Ligue de la Rose blanche

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Ligue de la Rose blanche

Mouvement politique légitimiste (dite Ligue de Jeunesse catholique et patriote) crée en mai 1906 par le comptable Achille Joinard (1887-1957) et l'avocat belge (ancien bonapartiste) Paul Watrin (1876-1950). Il tente de s'insérer dans le débat public français afin d'être une alternative aux prétendants de la branche des Orléans. Dans les journaux de l'époque le nom de cette formation s'écrivait indifféremment « Ligue de la Rose Blanche » ou « Ligue de la Rose-Blanche »

Une ligue légitimiste (1906-1930)

D'inspiration catholique, depuis 1907 elle éditait une feuille devenue journal gratuit et hebdomadaire "Le Mousquetaire".

Ses actions tout au long de son existence, se limitèrent souvent à des dépôts de gerbe auprès de statues de Jeanne d'Arc, des conférences et réunions, quelques actions patriotiques. En 1910,le mouvement va soutenir le journaliste Louis Gregori (dont Joinard est le secrétaire) qui a tiré sur le capitaine Alfred Dreyfus. Deux ans plus tard, le mouvement légitimiste tente en vain de fédérer toutes les ligues sous une Union française qui aurait été dirigée par l'ancien ministre des Affaires étrangères Émile Flourens (1841-1920, arrière grand-père du député Front national Bruno Gollnisch et qui fut député de 1889 à 1906). Un compromis alors que les monarchistes n'ont plus de représentations au parlement depuis 1902.

Le Mousquetaire, le journal de la Ligue de la Rose Blanche

En 1907, Achille Joinard est emprisonné deux jours et 15 Francs d'amende pour avoir crié "a bas Clemenceau" à la sortie d'une réunion à la salle Wagram (Paris). Le tribunal n'avait retenu que la charge de "tapage nocturne" pour pouvoir l'inculper. En 1911, le comte de Cathelineau apporte de son nom , sa renommée au mouvement (il fonde en 1911 un éphémère journal "La monarchie française").

En 1912, le mouvement royaliste se présente sous l'étiquette de l'Union française aux élections municipales et avec comme profession de foi "anti-juif et anti-maçon". Il ne recueillera que 4% des suffrages soit 266 voix.

Le 28 juin 1925, le comte de Cathelineau se présente aux élections sénatoriales du Maine-et-Loire dans le but avoué de stopper ce qu'il entend comme une menace (la Franc-maçonnerie) et aussi de dénoncer un des dirigeants de l'Action française, Léon Daudet aussi candidat à cette élection. Un échec total. Sur 933 suffrages, Léon Daudet obtient 339 voix au 1er tour (il échoue à se faire élire au second tour), le comte de Cathelineau 4 voix.

Sans soutien du prétendant légitimiste et dans un mouvement qui s'éteint doucement face à l'Action française, le mouvement décide de fusionner avec la Ligue des patriotes en 1930 dont Achille Joinard sera un des leaders.

Survivance de la Ligue

En 1916, Paul Watrin fera éditer sa thèse qui deviendra l'instrument majeur du combat juridique contre l'orléanisme et fixe la doctrine légitimiste : La Tradition monarchique. Pour défendre sa cause et assurer la diffusion des idées légitimistes, Paul Watrin fonde en 1921 la revue "La Science historique" qui recueillera peu d'adhésions. Le 29 septembre 1933, le prétendant Charles XII écrivait à l'avocat : "J'admire la fidélité des quelques légitimistes français qui comme vous reconnaissent le droit en ma personne". Cet ersatz de ligue survivra jusqu'en 1940 difficilement dans l'ombre de l'Action française.

Bibliographie

  • Guy Augé, préface de la seconde édition de La Tradition monarchique de Paul Watrin, 1916, Diffusion Université-Culture, Paris 1983

Liens externes

  • [1] : Élection sénatoriale de 1925 (résultats dans le premier numéro en bas de page).