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A l'heure où la France subit les soubresauts du mouvement étudiant de mai 1968,  il va se faire de plus en plus critique sur l'orientation politique du mouvement royaliste, "dénonçant une
A l'heure où la France subit les soubresauts du mouvement étudiant de mai 1968,  il va se faire de plus en plus critique sur l'orientation politique du mouvement royaliste, "dénonçant une
organisation-mère sclérosée". En confrontation directe avec la direction du mouvement royaliste , il fonde le 31 mars 1971, avec [[Yvan Aumont]] et [[Gérard Leclerc]], Georges-Paul Wagner ou encore Yves Lemaignen,  la [[Nouvelle action française]] (NAF) qui deviendra en octobre 1978  la [[Nouvelle action royaliste]] (NAR).
organisation-mère sclérosée" et "ce dogmatisme maurrassien et la langue de bois qui l'accompagne paraissant inadéquat" . En confrontation directe avec la direction du mouvement royaliste et ses prises de positions 'qui ne collent pas avec l'actualité"  , il fonde le 31 mars 1971, avec [[Yvan Aumont]] et [[Gérard Leclerc]], Georges-Paul Wagner ou encore Yves Lemaignen,  la [[Nouvelle action française]] (NAF) qui deviendra en octobre 1978  la [[Nouvelle action royaliste]] (NAR).


Candidat à l'élection présidentielle de 1974, c'est le premier royaliste à porter la voix du monarchisme français si haut dans les élections avec l'accord tacite du comte de Paris, [[Henri VI]] d'Orléans. A ses détracteurs qui qualifie le mouvement "gauche"  en raison de son orientation sociale (ses partisans sont alors surnommés du sobriquet de « mao-rrassistes » ou « maomaurrassistes»), Bertrand Renouvin préfère se dire proche du gaullisme originel, issu de la Résistance. Il obtint 43.722 voix (0,17%) lors de cette élection.  
Candidat à l'élection présidentielle de 1974, c'est le premier royaliste à porter la voix du monarchisme français si haut dans les élections avec l'accord tacite du comte de Paris, [[Henri VI]] d'Orléans. A ses détracteurs qui qualifie le mouvement "gauche"  en raison de son orientation sociale (ses partisans sont alors surnommés du sobriquet de « mao-rrassistes » ou « maomaurrassistes»), Bertrand Renouvin préfère se dire proche du gaullisme originel, issu de la Résistance. Il obtint 43.722 voix (0,17%) lors de cette élection.  

Version du 16 mars 2016 à 20:59

(En cours de rectification)

Bertrand Renouvin, homme politique et militant royaliste français, fils de Jacques Renouvin, ancien membre des Camelots du Roi, héros de la Résistance royaliste en France durant la Seconde guerre mondiale, mort en déportation.

Né le 15 juin 1943, alors que son père est en prison puis déporté, il fera ses études secondaire au Lycée d'Evreux puis au Lycée française de Londres avant de regagner Paris. Diplômé de l'Institut d'études politiques de paris, Docteur en Science politiques, il adhère alors adolescent à la Restauration nationale, éduqué dans la mémoire d'un père qui se définissait comme monarchiste socialiste et une mère proche du gaullisme.

Le militant

Une affiche pendant la campagne présidentielle de 1974

A l'heure où la France subit les soubresauts du mouvement étudiant de mai 1968, il va se faire de plus en plus critique sur l'orientation politique du mouvement royaliste, "dénonçant une organisation-mère sclérosée" et "ce dogmatisme maurrassien et la langue de bois qui l'accompagne paraissant inadéquat" . En confrontation directe avec la direction du mouvement royaliste et ses prises de positions 'qui ne collent pas avec l'actualité" , il fonde le 31 mars 1971, avec Yvan Aumont et Gérard Leclerc, Georges-Paul Wagner ou encore Yves Lemaignen, la Nouvelle action française (NAF) qui deviendra en octobre 1978 la Nouvelle action royaliste (NAR).

Candidat à l'élection présidentielle de 1974, c'est le premier royaliste à porter la voix du monarchisme français si haut dans les élections avec l'accord tacite du comte de Paris, Henri VI d'Orléans. A ses détracteurs qui qualifie le mouvement "gauche" en raison de son orientation sociale (ses partisans sont alors surnommés du sobriquet de « mao-rrassistes » ou « maomaurrassistes»), Bertrand Renouvin préfère se dire proche du gaullisme originel, issu de la Résistance. Il obtint 43.722 voix (0,17%) lors de cette élection.

La NAR va alors "évoluer d'un monarchisme antirépublicain vers un monarchisme de type constitutionnel et démocratique" sur fonds de critiques sur la construction naissante de l'Europe comme en témoignera les premiers numéros de leur bimensuel "Royaliste". Ainsi, "Contre « l’imposture européiste », il fallait, comme le préconisait Renouvin, former un front de patriotes qui parvienne à réunir des gaullistes, des communistes et des royalistes". La NAR de Bertrand Renouvin évoluera sur sa position européenne en adhérant au projet de Maastricht (1992-1993) tout en défendant l'idée d´une Confédération Européenne.

