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Le baron '''Edmond de Mandat-Grancey''' (1842-1911), était journaliste, écrivain et ancien officier de marine français.
Le baron '''Edmond de Mandat-Grancey''' (1842-1911), ancien officier de la Marine française devenu journaliste, écrivain. Il a été un des premiers rédacteurs de la ''Revue d'Action française''.
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Après avoir servi dans l'armée, le baron de Mandat-Grancey fut un grand voyageur. Au début des années 1880, il écrivit pour le ''Correspondant'' une série d'articles relatant son voyage dans l'ouest canadien. Il a également publié divers ouvrages sur son passage aux États-Unis (à Chicago, à New York et dans le Dakota) où il met en garde le public français contre l'"[[impérialisme]]" américain.
== Biographie ==


Mandat-Grancey a également visité l'île de Madagascar, le Congo français et l'État indépendant du Congo (propriété du roi Léopold II de Belgique) ainsi que la Grèce, à propos desquels il laisse des ouvrages de souvenirs.
Issu de la famille des comtes de Grancey, Galiot François '''Edmond de Mandat-Grancey''' est né le 28 juin 1842 à Grancey-le-Château en Bourgogne. Comme son frère aîné qui finira  comme colonel de Spahis, il choisit l'armée et entre à l’École navale en octobre 1859. Embarqué, à sa sortie, sur l'Hermione <small>(1)</small>, il navigua, pendant quatre ans dans l'Océan Indien, puis devint aide de camp de l'amiral Ohier, gouverneur de l'Indochine. Il sera nommé Lieutenant de vaisseau en mai 1869.
 
Rentré en France en 1870, il commanda, pendant la guerre, un bataillon de mobiles de la Côte d'Or. Puis il fut attaché successivement aux cabinets des amiraux de Montaignac et Gicquel des Touches, ministres de la Marine. Il sera nommé Chevalier de la Légion d'honneur en 1872.
 
Après la crise du 16 mai 1877 qui a opposé le président Mac-Mahon monarchiste et la Chambre des députés majoritairement républicaine, il démissionna du grade de lieutenant de vaisseau et quitte la Marine.
 
Au cours des années suivantes, il fit de nombreux voyages en Amérique, comme délégué d'une société constituée pour l'élevage des chevaux de demi-sang aux États-Unis.
 
Royaliste et catholique déclaré, M. de Mandat-Grancey fut candidat à la députation dans le département de l'Aisne, en 1885. Il échoua, avec la liste conservatrice, mais obtint plus de 50 000 suffrages.
 
Au début des années 1880, il écrivit pour ''Le Correspondant'' <small>(2)</small> une série d'articles relatant son voyage dans l'Ouest canadien. Il a également publié divers ouvrages sur son passage aux États-Unis (à Chicago, à New York et dans le Dakota) où il met en garde le public français contre l'"impérialisme" américain.
 
Mandat-Grancey a également visité l'île de Madagascar, le Congo français et l'État indépendant du Congo (future propriété du roi Léopold II de Belgique) ainsi que la Grèce, à propos desquels il laisse des ouvrages de souvenirs.
 
Au tournant du siècle, le nom de Mandat-Grancey sera associé au royalisme de [[Charles Maurras]] et de l'[[Action francaise|Action française]]. Il est en effet en juin 1904, l'un des contributeurs de la ''[[Revue d'Action française]]'' (fondée par [[Henri Vaugeois]] et [[Maurice Pujo]] en 1899). Il rassemblera ses articles en volume en 1905 sous le titre ''Le Clergé français et le Concordat''.
 
En décembre 1906 il fait partie du comité de patronage de l'[[Institut d'Action française]] qui vient d'être créé.
 
Il décédera à Paris dans le 16<sup>e</sup> arrondissement le 21 juin 1911 <small>(3)</small>. Charles Maurras écrira à son sujet : "''Il ne faudrait pas oublier que c'est grâce à Mandat-Grancey (...) que nous avons commencé à voir une Amérique vraie, une politique américaine réelle, bien distincte des contes bleus par lesquels Tocqueville et Laboulaye nous avaient tant abusés.'' " <small>(4)</small>.


Au tournant du siècle, le nom de Mandat-Grancey sera associé au royalisme de [[Charles Maurras]] et de l'[[Action francaise|Action française]]. Il est en effet l'un des premiers contributeurs de la ''[[Revue d'Action française]]'' (fondée par [[Henri Vaugeois]] et [[Maurice Pujo]] en 1899). Il rassemblera ses articles en volume en 1905 sous le titre ''Le Clergé français et le Concordat'' (Paris, Perrin).


== Œuvres ==
== Œuvres ==


* ''Dans les montagnes rocheuses'' (1884)
* ''Dans les montagnes rocheuses'', Plon (1884),  316 p. [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k933181t| (lire en ligne)]
* ''En visite chez l'oncle Sam : New York et Chicago'' (1885)
* ''En visite chez l'oncle Sam : New York et Chicago'', Plon (1885), 280 p. Illustré [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k408964c| (lire en ligne)]
* ''Chez Paddy'' (1887)
* ''Chez Paddy'', Plon (1887) - voyages en Irlande
* ''La brèche aux buffles. Un ranch français dans le Dakota'' (1889)
* ''La brèche aux buffles. Un ranch français dans le Dakota'', Plon (1889), 292 p. [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4089706| (lire en ligne)]
* ''Chez John Bull, journal d'un rural'' (1895)
* ''Idées japonaises sur la pudeur'' (1890)
* ''Au Congo «1898». Impressions d'un touriste'' (1900)
* ''Souvenirs de la côte d'Afrique (Madagascar, Saint-Barnabé), Plon (1892), 308 p. [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k105339x| (lire en ligne)]
* ''Au pays d'Homère'' (1902)
* ''Chez John Bull, journal d'un rural'', Plon (1895)
* ''Souvenirs de la côte d'Afrique (Madagascar, Saint-Barnabé)
* ''Chicago'' , Plon (1898), 32 p. [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k116580c| (lire en ligne)]
* ''Au Congo «1898». Impressions d'un touriste'', Plon (1900), 300 p. [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1045529| (lire en ligne)]
* ''Aux pays d'Homère'', Plon (1902), 390 p. [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k11580023| (lire en ligne)]
* ''Le Clergé français et le Concordat'', Perrin (1905), 324 p. - recueil d'articles parus dans "L'Action française" [https://archive.org/details/LeClergFrannaisEtLeConcordat| (lire en ligne)]
 
== Références ==
(1) Une frégate de 28 canons lancée en 1860.
 
