de l'ancienne famille impériale du Brésil.
En 1988, le quarantenaire Antônio Henrique Cunha Bueno, député fédéral de São Paulo sous l’étiquette du parti de centre-droit PDS (Partido Democrático Social) publie un ouvrage allant à contre-courant des idées en cours alors que la république brésilienne s’apprête à célébrer son centenaire. Prenant exemple sur la monarchie espagnole, il soutient que la restauration de la monarchie est la seule solution viable pour sortir le pays du chaos institutionnel qui est le sien (en effet, partant du principe que la République était issue d’un coup d’état, elle était de facto illégale). Il lance une pétition dans la foulée visant à l’organisation d’un référendum d’initiative populaire portant sur la forme constitutionnelle du régime. Malgré les difficultés d’une lourde campagne il parvient à réunir le quorum de un million de signatures exigé par la loi, puis à faire approuver par une majorité de députés, le principe de ce référendum et fait abolir la « Clause de Pierre » .  
 
Le Prince Pierre-Gaston se lance dans la bataille politique et fonde le Movimento Parlamentarista Monárquico (Mouvement Parlementaire monarchiste) avec Antônio Henrique Cunha Bueno. Lors d’un entretien , confiant ,  le Prince déclare : « Nous sommes aujourd’hui une force avec laquelle il faudra compter. Tout dépend de la manière  dont nous allons nous organiser. Il y’aura sans doute des députés même dans les partis les plus à gauche qui voudront dans un groupement monarchiste (..)  Les sondages montrent au plus fort de la campagne 40% d’intentions de vote dépassant certains scores républicains dans certains états. Le gouvernement brésilien prenant peur de cette montée monarchiste avance subitement de 6 mois la date prévue du référendum et organise le vote au 21 avril 1993.  
==[[Le Referendum de 1993]]==
 
En 1988, le quarantenaire [[Antônio Henrique Cunha Bueno]], député fédéral de São Paulo sous l’étiquette du parti de centre-droit PDS (Partido Democrático Social) publie un ouvrage allant à contre-courant des idées en cours alors que la république brésilienne s’apprête à célébrer son centenaire. Prenant exemple sur la monarchie espagnole, il soutient que la restauration de la monarchie est la seule solution viable pour sortir le pays du chaos institutionnel qui est le sien (en effet, partant du principe que la République était issue d’un coup d’état, elle était de facto illégale). Il lance une pétition dans la foulée visant à l’organisation d’un référendum d’initiative populaire portant sur la forme constitutionnelle du régime. Malgré les difficultés d’une lourde campagne il parvient à réunir le quorum de un million de signatures exigé par la loi, puis à faire approuver par une majorité de députés, le principe de ce référendum et fait abolir la « Clause de Pierre » qui interdisait la remise en cause de la république .  
 
Le Prince Pierre-Gaston se lance dans la bataille politique et fonde le Movimento Parlamentarista Monárquico (Mouvement Parlementaire monarchiste) avec Antônio Henrique Cunha Bueno. Lors d’un entretien , confiant ,  le Prince déclare : "''Nous sommes aujourd’hui une force avec laquelle il faudra compter. Tout dépend de la manière  dont nous allons nous organiser. Il y’aura sans doute des députés même dans les partis les plus à gauche qui voudront dans un groupement monarchiste (..)''" Les sondages montrent au plus fort de la campagne 40% d’intentions de vote dépassant certains scores républicains dans certains états. Le gouvernement brésilien prenant peur de cette montée monarchiste avance subitement de 6 mois la date prévue du référendum et organise le vote au 21 avril 1993.  
 
