Boulangisme

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Le Boulangisme, entre royalisme et bonapartisme.

Depuis 1871, les légitimistes jouaient une double carte politique. Celle du droit d’aînesse vis-à-vis de la mouvance orléaniste, celle de la grandeur de la France vis-à-vis des Bonapartistes affaiblis. Les partisans du comte de Paris faisaient preuve de plus de subtilité et de patience. Ils attendaient simplement la mort du comte de Chambord âgé alors de 51 ans. Les bonapartistes, eux, savaient que favoriser tout en sapant les négociations de réconciliation entre les deux branches ne pouvaient que permettre leur retour au pouvoir.

La Chambre instable

L’affaire du Drapeau blanc fait échouer cette tentative de restauration. De 1871 à 1883, les monarchistes vont se déchirer parfois dans des alliances étonnantes comme en décembre 1875 où {{Les Chevau(x)-légers]] vont s’allier aux partisans de Léon Gambetta afin d’empêcher l’arrivée au Sénat d’éléments orléanistes. A contrario, les orléanistes s’allient aux bonapartistes en 1877 pour favoriser la chute du gouvernement de gauche du Président du Conseil Jules Simon. Une division qui va alors profiter aux républicains. Dans les deux chambres, les trois tendances dynastiques n’avaient pas de partis officiels mais uniquement des groupes avec des étiquettes. Les prétendants gouvernaient ces groupes à travers des fidèles dont la plupart manquaient de caractères. Albert de Mun chez les légitimistes, Henri de Breteuil chez les orléanistes , tous vont se fourvoyer avec le Général Revanche , chacun avec l’espoir que Boulanger restaure une monarchie au profit de leur prétendants. Chrétienne, parlementaire ou césarienne, les monarchistes allaient se disputer les faveurs d’un homme pourtant fossoyeur du royalisme.

Georges Boulanger

Lors des élections du 4 et 18 octobre 1885, la confusion règne. Le comte de Chambord Henri V de Bourbon est décédé depuis 2 ans, le comte de Paris Philippe VII fait l’unanimité parmi les monarchistes mais les bonapartistes sont divisés entre partisans du Prince Napoléon et son fils le Prince Victor Napoléon V. Cependant les républicains le sont tout autant. Une Union des 3 droites est conclue afin de faire tomber la république. 176 sièges sont obtenus par cette Union (dont 73 sièges aux monarchistes et 65 pour les Bonapartistes) contre 127 pour les républicains au 1er tour . C’est Georges Clémenceau qui conscient du danger imposa la discipline du vote et favorisa l’élection des radicaux de gauche afin de seconder les partis républicains. Une tactique qui joua en la faveur de ces derniers puisque 383 élus républicains furent élus face aux 203 conservateurs (toutes tendances confondues dont 75 sièges pour les monarchistes et 65 pour les Bonapartistes) au Parlement. L’Ouest de la France et une partie du Midi étaient restés fidèles au Roi.

Si l’Union était de mise entre les deux tendances, les différences étaient très présentes. Les légitimistes expliquaient leur soutien au prétendant de Bourbon par leur attachement à la tradition soumise à une ancienne hiérarchie, la possession de châteaux , richesse mobilière et rentes foncières. Les Orléanistes croyaient aux ruptures dans l’histoire symbole du renouveau de l’état. C’est ainsi qu’en 1879, lorsque les républicains commencent leurs attaques contre les congréganistes, les Orléanistes comme les bonapartistes se récusèrent « dans un combat contre la république qui fut une bataille ouverte d’une influence marquée de l’église dans la société ». Dans un combat qui allait aboutir au scandale des fiches et à la loi de 1905. Le mariage de la princesse Amélie d’Orléans avec Dom Carlos Ier du Portugal provoque une ruée de monarchistes dans la capitale alors que le comte de Paris donne une réception à l’Hôtel Galliéra, Rue de Varenne. Le luxe déployé par cette réception et les journaux monarchistes, en particulier Le Figaro, qui s’en font l’écho soulèvent la consternation des milieux républicains qui s’en agacent. Le parlement va ressortir une loi mise au placard depuis 1882 sous l’instigation des républicains de gauche. Depuis le 7 janvier 1886, le Général Georges Boulanger est ministre de la Guerre, imposé par Georges Clémenceau (son condisciple au Lycée de Nantes) à Freycinet. Ce Saint-Cyrien gallo-breton né en 1837 s’est distingué en Cochinchine et en Italie sous le Second Empire et doit son avancement de général de brigade le 29 avril 1880 au duc d’Aumale. Ses réformes au sein de l’armée l’ont rendu populaire. Il est l’étoile montante de la République.

