Jacques Ier

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Jacques Ier

La mort à Varèse (Italie) de Charles XI , Roi de jure de France, le 18 juillet 1909 fit de son fils unique le Duc de Madrid Don Jaime III d’Espagne (selon la tradition carliste) le chef de la Maison de Bourbon et également celle de France sous le nom de Jacques Ier.

les douleurs de l’exil

Drapeau carliste

Né le 27 juin 1870 à La Tour de Pelz près de Vevey dans canton de Vaud (Suisse),le Prince fut pensionnaire des jésuites à l’Ecole de l’Immaculée Conception , 24 rue de Vaugirard à Paris jusqu’à l’âge de onze ans avant que sa famille ne soit contraint à s’exiler en Angleterre (1881). Un corps de Saint- Cyriens ayant un peu trop proclamé leur attachement au Roy Charles XI, la République française y trouva là un moyen d’expulser les Bourbons d’Espagne de France. Le jeune prince prolongera ses études au Collège jésuite de Beaumont (Winsor) avant de les terminer au Collège de Stella Matutina de Feldkirch, en Autriche.

Ne pouvant exercer le métier des armes dans sa patrie, le futur Jacques Ier fit ses classes en Autriche en 1890 puis servit 6 ans plus tard dans l’armée russe lors de la guerre des Boxers en Chine au tournant du XIX siècle (1900) et à la guerre de Mandchourie qui s’en suivit (1904-1905) .

Il fut Colonel des Hussards.

Le château de Froshdorff, capitale légitimiste

Avec le legs que lui avait fait en 1886 l’Archiduchesse Marie-Thérèse de Habsbourg et Modène, veuve d’Henri V Comte de Chambord (et également son parrain) , il se réfugia au décès de son père au Château de Froshdorff et dès 1909 partagea son temps entre la demeure royale et son appartement du VIIIième arrondissement de Paris. Le mouvement légitimiste français était en déclin et n’avait plus de représentants au parlement. L’Action française commençait à battre le pavé mais le mouvement royaliste accordé son soutien aux prétentions dynastiques de Philippe VIII.

Comme ses prédécesseurs avant lui, Jacques Ier se sentait plus Don Jaime III, Roi carliste d’Espagne.

Don Jaime III ou Jacques Ier de France

Les légitimistes reçurent que très peu de soutien de la part de leur prétendant qui n’agira que dans le domaine de la symbolique. C’est parce qu’il en avait conscience que Jacques I éleva une ferme protestation contre le port qu’avait cru pouvoir faire de la Croix de saint Louis le général de Charrette à qui le duc d’Orléans l’avait décernée. Du 10 mars 1911 au 15 janvier 1912, « La Monarchie Française », revue bimensuelle fut le principal soutien des prétentions légitimistes de Jacques Ier au trône de France. Mais ce dernier n’apporta aucun support quelconque aux seuls 14 numéros qui parurent.

Placé en résidence surveillée dans son château durant toute la durée de la Première guerre mondiale, Jacques de Bourbon prit le titre de Duc D’Anjou après la fin de celle-ci. Titre que porteront dorénavant tous les prétendants légitimistes au trône de France.

Vasquez de Mella

En Espagne, le mouvement carliste faisait encore parler de lui sur les bancs des Cortès (parlement). 14 députés carlistes ont été élus en 1907 et Juan Vasquez De Mellar , le Secrétaire Général du parti carliste entretient de mauvaises relations avec le prétendant. En 1913, le Parti Carliste se réorganise militairement en prévision d’une « prochaine guerre ». Profondément germanophile, Vasquez De Mellar pense qu’une victoire de l’Allemagne et une nouvelle guerre carliste pourrait remettre sur le trône d’Espagne le souverain légitime. Mais durant toute la durée de la guerre, Vasquez De Mellar (1861- 1928) et le Prétendant n’auront presque ou peu de communications entre eux. Don Jaime, sans cesse sous surveillance des Alliés, finira pas reprocher son attitude à son Secrétaire – général. Le 11 Août 1918, en désaccord total avec les idées politiques du Prétendant (dont on dit qu’elles se rapprochaient du socialisme),Vasquez De Mellar et ses partisans quitteront le Parti carliste pour fonder le Parti Catholique Traditionaliste (Partido Catolico Tradicionalista).