Après une forte campagne médiatique (750 000 dollars auront été dépensés pendant la campagne au Brésil dont les 2/3 consacrés à des films publicitaires télévisuels, les monarchistes bénéficiaient de 45 minutes d’antenne par jour contre 30 minutes pour le camp républicain , présence de la Comtesse de Paris Isabelle d’Orléans )  et une opposition des camps républicains , seuls 6.843.196  de brésiliens (13,4%) voteront en faveur de la monarchie. Un succès en demi –teinte pour les monarchistes, victimes de la division dynastique (Le Prince Louis-Gaston d’Orléans-Bragance n’ayant pas le soutien de députés du Congrès a eu du mal à obtenir un délai d’antenne important)  et une déception pour le Prince qui finalement interdit aux monarchistes de continuer à se constituer en mouvement politique. Un ordre qui ne sera guère entendu.  
Après une forte campagne médiatique (750 000 dollars auront été dépensés pendant la campagne au Brésil dont les 2/3 consacrés à des films publicitaires télévisuels, les monarchistes bénéficiaient de 45 minutes d’antenne par jour contre 30 minutes pour le camp républicain , présence de la Comtesse de Paris Isabelle d’Orléans )  et une opposition des camps républicains , seuls 6.843.196  de brésiliens (13,4%) voteront en faveur de la monarchie. Un succès en demi –teinte pour les monarchistes, victimes de la division dynastique (Le Prince Louis-Gaston d’Orléans-Bragance n’ayant pas le soutien de députés du Congrès a eu du mal à obtenir un délai d’antenne important)  et une déception pour le Prince qui finalement interdit aux monarchistes de continuer à se constituer en mouvement politique. Un ordre qui ne sera guère entendu.  
Lors des élections législatives qui suivent, le Mouvement monarchiste brésilien obtient 4 sièges sur 513 de disponibles lors des élections législatives de Novembre 1994 (soit 3 sièges de plus qu’en 1990). Un maigre succès qui néanmoins permet aux monarchistes de se faire entendre nationalement. En 1998, il ne restait plus qu'un seul député au parlement brésilien d'obédience monarchiste .En 2002, on retrouvera  de nouveau 6 députés monarchiste mais ils préfèreront siégés sous l’étiquette d’un parti d’extrême –droite. En 2003, avec le retrait d’Antônio Henrique Cunha Bueno, il ne restait plus aucun monarchiste officiel au parlement.  
 
Lors des élections législatives qui suivent, le Mouvement monarchiste brésilien obtient 4 sièges sur 513 de disponibles lors des élections législatives de Novembre 1994 (soit 3 sièges de plus qu’en 1990). Un maigre succès qui néanmoins permet aux monarchistes de se faire entendre nationalement. En 1998, il ne restait plus qu'un seul député au parlement brésilien d'obédience monarchiste .En 2002, on retrouvera  de nouveau 6 députés monarchiste mais ils préféreront siéger sous l’étiquette d’un parti d’extrême –droite. En 2003, avec le retrait d’Antônio Henrique Cunha Bueno, il ne restait plus aucun monarchiste officiel au parlement.  
 
==Descendance==
En 1944, Pedro Gastão de Orléans e Bragança épouse sous les yeux du cardinal Ségura  à Séville ,María de la Esperanza de Borbón-Dos Sicilias (1914-2005), princesse des Deux-Siciles et sœur de María de las Mercedes de Borbón-Dos Sicilias (1910-2000), comtesse de Barcelone. 1500 invités furent invités
De cette union naissent 6 enfants :
• Pedro Carlos de Orléans e Bragança (1945), « prince d'Orléans-Bragance », qui épouse, en 1975, Rony Kuhn da Suza (1938-1979). Devenu veuf, celui-ci épouse, en secondes noces, en 1981, Patricia Alexandra Brascombe (1964). D'où postérité des deux mariages.
• Maria da Glória de Orléans e Bragança (1946), « princesse d'Orléans-Bragance », qui épouse, en 1972, le prince Aleksandar Karađorđević, prince héritier de Yougoslavie, et dont elle divorce en 1985. La même année, Maria da Gloria se remarie à Ignacio de Medina y Fernández de Córdoba (1947), duc de Segorbe et Grand d'Espagne. D'où postérité des deux unions.
• Afonso de Orléans e Bragança (1948), « prince d'Orléans-Bragance », qui épouse, en 1973, Maria Parejo (1954), et dont il divorce en 1998. La même année, il épouse Sylvie Amélie de Hungria Machado. De sa première union, il a deux enfants :
1. Maria de Orléans e Bragança, née le 14 janvier 1974 à Séville
2. Júlia de Orléans e Bragança, né le 18 septembre 1977 à Petrópolis
• Manuel de Orléans e Bragança (1949), « prince d'Orléans-Bragance », qui épouse, en 1977, Marguerite Haffner (1945), et dont il divorce en 1995. D'où :
1. Luísa Cristina de Orléans e Bragança, née le 25 juillet 1978 à Séville
2. Manuel Afonso de Orléans e Bragança, né le 7 mars 1981 à Séville
• Cristina de Orléans e Bragança (1950), « princesse d'Orléans-Bragance », qui se marie, en 1980 au prince Jean-Paul Sapicha-Rozanski (1935-1992), et dont elle divorce en 1992. En secondes noces, elle épouse José Carlos Calmon de Brito, dont elle divorce également en 1996. D'où postérité.
• Francisco Humberto de Orléans e Bragança (1956), « prince d'Orléans-Bragance », qui épouse, en premières noces, en 1978, Christina Schmidt (1953), puis, en secondes noces, en 1980, Rita de Cássia Pires. D'où :
1. Francisco Teodore de Orléans e Bragança, né le 25 septembre 1979 à Petrópolis
2. Gabriel de Orléans e Bragança, né en 1989 à Petrópolis
3. Manuela de Orléans e Bragança, née en 1997 à Petrópolis
 
