Arnaud Fabre de Rieunègre

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Arnaud Fabre (1942-1984), militant royaliste, professeur, journaliste, qui a contribué à la naissance de la Nouvelle Action française.

Arnaud Fabre

Biographie

Arnaud, Marie, Paul, Fabre de Rieunègre est né à Dakar (Sénégal) le 27 mai 1942. Fils de Edouard Gabriel Louis Fabre de Rieunègre et de Marie Henriette Claire Castet. Ses ancêtres étaient des magistrats à Bordeaux.

Il fait ses études au Lycée Lyautey à Casablanca au Maroc, puis à Bordeaux et devient professeur Histoire-Géo. Il excédera son métier à Bordeaux, puis à Charleville avant de finir, en 1971, au Collège Joliot-Curie de Pantin. C’est là qu’il aura comme élève Philippe Delorme le futur historien… (1). Malade il passe ensuite par l’enseignement par correspondance.

En 1970 il fait une communication au troisième Colloque d’étude maurrassiennes à Aix-en-Provence sur le thème “La condamnation de L’Action française vue de la Gironde (1926-1939) “. (2)

Directeur des Dossiers d’Action Française de juin 1969 à février 1971.

En 1970 il fait partie du comité de rédaction d’Aspects de la France. Journaliste il signe de son nom mais aussi avec divers pseudonymes : Paul Maisonblanche (allusion à Casablanca, ville de ses études), Jean-Pierre Lebel, Michel Touron.

Au moment de la scission qui a donné le jour à la Nouvelle Action Française il a mené l’offensive contre Pierre Pujo accusé de vouloir faire participer à la rédaction du journal des gens compromis avec le régime de Vichy.

Après la scission, il a assumé successivement les postes de secrétaire de rédaction puis de rédacteur en chef de la publication principale du nouveau mouvement sous ses différents titres.

Il est décédé à Paris le 1er mars 1984, à l’âge de 42 ans et a été inhumé à Bordeaux.

Œuvres & publications

- « Recherches sur l’Action française en Gironde de 1919 à 1939 », DESS d’Histoire, Bordeaux 1966

- « La Décentralisation », Dossiers d’Action Française n°1 – juin 1968

- « La réforme régionale », 28 pages, Aspects de la France, 1969

Hommages

Lors de son décès le Comité directeur de la NAR écrivait sous la plume de Gérard Leclerc : « Au milieu des pires difficultés, il n'a jamais été question pour Arnaud de renoncer. Ses fidélités n'étaient pas de l'ordre du contingent, elles donnaient à sa vie tout son sens. L'impulsion qu'il a donnée au mouvement royaliste, la part capitale qu'il a pris dans sa rénovation et dans ce qu'un de ses cadets appelle la «révolution dans le royalisme», sont des acquis inaliénables à notre reconnaissance. Elles nous obligent pour mener à ses fins la cause à laquelle il s'était donné sans retour. »


Notes et références

(1) Témoignage de Philippe Delorme sur son métier de professeur : « Il est arrivé en septembre 71. J'étais en 5e mais je pense qu'il faisait toutes les classes de la 6e à la 3e. Je pense qu'il y est resté jusqu'à ce qu'il soit trop malade et qu'il passe à l'enseignement par correspondance. Au départ, son aspect physique nous a un peu interloqué, ainsi que son nom qu'il a écrit en grosses lettres au tableau : Arnaud Fabre de Rieunègre. Apparemment il avait enseigné auparavant dans le privé (?) et commença par donner des gifles aux élèves récalcitrants... Très vite, les parents d'élèves lui ont fait comprendre que ce n'était peut-être pas la meilleure méthode. Curieusement, personne ne lui en a vraiment voulu, et les choses se sont plutôt bien passées par la suite, car ses cours étaient passionnants, très vivants, amusants même, et que tout le monde du coup "accrochait" (ou du moins ne s'ennuyait pas trop). Malgré son "look", il ne faisait pas l'objet de trop de moqueries (du moins pas méchantes, et pas devant lui). En 5e, il dictait un résumé. En 4e, il continuait à dicter, mais voulait qu'on prenne des notes. En 3e, seulement des notes : ce qui était absolument nouveau pour nous et nous préparait au lycée, voire à la fac. Je pense que les choses ont dû se détériorer pour lui par la suite, avec la dégradation du niveau intellectuel et "disciplinaire" des élèves... Mais pour nous qui avions reçu des bases solides en primaire et l'habitude d'être suffisamment respectueux et attentifs, nous en avons profité au maximum. »

(2) Chroniques dans Revue historique, 1971, PUF.


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