On le retrouvera encore candidat sous une étiquette royaliste aux législatives de Nantes en 1978 puis à Angers e 1986, aux élections municipales de 1977 (liste royaliste) et de 1983 (Liste conjointe du candidat Michel Jobert de l’Union des jeunes pour le progrès (UJP) et royaliste)

Bertrand Renouvin appela à voter François Mitterrand lors de l'élection présidentielle de 1981 dès le 1er tour puis de nouveau en 1988 (on parle alors de "quelques timides tentatives d´implantation royaliste au sein du mitterrandisme). Si la NAR appelle au vote blanc respectivement en 1995 et en 2007 (faute de candidature du souverainiste Nicolas Dupont-Aignan) Il choisit, lors de l'élection présidentielle de 2002, de soutenir la candidature de Jean-Pierre Chevènement, seul souverainiste capable à ses yeux de rassembler les bonnes volontés de gauche comme de droite pour «redonner à la France sa place dans le monde et en finir avec les hommes sans conviction qui nous gouvernent» et intégrera brièvement le comité de direction du "Pôle républicain" (février-mai 2002). Preuve que le mouvement royaliste et son président ne sont pas liés à une étiquette, en 2012, ils appelleront à voter au 1er tour le candidat Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République) puis face au candidat de droite, le leader du parti socialiste François Hollande

Il a à différentes reprises marqué son rejet des idées du mouvement du Front national de Jean,-Marie le Pen ou de l'ancien mouvement pour la France du député de Vendée, Philippe de villers ( un temps membre de la NAR)


L'intellectuel

Bertrand Renouvin lors d'une conférence en 2006

Ancien membre du Conseil Economique et Social (nommé par F. Mitterrand) du 30 août 1984 à 1994, Bertrand Renouvin est considéré comme un brillant orateur ainsi qu'historien sérieux et polémiste redouté, connaissant bien les milieux politiques et économiques français.

Auteur de nombreux ouvrages, Bertrand Renouvin présente la société française comme une société souffrante aux maux de laquelle il propose de "couronner les institution de la Vème République".

Membre du comité directeur de la Nouvelle action royaliste (NAR), il est également le directeur politique du bimensuel "Royaliste"


Bibliographie

  • Le Projet royaliste, Paris, Institut de politique nationale, Paris, 1973.
  • Le Désordre établi, Paris, Stock, 1974.
  • La République au Roi dormant, Paris, Hachette, 1985.
  • La Révolution tranquille, Paris, Éd. Royaliste, 1981.
  • Charles Maurras, L'Action française et la question sociale, Paris, Ars magna, "Collection Lys rouge, 1982 (.
  • L'Utilité économique et commerciale de la langue française, Séances des 29 et 30 mars 1989, rapport présenté au Conseil économique et social par M. Bertrand Renouvin, Paris, Direction des journaux officiels, "Journal officiel de la République française", 1989.
  • Les Enfants de Kropotkine, Paris, Ramsay/de Cortanze, 1990.
  • Les Relations culturelles entre la France et l'Europe centrale et orientale, Séances des 8 et 9 décembre 1992 du Conseil économique et social, rapport présenté par M. Bertrand Renouvin, Paris, Direction des journaux officiels, "Journal officiel de la République française", 1992.
  • L'Amour discret de la patrie, essai, Paris, Ramsay/de Cortanze, 1992.
  • Les Relations économiques entre la France et l'Europe centrale et orientale, Séances des 26 et 27 avril 1994, rapport présenté par M. Bertrand Renouvin, Paris, Direction des journaux officiels, "Journal officiel de la République française", 1994.
  • Derniers jours avant la révolution, Paris, J.-C. Lattès, "Convictions", 1994.
  • Le Royalisme : histoire et actualité, Paris, Economica, "Mieux connaître", 1997.
  • Une Tragédie bien française : le Front national contre la nation, Paris, Ramsay, 1997.
  • Les Bourgeois du crépuscule, Paris, Arléa, 1998.
  • en collaboration avec Sylvie Fernoy, Le Krach de l'euro, Monaco et Paris, Éditions du Rocher, 2001.


Liens internes


Lien externes

  • [1] : Le blog de Bertrand Renouvin
  • [2] : Site de la Nouvelle Action royaliste]
  • [3] : Interview de Bertrand Renouvin sur la chaîne FR3
  • [4] : La NAR vue par Rue89/le Nouvel Obs (2011)
  • [5] : Les grandes dates de la NAR.
  • [6] : Entretien de Bertrand Renouvin par la revue Charles
  • [7] : La NAR, le souverainisme et l'Europe