 
==Décès du prétendant==
 
Pierre-Gaston d’Orléans continuera malgré tout d’accorder de nombreuses interviews à différents organes de presse locaux et étrangers.  
Pierre-Gaston d’Orléans continuera malgré tout d’accorder de nombreuses interviews à différents organes de presse locaux et étrangers.  
Le prétendant au trône du Brésil disparaît le le 27 décembre 2007 à Villamanrique de la Condesa, (province de Seville, en Espagne.). Les funérailles  eurent le lendemain à l'église paroissiale de Santa Maria Madalena, à Villamanrique de la Condesa où trois jours de deuil furent proclamés. Lors des funérailles, le Roi d’Espagne Juan Carlos Ier fut présent.  
Le prétendant au trône du Brésil disparaît le le 27 décembre 2007 à Villamanrique de la Condesa, (province de Seville, en Espagne.). Les funérailles  eurent le lendemain à l'église paroissiale de Santa Maria Madalena, à Villamanrique de la Condesa où trois jours de deuil furent proclamés. Lors des funérailles, le Roi d’Espagne Juan Carlos Ier fut présent.  
[[Category:Royalisme brésilien]]
[[Category:Organisations monarchistes brésiliennes]]
==Lien interne==
* [[Maison d'Orléans-Bragance
==Liens externes==  
==Liens externes==  
*[http://www.cbg.org.br/novo/colegio/quadro-social/socios-honorarios/d-pedro-gastao/] : Biographie de Dom Pierre Gaston d’Orléans-Bragance (Fr.)  
*[http://www.cbg.org.br/novo/colegio/quadro-social/socios-honorarios/d-pedro-gastao/] : Biographie de Dom Pierre Gaston d’Orléans-Bragance (Fr.)  
*[http://articles.chicagotribune.com/1991-05-23/news/9102160011_1_brazilians-orleans-e-braganca-emperor-dom-pedro-ii] : Article du Chicago Tribune au sujet du référendum de 1993 (Angl.)  
*[http://articles.chicagotribune.com/1991-05-23/news/9102160011_1_brazilians-orleans-e-braganca-emperor-dom-pedro-ii] : Article du Chicago Tribune au sujet du référendum de 1993 (Angl.)  
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*[http://www.museuimperial.gov.br/] : Musée impérial de Petropolis (Port.)
*[http://www.museuimperial.gov.br/] : Musée impérial de Petropolis (Port.)
*[http://profileonline.com.br/textos_filosoficos_17.htm] :Généalogie de la famille impériale du Brésil (Port.)
*[http://profileonline.com.br/textos_filosoficos_17.htm] :Généalogie de la famille impériale du Brésil (Port.)
*[ http://g1.globo.com/Noticias/Mundo/0,,MUL240253-5602,00-MORRE+AOS+ANOS+DOM+PEDRO+GASTAO+DE+ORLEANS+E+BRAGANCA.html] : décès de Dom Pedro IV (Port.)
*[http://g1.globo.com/Noticias/Mundo/0,,MUL240253-5602,00-MORRE+AOS+ANOS+DOM+PEDRO+GASTAO+DE+ORLEANS+E+BRAGANCA.html] : décès de Dom Pedro IV (Port.)
*[http://www.almanachdegotha.org/id8.html]: Généalogie de la famille impériale (Angl.)
*[http://latoile.monarchiste.com/?pn=2&collec] : La Toile numéro consacré au Brésil (Fr.)