(2) ''Le Correspondant'' (1843-1933) revue bimensuelle : religion, philosophie, politique...
 
(3) Hommage publié dans l'''Action française'' du 21 juin 1911 [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7573074/f1| (lire en ligne)]
 
(4) Article de Charles Maurras publié dans l'''Action française'' du 26 juin 1911 [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k757310t| (lire en ligne)]
 


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Le baron Edmond de Mandat-Grancey (1842-1911), ancien officier de la Marine française devenu journaliste, écrivain. Il a été un des premiers rédacteurs de la Revue d'Action française.

Biographie

Issu de la famille des comtes de Grancey, Galiot François Edmond de Mandat-Grancey est né le 28 juin 1842 à Grancey-le-Château en Bourgogne. Comme son frère aîné qui finira comme colonel de Spahis, il choisit l'armée et entre à l’École navale en octobre 1859. Embarqué, à sa sortie, sur l'Hermione (1), il navigua, pendant quatre ans dans l'Océan Indien, puis devint aide de camp de l'amiral Ohier, gouverneur de l'Indochine. Il sera nommé Lieutenant de vaisseau en mai 1869.

Rentré en France en 1870, il commanda, pendant la guerre, un bataillon de mobiles de la Côte d'Or. Puis il fut attaché successivement aux cabinets des amiraux de Montaignac et Gicquel des Touches, ministres de la Marine. Il sera nommé Chevalier de la Légion d'honneur en 1872.

Après la crise du 16 mai 1877 qui a opposé le président Mac-Mahon monarchiste et la Chambre des députés majoritairement républicaine, il démissionna du grade de lieutenant de vaisseau et quitte la Marine.

Au cours des années suivantes, il fit de nombreux voyages en Amérique, comme délégué d'une société constituée pour l'élevage des chevaux de demi-sang aux États-Unis.

Royaliste et catholique déclaré, M. de Mandat-Grancey fut candidat à la députation dans le département de l'Aisne, en 1885. Il échoua, avec la liste conservatrice, mais obtint plus de 50 000 suffrages.

Au début des années 1880, il écrivit pour Le Correspondant (2) une série d'articles relatant son voyage dans l'Ouest canadien. Il a également publié divers ouvrages sur son passage aux États-Unis (à Chicago, à New York et dans le Dakota) où il met en garde le public français contre l'"impérialisme" américain.

Mandat-Grancey a également visité l'île de Madagascar, le Congo français et l'État indépendant du Congo (future propriété du roi Léopold II de Belgique) ainsi que la Grèce, à propos desquels il laisse des ouvrages de souvenirs.

Au tournant du siècle, le nom de Mandat-Grancey sera associé au royalisme de Charles Maurras et de l'Action française. Il est en effet en juin 1904, l'un des contributeurs de la Revue d'Action française (fondée par Henri Vaugeois et Maurice Pujo en 1899). Il rassemblera ses articles en volume en 1905 sous le titre Le Clergé français et le Concordat.

En décembre 1906 il fait partie du comité de patronage de l'Institut d'Action française qui vient d'être créé.

Il décédera à Paris dans le 16e arrondissement le 21 juin 1911 (3). Charles Maurras écrira à son sujet : "Il ne faudrait pas oublier que c'est grâce à Mandat-Grancey (...) que nous avons commencé à voir une Amérique vraie, une politique américaine réelle, bien distincte des contes bleus par lesquels Tocqueville et Laboulaye nous avaient tant abusés. " (4).


Œuvres

  • Dans les montagnes rocheuses, Plon (1884), 316 p. (lire en ligne)
  • En visite chez l'oncle Sam : New York et Chicago, Plon (1885), 280 p. Illustré (lire en ligne)
  • Chez Paddy, Plon (1887) - voyages en Irlande
  • La brèche aux buffles. Un ranch français dans le Dakota, Plon (1889), 292 p. (lire en ligne)
  • Idées japonaises sur la pudeur (1890)
  • Souvenirs de la côte d'Afrique (Madagascar, Saint-Barnabé), Plon (1892), 308 p. (lire en ligne)
  • Chez John Bull, journal d'un rural, Plon (1895)
  • Chicago , Plon (1898), 32 p. (lire en ligne)
  • Au Congo «1898». Impressions d'un touriste, Plon (1900), 300 p. (lire en ligne)
  • Aux pays d'Homère, Plon (1902), 390 p. (lire en ligne)
  • Le Clergé français et le Concordat, Perrin (1905), 324 p. - recueil d'articles parus dans "L'Action française" (lire en ligne)

Références

(1) Une frégate de 28 canons lancée en 1860.

(2) Le Correspondant (1843-1933) revue bimensuelle : religion, philosophie, politique...

(3) Hommage publié dans l'Action française du 21 juin 1911 (lire en ligne)

(4) Article de Charles Maurras publié dans l'Action française du 26 juin 1911 (lire en ligne)