Dom Duarte III

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Dom Duarte III Pio. Duarte Pio João Miguel Gabriel Rafael de Bragance est l’actuel prétendant au trône du Portugal. Né le 15 mai 1945 à Berne (Suisse) au sein de l’Ambassade du Portugal, il est le fils de Dom Duarte II Nuno et de Marie-Françoise d’Orléans-Bragance. Il aura pour parrain le Pape Pie XII et pour marraine, la Reine Amélie d’Orléans. Le 27 mai 1950, le parlement vote la fin de la loi d’exil du 19 décembre 1834 et celle du 15 octobre 1910. La maison royale de Bragance peut enfin revenir au Portugal. C’est en 1951 que le jeune Prince visite avec ses parents son pays avant de s’y établir avec la famille en 1952. Les monarchistes s’activent autour de la famille royale qui attend patiemment qu’on rappelle le prétendant sur le trône. Les relations avec le Premier ministre Salazar sont tendues. Le gouvernement courtise Dom Duarte II Nuno tout en écartant l’hypothèse d’une restauration de la monarchie. Le décès de la Reine Amélie d’Orléans est l’occasion d’une grande manifestation royaliste. La presse rappelle même aux portugais qu’elle a une famille royale. Informé, Salazar fera saisir les journaux jugés trop favorables à la monarchie. La création d’une Fondation de la Maison de Bragance permet à la famille royale d’être visible de tous. Fondation voulue par Antonio Oliveira de Salazar afin que le gouvernement gère lui-même les biens de la maison royale du Portugal. Eduqué au Colégio Nuno Álvares à Santo Tirso, le jeune Prince de Beira intègre le collège militaire de Lisbonne en 1960 puis termine ses études à l’Institut supérieur de l’Agronomie dont il sortira diplômé. De 1968 à 1971, le prince effectue son service militaire. Obligé de prêter serment à la république du Portugal, cette prestation cause un émoi profond parmi les monarchistes. Fortement critiqué par certains monarchistes, certains vont abandonner Dom Duarte Pio (considérant qu’il a perdu ses droits sur le trône) et se résoudre à supporter les droits d’une autre branche. Entre temps, le gouvernement avait ramené en grande pompes les cendres du Roi Miguel Ier (6 avril 1967). Sous-Lieutenant au sein d’une unité hélico- portée, il est envoyé dans la colonie d’Angola. Le prince héritier est choqué par l’attitude des colons an Angola et par les horreurs d’une guerre coloniale. Démobilisé en 1971, il décide de rester néanmoins en Angola et initie un projet de développement rural en faveur des angolais. Il s’engage même en politique et soutien l’opposition angolaise et portugaise. S’il s’attire l’animosité des colons (ou le soutien de certains qui le verraient bien Roi d’un Angola portugais libre de la métropole), il reçoit le soutien des chefs tribaux qui ne tiennent pas pour autant rigueur aux Bragance d’avoir aboli la monarchie Kongo en 1915. Agacé par le prince de Beira, le gouvernement portugais ordonne son expulsion d’Angola en 1972. Avec la révolution dite des « œillets » en 1974, l’Etat Nouveau est renversé. Le Prince Duarte –Pio accueille le coup d’éttat militaire avec enthousiasme. Il est alors en tournée dans les colonies portugaises d’Indonésie (il est un fervent partisan de l’indépendance du Timor-Oriental). Si certains monarchistes croient qu’ils seront interdits, le prince héritier pense le contraire et soutient la formation du Partido Popular Monarquico.