Version du 21 juin 2014 à 09:22

Pierre-Gaston d’Orléans-Bragance (Pedro IV de Alcântara Gastão de Orléans e Bragança ou Pierre IV Gaston d’Orléans-Bragance)

Prince de la Maison d’Orléans-Bragance, il est le fils de Pierre-Henri d’Alcantara (1875-1940) et Elisabeth Dobrzensky de Dobrzenicz (1875-1951). Prétendant au trône du Brésil sous le nom de Pierre IV (Pedro) de 1940 à 2007, il est membre de la branche de Petropolis.

Jeunesse française

Né le 19 février 1913 au Château d’Eu (Normandie, France) , le jeune Pierre –Gaston grandit dans l’insouciance de l’exil, entouré d’une famille qui maintient le décorum de l’Empire brésilien dans ce coin de France et veille à ce que ses enfants reçoivent une éducation digne de leur rang. On parle différente langues à Eu.. on y entendra tour à tour le brésilien, le français ou l’allemand y compris le tchèque, langue d’origine de sa mère.La famille impériale n’en oublie pas pour autant ses origines et dès sa naissance, son père s’était empressé de déclarer sa naissance à l’Ambassade du Brésil, à Paris.

Né dans un contexte dynastique difficile (déchéance du trône de sa famille en 1889 et mariage morganatique de ses parents), le Prince fréquente dès son plus jeune âge les châteaux de l’Empire Austro-hongrois quand la première guerre mondiale éclate. De retour au Château d’Eu, quelques mois plus tard, les chevaux du château sont réquisitionnés par la République afin de convoyer l’armée française privant la famille impériale d’un de ses moyens de locomotion privilégié.

Baptisé sous les prénoms de Pierre d'Alcântara Gaston Jean-Marie Philippe Laurent Humbert Michel Gabriel Raphaël d'Orléans-Bragance, c’est à l’âge de 7 ans qu’il foule le sol brésilien. Le gouvernement brésilien du Président Epitácio Pessoa vient d’abolir la loi d’exil (1920) et les mouvements monarchistes (dont le Partido Monarquista Brasileiro /PMB) s’activent dans le pays afin de tenter de restaurer l’Empire. De par le mariage morganatique de ses parents, le jeune Pierre –Gaston n’est pas dynaste. D’autant que ses parents ont renoncé pour eux et leurs enfants au trône impérial afin de pouvoir se marier. Qu’importe, à bord du Cuirassé Sao Paulo affrété par le gouvernement brésilien, la famille impériale ramène le corps de l’Empereur Pedro II et de son épouse . A leur arrivée, le il y’a foule . Des milliers de monarchistes se sont déplacés pour voir les membres de la famille impériale revenir au Brésil.

Retour au Brésil

Il faut attendre 1922 (qui coincide avec les festivités du centenaire de l’Empire ) pour que le jeune Pierre–Gaston et sa famille , ses cousins reviennent une nouvelle fois au Brésil et entame une tournée de reconquête des populations. C’est durant ce tour impérial que la nouvelle du décès du Comte d’Eu, Gaston d’Orléans sera annoncé. La Comtesse Elisabeth Dobrzensky de Dobrzenicz découvre son nouveau lieu de résidence où à chaque débarquement dans une ville, les anciens drapeaux de l’Empire sont sortis au son des cris de « Vive la famille impériale ! ». La famille de Pierre–Gaston s’installe provisoirement au Palais de Pétropolis et rembarque rapidement afin de ramener , cette fois-ci , le corps du Comte d’Eu qui avait dans son testament émis le vœu d’être enterré à Dreux, dans la chapelle royale des Orléans. Un nouveau voyage en 1935 et enfin l’installation définitive en 1937 au Brésil de la famille du Prince Pierre-Gaston au Palais de Grao Para, une dépendance du palais de Pétropolis qu’ils aménagent rapidement avec des meubles brésiliens du XVII et XVIIIième siècle. Une douceur de vivre s’installe parmi les Princes et Princesses du Brésil dont se fera le témoin écrit la future Comtesse de Paris , Isabelle d’Orléans-Bragance.

Le Prince Pierre-Gaston ne réside pas toute l’année au Brésil. Il poursuit ses études en Europe (Etudiant à la Sorbonne, il se spécialise en économie et dans les sciences politiques.) . Mais en 1936, il participe à l’expédition que monte son père pour entrer en contact avec les peuples indiens de l’Amazonie. Une expédition dans le Mato Grosso qui sonnera le début de la campagne de protection des peuples amazoniens par la famille impériale.