En 1919, le Parti carliste fait élire 4 députés face au Parti Catholique Traditionaliste qui envoie sur les bancs de l’assemblée, 3 députés . Le mouvement va être bientôt persécuté par la dictature du Premier Ministre Miguel Primo de Rivera alors que le Marquis de Villorés assume désormais la direction du mouvement.

Miguel Primo de Rivera

Le Capitaine - Général a pris le pouvoir le 13 septembre 1923 à la suite d’un pronunciamiento et accuse le mouvement de manipuler les syndicats (en 1920, les carlistes ont fondé les Syndicats Libres). Le mouvement carliste va se diviser entre partisans et opposants à la dictature royaliste de Primo de Rivera (1870-1930). Certains rejoignent l’Union Patriotique que Primo de Rivera va fonder en 1926 dont le programme rejoint les idées du carlisme traditionnel, ultra catholicisme, monarchie souveraine, mépris du système parlementaire, nationalisme .. etc. Le Prétendant, quant à lui, a décidé de s’opposer à cette dictature.

A la chute de la monarchie espagnole, Jaime III publie un manifeste appelant les espagnols à se rallier à sa bannière et rejeter la République qui venait d’être proclamée (Avril 1931). Le Roy Alphonse XIII exilé se rapprocha du prétendant légitimiste et une réconciliation entre les deux branches fut officiellement annoncée le 25 Septembre 1931.

Durant la période républicaine (1931-1936), le carlisme reste très affaibli. Grâce à une alliance avec des ligues régionalistes, de petits partis de droite et le Parti national basque, le Parti carliste enverra encore 7 députés aux Cortès.

Le Parti Catholique Traditionaliste affaiblit depuis la mort de Vasquez De Mellar (Député de 1893 à 1900 et 1905 à 1919) va se fondre, après la réconciliation entre Don Jaime III et Alphonse XIII, dans le mouvement carliste et participer à la fondation de la Communion Traditionaliste (CT). A la dissolution de l’Union Patriotique (devenue à la chute de la monarchie l’Union Monarchiste Nationale, les carlistes rejoindront de nouveau le giron de la CT.

Une floraison éditoriale

Ce sont les années d’avant -guerre qui furent les plus propices aux publications royalistes. Un grand nombre d’entre elles furent classiquement consacrées à combattre les prétentions dynastique des Orléans telle l'analyse de Robinet de Cléry « Les prétentions dynastiques de la branche d'Orléans » (1910). Ce qui n'empêcha pas la publication au titre considéré plus neutre « Le traité d'Utrecht et les lois fondamentales du Royaume » (1914) du prince Sixte de Bourbon-Parme; La thèse de droit d'Henri de La Perrière: « de la succession à la couronne de France dans la dynastie capétienne » (1908) ayant ouvert les réflexions sur le bien fondé des prétentions légitimistes.

Un prince sans alliance mais non sans descendance politique

Lorsque la mort atteignit Jacques Ier le 2 octobre 1931 suite à une mortelle chute de cheval, celui-ci n’avait contracté encore aucune alliance . Les richesses de l’arbre généalogique des descendants de Philippe, petit fils de Louis XIV et roi d’Espagne sous le nom de Philippe V permirent de lui en trouver un successeur en la personne d'Alphonse (Charles XII de France) son oncle, alors âgé de 82 ans.

Liens externes

  • [1]: Jaime (Jacques Ier) dans la dynastie capétienne.
  • [2] : La descendance politique de Jacques Ier
  • [3]: La prise du pouvoir par Primo de Rivera