Le 24 décembre 1976, Dom Duarte II Nuno meurt. Le Prince de Beira devient Duarte III Pio et prend le titre de Duc de Bragance. Il crée en 1977, le système coopératif agricole du Crédit Mutuel. Il y’aura de fait une caisse dans chaque municipalités du Portugal (soit 300 recensées en 1979) puis par la suite une école agricole qu’il abrite sur les propriétés de la famille royale. En 1983, il décide de reprendre en main les affaires politiques de la maison des Bragance et s’entoure d’un cabinet de travail avec plusieurs départements. Le Duc de Bragance tente de reprendre la main sur les divers groupes monarchistes de droite comme de gauche. Il entre en conflit avec le Partido Popular Monarquico, membre de la coalition gouvernementale. Il crée des associations dans tout le pays chargée de porter son message. Le prétendant à un programme défini qui rassemble autant les idées du Partido Popular Monarquico que ceux de la Ligue populaire monarchique (d’inspiration maurassienne et traditionaliste). Le 1er juillet 1991, Dom Duarte adresse un message aux monarchistes portugais et leur demande de se rassembler sous une seule et unique bannière. Le prétendant tente de fédérer les mouvements et associations monarchistes. Le 7 janvier 1992, il convoque une assemblée en ce sens et pose les premiers jalons d’une association royale. Le 30 juillet 1993, nait Causa Monárquica (Cause monarchique) qui sera dirigée par Fernando Costa Quintais. Le premier congrès monarchiste aura lieu le 27 novembre 1993 à Evora . le Cause monarchique deviendra le Cause Royale (actuellement dirigée par Luis Lavradio depuis mai 201). Diverses autres associations comme «  Reais Associações ou Plataforma de Cidadania Monárquica ” ont également apporté leur soutien au Duc de Bragance. Cette tentative de fédération des mouvements monarchistes provoqua un certain agacement parmi les fondateurs du Partido Popular Monarquico. Gonçalo Ribeiro Teles quitta le mouvement pour fonder le mouvement du parti de la Terre Prince longtemps célibataire, le 13 mai 1995, Dom Duarte Pio de Bragance épouse Isabel de Castro Curvelo de Herédia (né en 1966). Le mariage attire des milliers de monarchistes portugais et les médias dans un enthousiasme général multiplie les documentaires sur la famille royale, parle de restauration de la monarchie, du Duc comme une figure nationale. Le gouvernement portugais sera du Président aux ministres tous présents au mariage au côté des familles royales européennes. Ce sera le premier mariage royal au Portugal depuis la chute de la monarchie en 1910. 3 enfants sont issus de ce mariage dont : Le Prince Afonso de Herédia de Bragança (né à Lisbonne le 25 mars 1996), « prince de Beira » L'infante Maria Francisca de Herédia de Bragança (née à Lisbonne le 3 mars1997) L'infant Dinis de Herédia de Bragança (né à Lisbonne le 25 novembre 1999), « duc de Porto ».

Le mariage fut retransmis en direct par la télévision nationale avec la présence du Président de la République et des membres du gouvernement. Le 11 juillet 2006, le Ministre des Affaires parlementaires a reconnu officiellement Dom Duarte III comme le seul prétendant au trône du Portugal et lui a autorisé a utilisé le titre de Duc de Bragance. En février 2008, les monarchistes ont organisé les commémorations du régicide de Dom Carlos Ier, véritable « pied de nez » au centenaire de la République deux ans plus tard. En décembre 2010, afin de le remercier pour son combat pour l’indépendance, le prétendant au trône reçoit des mains de la jeune république du Timor, la citoyenneté timoraise. En 2012, il tente de mettre à la tête de la Communauté des pays de langues lusophones, la Fondation Manuel II qu’il dirige. Ce sera un échec. Le Partido Popular Monarquico et divisé sur son soutien au prétendant au trône. Son leader Paulo Estevao soutient le Duc de Bragance.

Chaque 1er décembre, Dom Duarte III Pio effectue un discours public pour célébrer le « jour de la restauration » (qui coïncide avec le jour de la chute des Habsbourg en 1640 et l’indépendance du Portugal de l’Espagne). 