Lorsque la seconde guerre mondiale éclate, le Prince Pierre-Gaston rentre au Brésil accompagné de sa sœur Isabelle et de son mari, Henri VI d’Orléans, Comte de Paris et s’installe définitivement au Brésil. Le Comte de Paris et son beau frère s’entendaient à merveille à tel point que lors des interviews qu’il accordait, le Comte de Paris présentait Dom Pierre Gaston, comme « mon frère, l’Empereur du Brésil ».

Prétendant au trône=

Une phrase choisie et non dénuée de sens pour Henri VI d’Orléans. En effet, depuis la mort de son père en 1940, Pierre Gaston se basant sur les dernières déclarations de son père sur sa renonciation a annoncé qu’il prétendait au trône du Brésil. Un acte qui a créé un schisme au sein de la famille impériale divisé entre lignée de Petropolis et celle de Vassouras (appellation qui sera popularisée par la presse brésilienne en 1972).

En 1936 dans une interview au journal brésilien Diário da Noite, Dom Pierre-Henri d’Orléans –Bragance affirmait : "Quand, il y a beaucoup d’années, j'ai renoncé au trône impériale en faveur de mon frère D. Luiz, je l'ai fait en caractère personnel, sans accomplir les déterminations des lois brésiliennes, sans préalable consultation à la nation, sans les protocoles nécessaires précédant les actes de cette nature, outre cela, il n’y a pas été, une renonciation héréditaire. Plus tard, en m’entretenant, en Europe et au cours de mes voyages au Brésil, avec quelques royalistes, j’ai constaté que ma renonciation n’est pas valide à cause de plusieurs raisons ; en outre celles-ci que je viens de citer. Le Conseiller João Alfredo, qui avait une copie authentique de la renonciation, il m’a donné le même avis".

Dans ses prétentions, il fut reconnu par le Comte de Paris, le Duc de Calabre et prétendant à la couronne des Deux-Siciles ainsi que le Comte de Barcelone, père de Juan Carlos Ier de Bourbon. Ce qui ne fut le cas de la majorité des cours européennes qui avaient reconnu la renonciation de Pierre d’Alcantara en 1908. En 1994, le juriste brésilien Paulo Napoleão Nogueira da Silva publiera un livre intitulé “ Parecer sobre a Renúncia do Príncipe Dom Pedro d'Alcântara” (Avis sur la renonciation de Dom Pedro d'Alcântara) qui selon lui prouvait la légitimité dynastique du prince et qui reçu un accueil favorable de la part des brésiliens.

Dans les années 40, le Prince Pierre-Gaston incarne la joie de vivre, le charme et l’élégance Brésilien. Nombreux sont les monarchistes qui rallient la branche de Petropolis plus accessibles que celle de Vassouras. Le Brésil se retrouva donc avec deux prétendants , une querelle dynastique comparable à celle de la France..

La France, le Château d’Eu.. le Prince Pierre-Gaston s’inquiète de la propriété de sa famille. Il réclame une entrevue avec la Président Vargas (1940) qui le reçoit. Ce dernier l’autorise à quitter le Brésil mais lui recommande d’éviter toute entrevue avec les allemands qui occupent le pays. C’est par l’Espagne que le Prince rejoint la France et le Château d’Eu. Il découvre avec stupeur que le château d’Eu a été transformé en caserne militaire . Il lui faudra attendre la fin de la guerre pour que les Orléans-Bragance récupère le château et entame les réparations en 1945. 9 ans plus tard, la famille impériale cède le château à la SEHDP (Société d’Etudes Historiques Dom Pedro II) qui à son tour le vendra en 1962 au département de la Seine-Maritime. Depuis 1973, le château abrite le musée Louis-Philippe qui accueille recueillir les souvenirs des membres de la famille royale d’Orléans et ceux de la Monarchie de Juillet. En 1945, afin de ne pas gêner le mariage de sa sœur Françoise d'Orléans-Bragance (1914-1968) avec le Prétendant au trône du Portugal Dom Duarte II Nuno, il renonce au titre de Duc de Bragance qu’il détient de droit.

Revenu au Brésil, il se lance dans la protection des forêts du Brésil et devient un Prince écologiste. Passion qui ne le quittera pas tout au long de sa vie . L’Etat de Rio de Janeiro fera appel au Prince comme consultant à diverses reprises.