Boulanger, officier de la République et serviteur de l'état

La loi du 22 juin 1886, votée à la Chambre des députés le 11 juin, par 315 voix contre 232 (Albert de Mun, etc.), et au Sénat par 141 voix contre 107 exile les descendants des familles royales ayant régné sur la France et leur interdit une carrière au sein de l’armée. Le Général Boulanger a signé le décret de radiation des Princes d’Orléans de l’armée (ducs de Chartres, d'Alençon, de Nemours et d'Aumale) ou Bonaparte (comme le Prince Murat). Niant son avancement par le duc d’Aumale, ce dernier fera publier la copie de la lettre de remerciement du ministre qu’il lui avait adressé au lendemain de sa promotion.

Philippe VII, Comte de Paris

Le 24 juin, le comte de paris fait publier une longue protestation via le « Times » et le « Standard » et propose la fusion des forces royalistes en vue d’actions politiques. Boulanger fait alors purger l’armée de tous ses éléments monarchistes sous les applaudissements des radicaux de gauche. Sa popularité grandissante trouvera une apogée lors de la revue du 14 juillet 1886 où sa prestance naturelle fera grande impression « auprès de ses dames ».

Commence alors une lune de miel et de fiel entre les monarchistes et le Général Boulanger. En juin 1887, Albert de Mun prononce au parlement un vibrant discours pour le maintien du service militaire à 5 ans damant le pion au Général Boulanger qui prévoyait une réforme de la loi militaire. Un Général qui a perdu depuis deux mois son ministère soulevant des protestations des nationalistes. Car parmi les éléments les plus républicains du gouvernement on commence à se méfier des ambitions de cet officier militaire surnommé le « Général revanche ». Le 26 juin 1887, Philippe VII d’Orléans se rend à Jersey pour y recevoir une délégation de royalistes français notamment d’anciens zouaves qui manifestent bruyamment leur soutien au prétendant. Le 11 juillet, les radicaux de gauche prononcent à l’assemblée un discours violemment anti monarchiste et anti-clérical. Philippe d’Orléans au cours du repas qui s’en suit annonce qu’il pense à une alliance avec le Prince Victor Napoléon V. Ce dernier justement annonce le 15 août à des milliers de partisans réunis pour la date anniversaire de Napoléon Ier qu’il prend la tête du mouvement bonapartiste et de contredire le 24 août suivant dans une interview au Figaro qu’il entend dénoncer l’alliance aux royalistes estimant que les prochaines élections ne sont pas assez proportionnelles à son goût. Et de dénoncer dans la royauté du comte de Paris « un drapeau indécis, le parlementarisme et un esprit de tradition sclérosé » auquel il opposait les vertus autoritaire de l’Empire.

Boulangérisme, royalisme et bonapartisme

L’alliance des bonapartistes et des royalistes n’était pas nouvelle. Au parlement sous la présidence de Mac-Mahon, elle s’était conclue en 1884 afin de préparer en vue les élections sénatoriales et législatives de 1885. Paul de Cassagnac l’avait voulue, le Prince Victor-Napoléon l’avait finalement approuvé. Edouard Boinvilliers dans son Nouveau Catéchisme impérial avait justifié cette alliance ainsi : "En France, la démocratie a été préparée par le Royaume, couronnée par l’Empereur et compromise par la République". La rupture est finalement consommée entre les deux prétendants.

Le comte de Paris lance alors son programme pour la France. Démocratique, il y voyait une monarchie restaurée à travers « une assemblée constituante ou un vote populaire », une chambre élue au suffrage universel direct partageant un pouvoir contrôlé par un sénat où siégeraient « des grandes forces et des grands intérêts sociaux » . Albert de Mun, leader légitimiste, devra s’en contenter mais on est loin de la monarchie chrétienne qu’il soutenait et les Bonapartistes le plaisir de voir le prétendant adopter le principe du plébiscite. Le leader bonapartiste Paul de Cassagnac d’ailleurs ne cache pas sa volonté de maintenir l’alliance. Eugène Jolibois, Président de l'Appel au Peuple n’hésitant pas lui même à offrir ses services au comte de Paris, moyennant une rente mensuelle.

