Jean III (Bourbon)

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Jean III (1883-1887) -Ligne de succession légitimiste.

Jean (ou Juan) Charles Marie Isidore de Bourbon né le 15 mai 1822 à Aranjuez (Epagne), décédé le 18 novembre 1887.

Prince carliste

Jean III, Comte de Montizon

Titré Comte de Montizon et Infant d’Espagne, prétendant carliste à la couronne d’Espagne (1861-1868) et de France (1883-1887), il était le fils de Don Carlos V d’Espagne (1788-1855) et de la Princesse Maria- Francesca de Bragance (1800- 1834, sœur du Roi légitimiste portugais Dom Miguel Ier).

Lorsque le Roi Ferdinand VII (1784-1833) décide l’abolition de la loi semi-salique (29 Mars 1830) permettant ainsi à sa fille Isabelle II de monter sur le trône des Bourbons en lieu et place de son oncle, Don Carlos V. Ce dernier rassemble alors ses partisans et lève une armée. Mais la guerre va tourner à l’avantage de la Reine Isabelle II et en 1833 après la défaite des carlistes, Don Carlos V et sa famille dans l’exil au Portugal, elle- même en proie à une guerre entre deux prétendants au trône.

Prince d’Espagne, Don Juan est par le mariage de ses parents, petit-fils à la fois du Roi Jean VI du Portugal et Charles IV d’Espagne. Marié le 6 février 1847 avec l’Archiduchesse Marie-Béatrice de Habsbourg-Lorraine-Este, ils auront deux enfants : Don Carlos VII (ou Charles XI de France) de Bourbon, Duc de Madrid et comte de l'Alcarria et Don Alfonso- Carlos (Alphonse Ier ou Alphonse- Charles-1936), Duc De San Jaime.

Don Juan, prétendant carliste

Le couple princier s’installe à Modène, capitale du Duché de Modène (Italie) mais la révolution de 1848 force le prétendant et sa famille à se réfugier à Vienne (Autriche) puis à Londres (Angleterre). A la mort de son frère Carlos VI (1818-1861), il hérite des droits carlistes au trône d’Espagne sous le nom de Jean III.

Le Prince n’a pas l’envergure combative de son père et déçoit ses partisans par ses convictions libérales. Une majorité de carlistes va alors reporter leurs espoirs sur le fils du prétendant carliste, Don Carlos, plus conservateur (20 juillet 1868). Les tensions sont elles que, désavoué, le Comte de Montizon décide renoncer à ses droits au trône d’Espagne le 3 Octobre 1868.

Héritier du trône de France

Exilé à Hove, près de Brighton en Angleterre, le Comte de Montizon (ou de Montagu en Angleterre) suit de près les événements de la 3ème guerre carliste qui éclate alors que la Reine Isabelle II est victime d’un coup d’État. Et ceux de France également. Car par un curieux hasard généalogique, le Comte de Montizon est également le prétendant à la couronne de France. Henri V de Bourbon, Comte de Chambord, n’a pas d’enfants. Après lui, Jean de Bourbon deviendra l’aîné des descendants de Louis XIV et par conséquent le futur Roi de France et de Navarre (de jure) en cas de restauration de la monarchie.

Le Comte de Montizon en exil

Les activités carlistes du Prince avaient déjà agacé le Second Empire qui s'était empressé de le faire brièvement embastiller à Perpignan.

Le 24 août 1883, à la mort du Comte de Chambord, il reçoit les légitimistes qui se rallient sous son nom. "Devenu le chef de la Maison de Bourbon par la mort de mon beau-frère et cousin Henri V comte de Chambord, je déclare ne renoncer à aucun des droits au trône de France que je tiens de ma naissance !". Pourtant, le Prince va peu se soucier de ce nouvel héritage malgré l'adoubement de la Comtesse de Chambord qui lui demandera de conduire le cortège funéraire d'Henri v, préférant de loin sa passion pour la photographie, et son inactivité politique décide une majorité des légitimistes à rallier le Comte de Paris, Philippe VII de Bourbon- Orléans.

Ce n'est pas pour autant que ce Prince souhaite abandonner ses droits . Le Comte de Paris envoie auprès de son concurrent au trône, M. de Bellomayre (ancien conseiller d’État),afin de le convaincre de signer une acte de renonciation. Jean de Bourbon balaye cette hypothèse rapidement , refuse de recevoir cet émissaire et demande à son fils aîné de transmettre sa réponse : “Jamais je ne signerai cette pièce. Je ne sais pas encore si nous avons des droits à la couronne de France. Si nous n’en avons pas, il est ridicule de signer cette déclaration et si nous en avons, ces droits sont des devoirs ! Ces devoirs, on ne peut les abdiquer”.

Décès

Le 24 novembre 1887, Jean de Bourbon décède dans son lieu de résidence britannique. Les légitimistes feront célébrer une messe en son honneur et le Journal de Paris fera de sa une éditoriale, le décès de ce prétendant. Il sera inhumé dans la ville de Trieste (Cathédrale Saint-Just).

Lien externe

  • [1]: Site du Parti Carliste (Esp.)