Les rumeurs de restauration de la monarchie occupe la vie de la Famille impériale (les monarchistes de l’Ação Integralista Monárquica Brasileira et de l’Action Patrianovista brésilienne impériale/Ação Imperial Patrianovista Brasileira avaient soutenu le coup d’état de Getulio Vargas dans les années 1930 avec l’espoir que sensible à la Maison d’Orléans–Bragance , il ramènerait la monarchie au Brésil).

En 1943, en accord avec le ministre de la Culture, les archives impériales sont rapatriées afin qu’elles puissent être consultées par les Brésiliens et le Prince coordonne la mise en place de musées consacrés à l’Empire dont l’ouverture au Public et l’ameublement du palais de Petropolis. Deux ans plus , un différend éclate entre les deux branches sur les dividendes issus des propriétés reçues en héritage lors du décès de la Rédemptrice Isabelle Ière. Différent qui tourne à l’avantage de la branche de Petropolis qui reçoit par droit de justice les dividendes issus des bails des propriétés.

Partageant son temps entre sa propriété de Villamanrique et le Brésil, il dirigera également la Société Immobilière Petropolis jusqu'à la fin des années 1990 . Celle-ci gère le patrimoine familial de l'ancienne famille impériale du Brésil.

Le Referendum de 1993

En 1988, le quarantenaire Antônio Henrique Cunha Bueno, député fédéral de São Paulo sous l’étiquette du parti de centre-droit PDS (Partido Democrático Social) publie un ouvrage allant à contre-courant des idées en cours alors que la république brésilienne s’apprête à célébrer son centenaire. Prenant exemple sur la monarchie espagnole, il soutient que la restauration de la monarchie est la seule solution viable pour sortir le pays du chaos institutionnel qui est le sien (en effet, partant du principe que la République était issue d’un coup d’état, elle était de facto illégale). Il lance une pétition dans la foulée visant à l’organisation d’un référendum d’initiative populaire portant sur la forme constitutionnelle du régime. Malgré les difficultés d’une lourde campagne il parvient à réunir le quorum de un million de signatures exigé par la loi, puis à faire approuver par une majorité de députés, le principe de ce référendum et fait abolir la « Clause de Pierre » qui interdisait la remise en cause de la république .

Le Prince Pierre-Gaston se lance dans la bataille politique et fonde le Movimento Parlamentarista Monárquico (Mouvement Parlementaire monarchiste) avec Antônio Henrique Cunha Bueno. Lors d’un entretien , confiant , le Prince déclare : "Nous sommes aujourd’hui une force avec laquelle il faudra compter. Tout dépend de la manière dont nous allons nous organiser. Il y’aura sans doute des députés même dans les partis les plus à gauche qui voudront dans un groupement monarchiste (..)" Les sondages montrent au plus fort de la campagne 40% d’intentions de vote dépassant certains scores républicains dans certains états. Le gouvernement brésilien prenant peur de cette montée monarchiste avance subitement de 6 mois la date prévue du référendum et organise le vote au 21 avril 1993.

Après une forte campagne médiatique (750 000 dollars auront été dépensés pendant la campagne au Brésil dont les 2/3 consacrés à des films publicitaires télévisuels, les monarchistes bénéficiaient de 45 minutes d’antenne par jour contre 30 minutes pour le camp républicain , présence de la Comtesse de Paris Isabelle d’Orléans ) et une opposition des camps républicains , seuls 6.843.196 de brésiliens (13,4%) voteront en faveur de la monarchie. Un succès en demi –teinte pour les monarchistes, victimes de la division dynastique (Le Prince Louis-Gaston d’Orléans-Bragance n’ayant pas le soutien de députés du Congrès a eu du mal à obtenir un délai d’antenne important) et une déception pour le Prince qui finalement interdit aux monarchistes de continuer à se constituer en mouvement politique. Un ordre qui ne sera guère entendu.

Lors des élections législatives qui suivent, le Mouvement monarchiste brésilien obtient 4 sièges sur 513 de disponibles lors des élections législatives de Novembre 1994 (soit 3 sièges de plus qu’en 1990). Un maigre succès qui néanmoins permet aux monarchistes de se faire entendre nationalement. En 1998, il ne restait plus qu'un seul député au parlement brésilien d'obédience monarchiste .En 2002, on retrouvera de nouveau 6 députés monarchiste mais ils préféreront siéger sous l’étiquette d’un parti d’extrême –droite. En 2003, avec le retrait d’Antônio Henrique Cunha Bueno, il ne restait plus aucun monarchiste officiel au parlement.