Boulangistes et royalistes

C’est en novembre 1887 qu’entre en scène de nouveau le Général Boulanger. Le comte Dillon se présente à Philippe d’Orléans et tente de le convaincre de soutenir le militantisme du Général Boulanger qui songerait à organiser un putsch . Le comte de Paris est étonné de cette démarche d’autant que le contentieux entre les deux personnages est assez persistant. Tout au long de de ce mois, des émissaires du Général Boulanger font le siège du prétendant. La chute du gouvernement Rouvier permet à chaque camp de tenter d’imposer son candidat. Les Orléanistes soutiennent le Général Félix-Gustave Saussier (1828-1905) gouverneur de Paris ou celle du Général Appert. Les discussions s’intensifient, Paul Deroulède, leader de la Ligue des patriotes, force l’entrée de la Chambre, la capitale tombe dans les émeutes.. on songe au Général Boulanger pour sauver la République mais dont la candidature est vite balayée par Clémenceau qui ne veut pas en entendre parler. L’anarchie parlementaire est telle que le Président Jules Grévy doit démissionner le 1er décembre 1887. Albert de Mun était parti le 26 novembre à Sheen House (Royaume-uni) où réside Philippe d’Orléans afin de connaître sa position. La réponse du prétendant est la même que celle de ses troupes. Soutenir le Général Saussier, pourtant républicain modéré. Les royalistes songent au putsch qui ramènerait la monarchie au pouvoir. Mais le comte de Paris tergiverse, pense qu’il est manipulé en faveur de Boulanger, donne ordres et contre ordres. Les débats au parlement furent acharnés, le Général Saussier n’obtint que 22 % au second tour face à Sadi Carnot qui remporta l’élection présidentielle avec 74% des suffrages.

L’Union des droites royalistes a été affaiblie par cette élection. Le Baron de Mackau part voir le comte de Paris le 9 décembre et lui fait part des intentions de Boulanger. Le prétendant accepte une collaboration puisque le Général semble vouloir servir de « réconciliateur entre la France et la monarchie » mais insistait pour que son retour soit confirmé par voix référendaire. Loin d’unifier toutes les composantes sous son nom, Boulanger les met en compétition les uns contre les autres. Du côté bonapartiste, le journaliste Georges Thiebaud, représentant les intérêts du Prince Victor-Napoléon, affirmait à Boulanger que des centaines de milliers de parisiens étaient prêt à se soulever derrière lui et qu’une fois la restauration impériale proclamée, les orléanistes se rallieraient naturellement. Une entrevue entre Boulanger et le prince Napoléon le 1er janvier 1888 n’enleva en rien le scepticisme naturel de ce dernier face à ce général « bien bavard » avant de rappeler au parti impérialiste que Bonapartisme ne saurait se mélanger au Boulangisme sans garder son indépendance. Pourtant les 54671 voix recueillies par le militaire lors d’élections législatives partielles dans différents départements avaient toute l’allure d’un plébiscite.

Les boulangistes et les Bonapartistes

En Corse, le parti Boulangiste, au thème « Dissolution révision , Constituante », rencontre un écho favorable chez le Parti Bonapartiste ajaccien qui conteste la constitution de 1875 qui n’a jamais été soumise au peuple. Notamment avec Antoine Léandri qui, avec Jean Zevaco, crée le 4 septembre 1889 « le Drapeau » pour appuyer les boulangistes. Mais c’est Gustave Cunéo d’Ornano qui va donner un nouvel élan au mouvement. Les Jérômistes, partisans du père de Victor-Napoléon n’ont pas hésité à rallier les Boulangistes. Le Prince Victor Napoléon s’en émeut et en février 1888 pour marquer sa différence renomme les comités bonapartistes de la métropole en « comités napoléoniens impérialistes ». D’abord placé sous la direction du duc de Padoue, celui décède un mois plus tard. Son successeur le général Barail est conquis par le Boulanger et demande au prince le ralliement des bonapartistes. Victor-Napoléon lui répondra : "Ce n’est qu’une forme accidentelle et passagère du sentiment plébiscitaire". Voilà l’opinion du prince impérial qui entend juste « se servir de sa popularité ».