Le prétendant contesté

Dom Duarte III Pio de Bragance est issu de Dom Miguel Ier , 3ième fils du Roi Jean VI de Bragance (1767-1826). Miguel Ier accéda au trône en 1828 en destituant sa nièce et fiancée, Maria Ière. Une guerre de succession éclata entre partisans du conservateur Miguel Ier et les libéraux de Maria Ière aidé par son père, Pedro Ier du Brésil. En 1834, Dom Miguel Ier est destitué et le parlement royal vota la loi d’exil pour lui et ses descendants du Portugal. Un mouvement légitimiste fut créé afin de préserver les droits de la maison de Bragance et de la lignée de Dom Miguel mais affaibli politiquement il resta minoritaire. Le 17 avril 1922, le Pacte de Paris entre Dom Duarte II Nuno et Manuel II signe la fin des hostilités entre les deux branches. Sans enfants, Manuel II désigna pour lui succéder le petit-fils de Dom Miguel Ier, Dom Duarte II Nuno.. Une grande majorité des monarchistes reconnut les prétentions au trône de Dom Duarte II Nuno y compris la Reine Amélia d’Orléans. Lors du décès du Roi Manuel II, une minorité de monarchistes rejoignit les prétentions du Duc de Loulé. En 1827, la plus jeune fille du Roi Jean VI , l’Infante Ana de Jesus Maria (1806-1857) épouse le 2ième Duc de Loulé Dom Nuno José Severo de Mendoça Rolim de Moura Barreto (1804-1875) et futur Premier ministre du Portugal. Bien que les Ducs de Loulé ne manifestèrent jamais réellement leurs prétentions, certains monarchistes se chargèrent de le faire pour eux. Depuis le 20 septembre 2003, soutenu un temps par le leader du Partido Popular Monarquico Pedro José Folque de Mendoça Rolim de Moura Barreto revendiquera la succession au trône du Portugal. En 2006, le gouvernement portugais tranchera en faveur du Duc de Bragance. Le Duc de Loulé a finalement accepté les prétentions de Dom Duarte III Pio mettant mal à l’aise ses partisans qui continuent malgré tout de croire à la légitimité des Ducs de Loulé.

En 2009, lors d’un entretien accordé à « Monarquicos.com » le Duc de Loulé reviendra sur ses prétentions au trône refusant de reconnaître les droits de Dom Duarte III Pio qu’il appelle «  la branche Migueliste ». 1. D. Nuno Rolim de Moura Barreto (1804-1875) 2. D. Pedro Rolim de Moura Barreto (1830-1909) 3. D. Maria Domingas José de Mendoça (1853-1928) 4. D. Constança Berquó de Mendoça (1889-1965) 5. D. Alberto Nuno Carlos Rita Feyo Folque de Mendoça (1923-2003) 6. D. Pedro José Folque de Mendoça (1958- ) 7. 7 Henrique Nuno de Mendoça Rolim de Moura Barreto (1997-)

En 1957, est publié en France « Mémoires d'une infante vivante », signée par Maria Pia de Saxe-Cobourg Bragance. L’auteur revendique ni plus ni moins que le titre de Duchesse de Bragance et prétend être la sœur de Manuel II. Le 15 juillet de la même année, un petit mouvement de monarchiste anti-salazariste lance une pétition de soutien aux droits de Maria Pia qui entre au Portugal en 1958 et rencontre le Président de la république mais pas Salazar qui ne lui prête guère attention. Elle multiplie les déclarations depuis la France et ses partisans vont militer contre les prétentions de Dom Duarte II Nuno. Alors qu’elle se rend sur la tombe de Dom Carlos Ier, elle est brièvement arrêtée en 1965 par les autorités portugaises agacées par ses agissements.Grâce à une manipulation administrative légale, Maria –Pia réussit à faire extraire des documents prouvant sa filiation. Un tribunal renverra dos à dos Maria –Pia et Dom Duarte II Nuno. (1966- 1972) . Le 2 décembre 1985, très curieusement Maria-Pia désigne un obscure membre de a noblesse sicilienne Rosario Poidimani comme son successeur au trône du Portugal au détriment de ses enfants et petits-enfants. Puis le 3 avril 1987, abdique ses droits en faveur de celui qui se fait désormais appelé S.A.R. Dom Rosario de Saxe-Cobourg-Gotha Bragance. En 2007, le prétendant a été arrêté par ka justice italienne pour fraudes, falsification de documents, extorsion et association de malfaiteurs. Il sera condamné à 5 ans de prison en 2011. Né en 1907, petite- fille d’un couple de riche brésiliens, Maria -Pia de Laredo e Murça dite Maria –Pia de Saxe Cobourg Bragance est décédée en août 1995. Bien qu’elle ait été soutenue par une minorité de monarchistes, rien ne semble à ce jour prouver de manière certaine qu’elle fut bien la fille de Carlos Ier. Sa mère ne déclara jamais le père à la naissance de sa fille en dépit d’un registre détenu à l'église de la Vierge Marie du Mont Carmel qui ferait mention du nom de l’ancien monarque. Elle laisse deux fils : Carlos Miguel Berrocal y Blais (né en 1976) et Beltrão José Berrocal y Blais (né en 1978)

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