Descendance

En 1944, Pedro Gastão de Orléans e Bragança épouse sous les yeux du cardinal Ségura à Séville ,María de la Esperanza de Borbón-Dos Sicilias (1914-2005), princesse des Deux-Siciles et sœur de María de las Mercedes de Borbón-Dos Sicilias (1910-2000), comtesse de Barcelone. 1500 invités furent invités De cette union naissent 6 enfants : • Pedro Carlos de Orléans e Bragança (1945), « prince d'Orléans-Bragance », qui épouse, en 1975, Rony Kuhn da Suza (1938-1979). Devenu veuf, celui-ci épouse, en secondes noces, en 1981, Patricia Alexandra Brascombe (1964). D'où postérité des deux mariages. • Maria da Glória de Orléans e Bragança (1946), « princesse d'Orléans-Bragance », qui épouse, en 1972, le prince Aleksandar Karađorđević, prince héritier de Yougoslavie, et dont elle divorce en 1985. La même année, Maria da Gloria se remarie à Ignacio de Medina y Fernández de Córdoba (1947), duc de Segorbe et Grand d'Espagne. D'où postérité des deux unions. • Afonso de Orléans e Bragança (1948), « prince d'Orléans-Bragance », qui épouse, en 1973, Maria Parejo (1954), et dont il divorce en 1998. La même année, il épouse Sylvie Amélie de Hungria Machado. De sa première union, il a deux enfants : 1. Maria de Orléans e Bragança, née le 14 janvier 1974 à Séville 2. Júlia de Orléans e Bragança, né le 18 septembre 1977 à Petrópolis • Manuel de Orléans e Bragança (1949), « prince d'Orléans-Bragance », qui épouse, en 1977, Marguerite Haffner (1945), et dont il divorce en 1995. D'où : 1. Luísa Cristina de Orléans e Bragança, née le 25 juillet 1978 à Séville 2. Manuel Afonso de Orléans e Bragança, né le 7 mars 1981 à Séville • Cristina de Orléans e Bragança (1950), « princesse d'Orléans-Bragance », qui se marie, en 1980 au prince Jean-Paul Sapicha-Rozanski (1935-1992), et dont elle divorce en 1992. En secondes noces, elle épouse José Carlos Calmon de Brito, dont elle divorce également en 1996. D'où postérité. • Francisco Humberto de Orléans e Bragança (1956), « prince d'Orléans-Bragance », qui épouse, en premières noces, en 1978, Christina Schmidt (1953), puis, en secondes noces, en 1980, Rita de Cássia Pires. D'où : 1. Francisco Teodore de Orléans e Bragança, né le 25 septembre 1979 à Petrópolis 2. Gabriel de Orléans e Bragança, né en 1989 à Petrópolis 3. Manuela de Orléans e Bragança, née en 1997 à Petrópolis


Décès du prétendant

Pierre-Gaston d’Orléans continuera malgré tout d’accorder de nombreuses interviews à différents organes de presse locaux et étrangers. Le prétendant au trône du Brésil disparaît le le 27 décembre 2007 à Villamanrique de la Condesa, (province de Seville, en Espagne.). Les funérailles eurent le lendemain à l'église paroissiale de Santa Maria Madalena, à Villamanrique de la Condesa où trois jours de deuil furent proclamés. Lors des funérailles, le Roi d’Espagne Juan Carlos Ier fut présent.

Lien interne

  • [[Maison d'Orléans-Bragance

Liens externes

  • [1] : Biographie de Dom Pierre Gaston d’Orléans-Bragance (Fr.)
  • [2] : Article du Chicago Tribune au sujet du référendum de 1993 (Angl.)
  • [3] : Biographie sur le Prince
  • [4] : Rapatriement des archives impériales (Angl.)
  • [5] : Musée impérial de Petropolis (Port.)
  • [6] :Généalogie de la famille impériale du Brésil (Port.)
  • [7] : décès de Dom Pedro IV (Port.)
  • [8]: Généalogie de la famille impériale (Angl.)
  • [9] : La Toile numéro consacré au Brésil (Fr.)