Chez les légitimistes, on est tout aussi divisé. De Cathelineau s’opposait ouvertement à Boulanger tandis que l’un des représentant du Prétendant Charles XI de Bourbon, Maurice d’Andigné (propriétaire du « Journal de Paris », fondé en Octobre 1880) appelait à l’union derrière l’ancien ministre. Et lorsque le Baron de Mackau apprit l’entrevue de Prangins entre le prétendant Bonaparte et le général, il marqua sa désapprobation au second. Le comte de Paris refusait de se désister sur ce qu’il lui revenait de droit et appelait au «pacte national ». La situation devenait confuse. La république effrayée par tant de résultats inattendus dans 7 départements s’empresse de le rayer de la liste des officiers et de casser son grade .

Finalement, royalistes et bonapartistes s’entendent pensant manipuler chacun facilement le Général. Un Comité de 7 personnes se forme en avril 1888 ! De Breteuil à Paul de Cassagnac en passant par Albert de Mun, toute la droite conservatrice complotait.

Prince Victor Napoléon V

En Europe, on commentait largement les possibilités d’une restauration de la monarchie en France. De Breteuil avait été sondé le Tsar qui était resté sceptique tout en y étant favorable. L’Allemagne ne souhaitait pas réellement un tel retour. Seule République (exceptée la Suisse) dans une Europe monarchique, la France était isolée et le Chancelier Bismarck entendait que cette situation reste ainsi quand même bien ce Boulanger l’avait assez exaspéré du temps de son ministère de la Guerre. . Quant à la cour d’Angleterre, les Orléans étaient de loin ceux qu’elle estimait le mieux placé pour une restauration de la royauté. D’ailleurs, le 11 avril 1888, les conseillers du comte de Paris tentaient encore de le convaincre qu’il se désolidarise de l’aventure. Un comte de Paris toujours indécis sur la nature de la monarchie qu’il pourrait diriger … césarienne, autoritaire, parlementaire (Mun souhaitant se débarrasser de ce système), populaire.. Et c’est le comte et député Arthur de Dillon (1834-1922) qui acheva de convaincre le Prince de financer Boulanger devenu également député le même mois, quelques jours plus tard sous les ovations. Dans l’enthousiasme Dillon propose même de mettre dans la confidence le Pape lui-même.

Le 23 avril 1888, Philippe VII d’Orléans rencontre le prince de Galles. La conversation tourne vite autour du Général Boulanger. De guerre lasse, l’héritier au trône britannique accepte de soutenir secrètement le comte de Paris pourvu que le pays se débarrasse de son instabilité politique.

Boulangistes et opportunistes

Fin de l'aventure du Général Revanche

En mai, les premières fissures au projet font leur apparition. Les légitimistes reprochent aux Orléanistes d’avoir fait trop de concessions aux bonapartistes notamment sur le référendum (plébiscite) à organiser après la chute de la république pour ratifier le retour de la monarchie. Les partisans du prétendant espagnol estimaient que la situation ne se prêtait plus à une ratification parlementaire. D’autant que Boulanger élu député du Nord le 1er juin, se devait de réclamer désormais la dissolution de l’Assemblée. Réclamation qui ne vint pas et mit le comte de Paris et ses soutiens dans l’embarras alors que le Général enregistrait quelques échecs électoraux. La Duchesse d’Uzès, Marie Adrienne de Rochechouart de Mortemart ( 1847 -1933) , bien que légitimiste et héritière de la plus riche maison de vins de Champagne, fit le siège du comte de Paris afin d’obtenir des fonds pour la campagne de Boulanger. Alors qu’une élection se prépare, le Comité royaliste de l’Ardèche refuse de soutenir le Général qui n’obtient au final que le vote bonapartiste (juillet 1888). Les royalistes commençaient à douter de la sincérité du Général, ses autres soutiens comme le poète antidreyfusard Paul Déroulède, fondateur de la Ligue des Patriotes ou le journaliste Henri Rochefort, marquis de Rochefort-Luçay l’abandonnent. Y compris les radicaux de Clémenceau qui vont se rapprocher du "centre et répudient la «revanche», un moment incarnée par Boulanger. Le pape Léon XIII tirera une leçon de l'échec boulangiste en appelant les catholiques au ralliement à la République".

