10 octobre

De SYLMpedia
Aller à la navigationAller à la recherche

10 octobre 1952... décès de Henri d'Astier de la Vigerie

Henri d'Astier de la Vigerie
Henri d'Astier de la Vigerie

Henri d'Astier de la Vigerie est né le 11 septembre 1897 à Villedieu-sur-Indre. Il fut engagé volontaire en 1915 et, en sa qualité d’admissible à Polytechnique, il fut élève-officier à Fontainebleau et servit au 1er Régiment d'Artillerie Coloniale (1er RAC). Trois fois blessé et trois fois cité, il termina la guerre comme lieutenant et chevalier de la Légion d'honneur, à titre militaire.

Dans la période qui suit, Henri d'Astier fut très engagé politiquement. Maurrassien, il appréciait peu le régime républicain et estimait que la France serait plus forte sous l'autorité d'un monarque.

Mobilisé en 1939, en qualité de lieutenant de réserve, il entra dans la Résistance dès septembre 1940 en métropole, avec Justin Fatigue du réseau Alibi et passa immédiatement à la lutte clandestine contre les Allemands en fondant le réseau Orion. Son camarade Henri Piron arrêté et lui-même se sachant soupçonné, il passa en zone non occupée d’où il rejoignit l’Afrique du Nord en janvier 1941.

Il s’installa d’abord à Oran, et réengagé, se fit verser, en mars 1941, au Deuxième Bureau de l’armée d’armistice. Il entra ensuite en contact avec le groupe de résistance de Roger Carcassonne, jeune industriel juif et officier de réserve, qui l'accueillit à bras ouverts. Tous deux s'orientèrent alors, à partir de décembre 1941, dans la préparation d’un débarquement allié.

Le 8 novembre 1942, en pleine nuit, Henri d'Astier et José Aboulker déclenchèrent, avec l'aide du colonel Jousse, l'opération qui donna à leurs 400 volontaires civils la maîtrise de tous les lieux stratégiques d'Alger et permit la capture de Juin, commandant en chef, et de l’amiral Darlan. Ce coup d’État neutralisa le XIXe Corps d’Armée (fidèle à Vichy) pendant 15 heures, permettant ainsi aux forces armées alliées de débarquer sans opposition, d’encercler Alger, et d’obtenir, le soir même, la capitulation de la ville avec son port intact.

Au terme de ce combat, Darlan, contraint et forcé de changer de camp, instaura à Alger un Haut Commissariat de France en Afrique et reprit la guerre, tout en maintenant en Afrique du nord les lois discriminatoires de Vichy et les déportés politiques dans leurs camps du sud. Il nomma Giraud commandant en chef et introduisit dans son gouvernement quelques résistants hostiles à de Gaulle, comme Rigault.

Henri d'Astier organisa alors une force de choc regroupant des volontaires du 8 novembre, force qui allait devenir ultérieurement le Corps franc d’Afrique. Nommé Secrétaire-adjoint à l'Intérieur du Haut-Commissariat par Darlan, il a la volonté de mettre fin au pouvoir de celui-ci et de le remplacer par le Comte de Paris qu’il avait fait venir à Alger. Il souhaitait que celui-ci unifie les autorités françaises de Londres et d’Alger, avec de Gaulle comme chef du gouvernement et Giraud comme chef des forces armées.

Le 24 décembre, Darlan est abattu par Fernand Bonnier de La Chapelle et remplacé par Giraud qui, sous la pression des officiers vichystes de son entourage et de Rigault, fit arrêter la plupart des chefs de la résistance algéroise, tandis que d'Astier était contraint de se cacher. Arrêté en janvier 1943, il ne fut libéré qu’après la constitution du Comité français de la Libération nationale (CFLN) et la prise du pouvoir à Alger par le général de Gaulle, en septembre de la même année.

Henri d'Astier créa en avril 1944, les « Commandos de France » constitués uniquement de volontaires recrutés au sein des évadés de France. Lors du débarquement en Provence, il prit le commandement d'une équipe de 45 hommes destinée à précéder les troupes en opérant à l'intérieur des lignes ennemies. Il s'embarqua en août 1944 sur la "Marietta Madre" qui, en attendant le jour J, fit escale en Corse. Le 17 août il débarqua avec son détachement à Saint-Tropez et affronta les Allemands aux Pennes-Mirabeau. Les Commandos de France participèrent ensuite aux combats des Vosges et d'Alsace. Bien que Parlementaire, Henri d'Astier resta sur les champs de bataille et continua le combat jusqu'en Allemagne, après avoir pris en décembre 1944, le commandement de l'ensemble des Commandos de France. Il est décédé à Genève le 10 octobre 1952 à l'âge de 55 ans.


Les évènements advenus un 10 octobre...

  • 732: Bataille de Poitiers entre les troupes de Charles Martel et d'Abd el Rahman


  • 1575: 5e guerre de religion ; les troupes royales dirigées par Henri de Guise battent les Malcontents à la bataille de Dormans.
  • 1733: Louis XV déclare la guerre à l'empereur Charles VI du Saint-Empire, qui conteste l'élection de son beau-père Stanislas Leszczynski au trône de Pologne
  • 1789: Le docteur Joseph Ignace Guillotin propose une nouvelle machine à exécuter devant la Constituante
  • 1813: Victoire de Napoléon sur Blücher à Duben


  • 1911: En Chine, soulèvement de Wuchang. Début de la révolution Xinhai qui aboutit au renversement de la dynastie mandchoue et à la fin de l'Empire
  • 1967: Les autorités de La Paz confirment la mort du révolutionnaire cubain Che Guevara, tué au cours d'un accrochage avec l'armée bolivienne


  • 2003:
    • Le conseil de discipline du lycée Henri-Wallon d'Aubervilliers exclut définitivement deux jeunes élèves voilées qui portaient dans l'établissement un foulard que l'administration du lycée considérait comme un signe religieux ostentatoire. Ces deux jeunes filles deviendront le symbole du débat sur le foulard islamique en France.
    • Dans un discours présenté comme historique par son entourage, le roi du Maroc Mohammed VI consacre le principe de l'égalité juridique entre les hommes et les femmes.
    • Première journée mondiale contre la peine de mort.
  • 2007: le gouvernement français abolit la peine de mort en toutes circonstances. En ratifiant le protocole 13 de la Convention européenne des droits de l'homme, elle devient ainsi le quarantième État, parmi les quarante-sept membres du Conseil de l'Europe a adopter cet engagement