« Nouvelle Action royaliste » : différence entre les versions

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Version du 31 juillet 2014 à 09:31

Le lgo de la NAR

La Nouvelle action royaliste (NAR) est un mouvement politique français marqué par la volonté d'instaurer une monarchie constitutionnelle en France. Ses adhérents, quoiqu'ils s'en défendent, sont parfois qualifiés de royalistes de gauche.

La Nouvelle action royaliste a été créée en 1978 et succédait à la Nouvelle action française (NAF).


le contexte

La remplacement de la Nouvelle action française par la Nouvelle action royaliste était l'aboutissement logique d'un processus de rupture doctrinale initié dès l'après Mai 68 par une frange importante de la jeunesse du mouvement Restauration nationale.

Considérant que la mouvance d'Action française s'était enlisée dans de douteuses problématiques héritées de la Seconde guerre mondiale, la Nouvelle action française avait tenté de repositionner le royalisme dans son époque. La création de la Nouvelle action royaliste fut l'aboutissement de ce travail de réflexion.


Les idées

Les "Journées royalistes' de la NAR, 24 et 25 mars 1979

La NAR souhaite l'instauration d'une monarchie constitutionnelle en France, sur le modèle des monarchies européennes actuelles qui incarnent à la fois continuité, principe d’arbitrage et unité de nations par ailleurs totalement démocratiques.

Ses membres disent réfuter la distinction traditionnelle entre monarchie et république. Ils considèrent qu'un monarque est le mieux placé pour défendre le « bien commun » (la res publica) et l'intérêt général, dans la mesure où son pouvoir n'est pas soumis aux vicissitudes de l'élection et des oppositions partisanes. Il incarne l'indépendance et sa dynastie la continuité de l'Etat.

C'est ainsi que les membres de la NAR veulent être à la fois les héritiers de Jean Bodin (théoricien du XVIe siècle qui avait intitulé République- c'est-à-dire dans l'acception de l'époque, l'Etat- l'œuvre majeure qu'il avait consacrée à la monarchie) , et des monarchiens de 1789 auteurs de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen et de la première constitution écrite de la France (1791).

Un certain gaullisme originel qui, à ses origines en 1940, pose à nouveau la question de la légitimité vient conforter la thèse des monarchistes démocrates, comme en témoignent ensuite de nombreuses déclarations du génaral De Gaulle -notamment dans sa correspoondance- et le projet qu'il aurait eu de restaurer la monarchie au travers de la figure d'Henri d'Orléans (1908-1999), « comte de Paris ». La confiance que ce dernier accorde à la NAR, dans les années 1980 et 1990, ne fait que conforter ce mouvement dans ses convitions. La nomination de Bertrand Renouvin au Conseil économique et social par François Mitterrand permet à la NAR d'accroître encore son audience.

L’enracinement de la monarchie dans la démocratie en Espagne, ou le rôle crucial que les monarchies jouent pour le maintient de l'unité nationale, en Belgique notamment, de même que le retour sur la scène politique d’anciens souverains ou héritiers de dynasties dans d'autres pays d'Europe, et les débats incessants, en France, sur le rôle du chef de l'Etat, semblent aujourd'hui conforter certaines prises de position de la Nouvelle action royaliste et justifier leur actualité dans le débat politique.


Engagements

Bertrand Renouvin à Rouen en 1994.

La Nouvelle Action Royaliste défend les institutions de la Cinquième République, qu'elle entend « couronner » et pérenniser. Au nom de la cohésion nationale, elle s’engage dans les collectifs de lutte contre la xénophobie et fait campagne pour le droit de vote pour des étrangers aux élections locales. En 2002, elle a deux représentants au bureau du Pôle républicain qui soutenait la candidature de Jean-Pierre Chevènement. En 2005, elle appelle à voter non au Référendum français sur le traité établissant une Constitution pour l'Europe.

La Nouvelle Action Royaliste est anti-libérale et keynésien en économie et se distingue par son opposition à la politique des États-Unis en politique étrangère. En cela sa ligne se rapproche souvent de celle de certains mouvements de gauche.


Le mouvement

La Nouvelle action royaliste est dirigée d'une manière collégiale par un Comité directeur de 12 membres et publie un bimensuel politique, Royaliste, une revue d'idées, Cité, ainsi qu’une revue historique intitulée le Lys rouge.

Des militants de la NAR

Le mouvement, fidèle a l'esprit d'ouverture qui a caractérisé sa naissance et accompagné son histoire, développe un cycle de conférences hébdomadaires, les Mercredis de la NAR, où l'on peut venir écouter presque toutes les familles politiques, de l'extrême gauche à la droite "républicaine".

Les animateurs les plus en vue de la Nouvelle action royaliste sont Yvan Aumont, Gérard Leclerc et Bertrand Renouvin. Le père de Bertrand Renouvin, Jacques Renouvin, royaliste chef des groupes francs du mouvement de résistance Combat, mort en déportation à Mauthausen, avait été un anti-munichois de la première heure.


Sur le plan international, la NAR est membre de la Conférence monarchiste internationale (CMI).


Liens externes