Boulanger et Mme de Bonnemain

Pourtant en août 1888, Boulanger est réélu de nouveau triomphalement dans le Nord , la Somme et la Charente-inférieure et le fêta dans les bras de sa seconde maîtresse. Le comte de Paris est informé, manifeste une certaine joie en "imaginant la tête des ministres de la République" mais désormais clairement ne souhaite plus que le mouvement royaliste se retrouve lié aux boulangistes. Le 27 janvier 1889, Georges Boulanger est élu député de Paris . Devant 50 000 personnes réunis , on lui suggère de prendre le pouvoir . Le Général s’y refusera et tergiverse. Le Courrier de Saumur du 29 janvier 1889 dénonce « ce peuple affolé de servitude qui un jour pleurera des larmes de sang en songeant à l'heure de folie où il s'est jeté dans les bras d'un général menteur et rebelle » C’est le début de la fin.

Aux élections du 22 septembre 1889 les boulangistes n'ont que 42 élus(malgré un fort financement par le prince impérial) contre 170 monarchistes et 364 républicains. Le boulangisme s'effondre définitivement et avec les espoirs des monarchistes dont certains vont bientôt rallier la République (comme le Baron Armand de Mackau (député de l’Orne en 1866-1918 (sauf 1870-1876) qui rejoint l’Action libérale)..Le Prince Victor-Napoléon lui-même se détourne de Boulanger qu’il considère désormais comme un « un opportuniste avide de popularité ». Les Républicains en profitent pour dénoncer les multiples complots de Boulanger et font lever son immunité parlementaire le 4 avril 1889 l’accusant d’association de malfaiteurs, détournement de fonds et autres fallacieuses corruptions. Boulanger s’enfuit en Belgique qui s’accommodera fort mal de cette présence.

Âgé de 21 ans , Charles Maurras bien qu'il soit «antisémite de cœur», donne son premier bulletin de vote au candidat boulangiste de son arrondissement, le « Juif Naquet » (ici Alfred Naquet 1834-1916, député d’extrême gauche ayant rejoint le boulangisme dont il est un conseiller politique mai son élection comme député sera invalidée le forçant à l’exil en Angleterre. Il est l’auteur d’une loi sur le divorce).

Suicide Georges Boulanger, Une du "Petit journal"

Boulanger, condamné à la déportation perpétuelle par coutumace, se suicide finalement sur la tombe de sa maîtresse, Marguerite de Bonnemains au cimetière d'Ixelles le 30 septembre 1891 .

En apprenant sa mort, Georges Clemenceau dira qu'«il est mort comme il a vécu toute sa vie, en sous-lieutenant».

« Conscient des limites de l’intransigeance impérialiste et de l’union conservatrice, le prince Victor décide d’adopter clairement l’étiquette plébiscitaire, plus à gauche, pour souligner l’attachement qu’il accorde désormais à la volonté nationale, devant la volonté dynastique. en 1893, il reconnaît implicitement le régime républicain. Mais ce repositionnement intervient à contretemps : trop tard pour l’électorat – 13 députés seulement sont élus en 1893 -, et trop tôt pour les notables du parti, majoritairement issus d’une époque révolue ». Quant aux royalistes, la porte est désormais ouverte à l’Action française de Charles Maurras. » Parmi ses disciples, très peu croyaient au rétablissement de la monarchie. Mais le « génie » de Maurras fut de doter l'ensemble des droites d'une véritable doctrine ». Philippe VII affaibli par cette aventure se retira progressivement de la politique laissant son fils futur Philippe VIII se mettre en avant. L’Histoire du monarchisme français allait écrire un nouveau chapitre de son histoire.

le Carnaval républicain


Bibliographie

  • Gustave Cuneo d'Ornano : Le dernier bonapartiste charentais de Berthet, Jean-Louis (2013), Editions le Croit Vif.
  • Boulanger, fossoyeur de la monarchie, Philippe Levillain (1982), Edition Flammarion
  • Le prince Victor Napoléon de Laetitia de Witt (2007), Edition Fayard

Liens externes

  • [1] : Les bonapartistes et le Général Boulanger
  • [2] : La propagande Boulangiste
  • [3] : La Duchesse d’Uzès et Georges Boulanger
  • [4] : Le Nord de la France et le Boulangisme
  • [5] : Chronologie du Boulangisme
  • [6] : Histoire de Georges Boulanger